. Protocole National pour la Santé et la Sécurité des salariés en Entreprise
16 octobre 2020
I- Les modalités de mise en œuvre des
mesures de protection dans l’entreprise dans le cadre
d’un dialogue social
II- Les mesures de protection
des salariés
III- Les dispositifs de protection
des salariés
IV- Les tests de dépistage
V- Le protocole de prise en charge d’une
personne symptomatique et de ses contacts rapprochés
VI- La prise de température
Annexe 1 : Quelques bonnes pratiques à
promouvoir dans la gestion des flux de personnes
Annexe 2 : Nettoyage/ désinfection des surfaces
et aération des locaux : modalités pratiques
Annexe 3 : Les masques
Annexe 4 : Les règles de port du masque dans les
lieux collectifs clos
La situation sanitaire ne doit pas conduire à relâcher la
vigilance face à un risque épidémique qui subsiste, comme en
témoignent l’augmentation du nombre de foyers de contamination
identifiés depuis la levée progressive du confinement.
Les entreprises mettent
en œuvre les mesures dans le cadre
d’un dialogue social interne et après avoir informé les salariés.
Conformément aux principes généraux de prévention en matière de
protection de la santé et sécurité au travail, la reprise et la
poursuite de l’activité dans les entreprises et établissements
doivent conduire par ordre de priorité :
- A évaluer les risques d’exposition au virus ;
- A mettre en œuvre des mesures de prévention visant à supprimer
les risques à la source ;
- A réduire au maximum les expositions qui ne peuvent être
supprimées ;
- A privilégier les mesures de protection collective ;
- A mettre en place les mesures de protection des salariés
répondant aux orientations du présent protocole.
I - LES MODALITES DE MISE EN ŒUVRE DES
MESURES DE PROTECTION DANS L’ENTREPRISE DANS LE CADRE D’UN
DIALOGUE SOCIAL
La définition et la mise en œuvre des mesures de prévention
nécessitent un travail de réflexion préalable, conduit dans un
cadre concerté, afin de garantir leur faisabilité, leur
effectivité et leur appropriation la plus large par tous les
acteurs participant à la lutte contre la propagation du virus. A
cet égard, le dialogue social est un élément essentiel
pour la mise en œuvre des mesures prévues par ce
protocole. L’association des représentants du personnel et des
représentants syndicaux facilite la déclinaison de ces mesures
dans l’entreprise en tenant compte de la réalité de son activité,
de sa situation géographique et de la situation épidémiologique,
et des missions confiées à chacun. Elle permet également
d’anticiper les difficultés concrètes liées à leur mise en œuvre.
La bonne information de l’ensemble des salariés et la concertation
au sein de chaque unité de travail sont également indispensables.
Elles permettent de trouver les solutions les plus
opérationnelles pour l’application de ces mesures, tout en
renforçant la confiance de tous dans la capacité de l’entreprise à
poursuivre l’activité en toute sécurité. Les mesures de
protection concernant les salariés ou toute personne
entrant sur le lieu de travail sont diffusées auprès des
salariés par note de service après avoir fait
l’objet d’une présentation au comité social et économique.
Elles peuvent être intégrées dans le règlement intérieur de
l’entreprise.
Un référent Covid-19 est désigné. Dans les
entreprises de petite taille, il peut être le dirigeant. Il
s’assure de la mise en œuvre des mesures définies et de
l’information des salariés. Son identité et sa mission sont
communiquées à l’ensemble du personnel. Les entreprises peuvent
s’appuyer, pour la définition et la mise en œuvre des mesures, sur
les services de santé au travail, au titre de leur rôle de conseil
et d’accompagnement des employeurs et des salariés ainsi que de
leurs représentants.
Les employeurs doivent accorder une attention toute
particulière :
1) Aux travailleurs détachés, aux travailleurs
saisonniers ainsi qu’aux intérimaires et titulaires de
contrat de courte durée de façon à s’assurer qu’ils ont
une connaissance des modes de propagation du virus, des gestes
barrière, des mesures de distanciation physique et des dispositifs
de protection de la santé des salariés mis en œuvre au sein de
l’entreprise équivalente à celle des autres salariés. Ils peuvent
pour ce faire diffuser les vidéos et fiches métiers, traduites en
différentes langues, disponibles sur le site du ministère du
travail. Lorsque les employeurs assurent l’hébergement des
travailleurs, ils vérifient que les gestes barrières sont
respectés, en privilégiant par exemple le logement en chambre
individuelle.
L’obligation de vigilance des maîtres d’ouvrages et des donneurs
d’ordre s’exerce aussi à l’égard du respect par le sous-traitant
direct ou indirect des règles relatives à la santé et sécurité du
travail, et donc de celles relatives à l’hébergement. (Cf. fiche
spécifique)
2) Aux travailleurs
à risque de formes graves de Covid-19 (cf avis du
HCSP) : il convient de limiter les contacts et sorties des
personnes en raison de leur fragilité à l’égard du virus
SARSCoV-2. Le télétravail est une solution à privilégier,
lorsque cela est possible : il doit être favorisé par les
employeurs, sur demande des intéressés et si besoin après
échange entre le médecin traitant et le médecin du travail, dans
le respect du secret médical. Il doit être favorisé aussi,
autant que possible, pour les travailleurs qui, sans être
eux-mêmes à risque de formes graves, vivent au domicile d’une
personne qui l’est.
Lorsque le télétravail ne peut être accordé, il
convient d’assortir le travail présentiel de mesures de
protection complémentaires dans des conditions de sécurité
renforcée :
- mise à disposition d’un masque chirurgical
par l’entreprise au travailleur, qui devra le porter sur
les lieux de travail et dans les transports en commun,
lors des trajets domicile-travail et en déplacements
professionnels (durée maximale du port de masque : 4 heures1 ) ;
- vigilance particulière de ce travailleur quant à l’hygiène
régulière des mains ;
- aménagement du poste de travail : bureau dédié ou
limitation du risque (ex. : écran de protection de
façon complémentaire au port du masque).
Les salariés à risque de formes graves de Covid-19 et les
entreprises peuvent solliciter la médecine du travail afin de préparer
le retour en présentiel au poste de travail des
intéressés et étudier les aménagements de poste
possibles.
II- LES MESURES DE PROTECTION DES
SALARIES :
Les mesures de protection des salariés s’appliquent de la façon
suivante :
Mesures d’hygiène et de
distanciation physique :
Le télétravail est un mode d’organisation de l’entreprise.
Il est une pratique recommandée en ce qu’il participe à
la démarche de prévention du risque d’infection au SARS-CoV-2 et
permet de limiter les interactions sociales aux abords des lieux de travail et sur les trajets domiciletravail. A ce titre, dans les zones soumises à couvre-feu, les employeurs fixent dans le cadre du dialogue social de proximité, un nombre minimal de jours de télétravail par semaine, pour les postes qui le permettent. Ils sont également invités à le faire dans les autres zones. Ils veillent au maintien des liens au sein du collectif de travail et à la prévention des risques liés à l’isolement des salariés en télétravail. En complément, et dans les zones soumises à couvre-feu, les employeurs adaptent les horaires de présence afin de lisser l’affluence aux heures de pointe. Ils sont également invités à le faire dans les autres zones.
La continuité de l’activité dans un contexte de circulation du
virus est assurée par le respect de l’ensemble des règles
d’hygiène et de distanciation physique rappelées en conclusion du
présent chapitre.
Sur les lieux de travail, ces mesures ont un rôle essentiel pour
réduire au maximum le risque en supprimant les circonstances
d’exposition. Elles doivent être la règle chaque fois que possible
et l’employeur doit procéder aux aménagements nécessaires pour
assurer leur respect optimal.
L’objectif est de limiter le risque d’affluence, de
croisement (flux de personnes) et de concentration (densité) des
personnels et des clients afin de faciliter le respect
de la distanciation physique. Chaque collaborateur doit pouvoir
disposer d’un espace lui permettant de respecter la règle de
distanciation physique d’au moins un mètre par rapport à toute
autre personne (ex. autre salarié, client, usager, prestataire,
etc.). L’employeur cherchera, outre les réorganisations du travail
permettant de séquencer les process, à revoir
l’organisation de l’espace de travail et au besoin des
tranches horaires des travailleurs pour éviter ou limiter au
maximum les regroupements et les croisements. Chaque salarié est
tenu informé de ces dispositions.
L’employeur définit un plan de gestion des flux intégrant
les salariés et les clients, fournisseurs et
prestataires avec la mise en place de plans de circulation
incitatifs visant à fluidifier plutôt qu’à ralentir. Des exemples
de bonnes pratiques sont présentés en annexe 1.
L’employeur ou l’exploitant responsable peut définir une
« jauge » précisant le nombre de personnes pouvant être
présentes simultanément dans un même espace (salariés,
clients, prestataires, fournisseurs…) dans le respect des règles
de distanciation physique, en fonction de l’architecture et des
dimensions des locaux. Cette « jauge » fait l’objet
d’affichage par l’employeur ou l’exploitant à l’entrée de
l’espace considéré (ex. salles de réunion). Il peut être retenu, à titre
indicatif, un paramétrage de la jauge à au moins 4m² par
personne afin de garantir une distance d’au moins un
mètre autour de chaque personne dans toutes les directions.
Des dispositifs de séparation entre salariés ou
entre salariés et autres personnes présentes sur le lieu de
travail (clients, prestataires) de type écrans
transparents peuvent être mis en place par l’employeur
pour certains postes de travail (ex. accueil, open-space).
En matière de restauration collective, les responsables d’établissement veillent à définir l’organisation pratique permettant de respecter les mesures de prévention notamment recommandées par l’avis du 21 mai 2020 du haut Conseil de la santé publique relatif aux mesures barrières et de distanciation physique dans la restauration collective en prévision de sa réouverture dans le contexte de l’épidémie Covid-19 (hors restauration commerciale).
Port du masque :
Dans les lieux collectifs clos : A la suite de l’actualisation des connaissances scientifiques sur la
transmission du virus par aérosols et compte tenu des
recommandations du HCSP en date du 28 aout 2020, le port
du masque grand public est systématique au sein des entreprises
dans les lieux collectifs clos. Il est associé au
respect d’une distance physique d’au moins un mètre
entre les personnes, de l’hygiène des mains, des
gestes barrières, ainsi que du nettoyage,
de la ventilation, de l’aération des
locaux, de la mise en œuvre d’une politique de prévention et de la gestion des flux de personnes.
Ces masques grand public, de préférence réutilisables, couvrant à
la fois le nez, la bouche et le menton, répondent aux
spécifications de la norme AFNOR S76-001 ou, pour les masques
importés, aux spécifications d’organismes de normalisation
similaires. Ils doivent avoir satisfait aux tests garantissant les
performances listées en annexe 3. Ils sont reconnaissables au logo
le spécifiant, qui doit obligatoirement figurer sur leur emballage
ou sur leur notice.
Des adaptations à ce principe général pourront être
organisées par les entreprises pour répondre aux
spécificités de certaines activités ou secteurs professionnels
après avoir mené une analyse des risques de transmission du
SARS-CoV-2 et des dispositifs de prévention à mettre en œuvre. Elles
font l’objet d’échanges avec les personnels ou leurs
représentants, afin de répondre à la nécessité
d’informer et de s’informer pour suivre régulièrement
l’application, les difficultés et les adaptations au sein de
l’entreprise et des collectifs de travail.
Les mesures conditionnant la possibilité d’organiser ces
adaptations dépendent du niveau de circulation du virus
dans le département d’implantation de l’entreprise (ou
de l’établissement) selon des modalités présentées dans le tableau
figurant en annexe 4 qui distingue les :
- Zones où des mesures de couvre-feu sont appliquées en application de l’état d’urgence sanitaire (EUS) est déclaré
[niveau de référence];
- Départements connaissant un taux
d’incidence pour 100 000 habitants sur les 7 derniers jours
supérieur à 50 [niveau 1] ;
- Départements où le taux d’incidence pour 100 000 habitants sur
les 7 derniers jours se situe :
o Entre 11 et 50 [niveau 2] ;
o Jusqu’à 10 inclus [niveau 3] ;
Le taux d’incidence est publié par Santé Publique France. Il
s’applique à partir du lundi suivant la publication.
Il est possible de retirer temporairement son masque
à certains moments dans la journée, dès lors qu’un certain nombre
de mesures sont prises, par exemple l’existence d’une extraction
d’air fonctionnelle ou d’une ventilation ou aération adaptée. Le
nombre de ces mesures peut être réduit dans les zones de
circulation faible ou modérée du virus dans le respect de
conditions :
► dans les zones enregistrant une incidence inférieure à
10 /100 000 habitants (niveau 3 + dans le tableau en annexe 4), elles sont de quatre ordres :
ventilation/aération fonctionnelle et bénéficiant d’une
maintenance ; existence d’écrans de protection entre les postes
de travail ; mise à disposition des salariés de visières ; mise
en œuvre d’une politique de prévention avec notamment la
définition d’un référent Covid-19 et une procédure de gestion
rapide des cas de personnes symptomatiques ;
► dans les zones enregistrant une incidence comprise entre 10 et 50/100 000
habitants (niveau 2 ++ dans le tableau en annexe 4), s’ajoutera une double condition : la faculté de
déroger au port permanent du masque sera limitée aux locaux de
grand volume et disposant d’une extraction d’air haute ;
► dans les zones enregistrant une incidence supérieure à 50 pour 100 000 habitants (niveau 1+++ dans le tableau en annexe 4), s’ajoutera
aux précédentes conditions une condition additionnelle de
densité de présence humaine dans les locaux concernés : la
faculté de déroger au port permanent du masque ne sera possible
que dans les locaux bénéficiant d’une ventilation mécanique et
garantissant aux personnes un espace de 4 m2 (par exemple, moins
de 25 personnes pour un espace de 100 m2 ).
Dans les zones où des mesures de couvre-feu sont appliquées en application de l’état d’urgence sanitaire, le port du masque est en revanche permanent dans les milieux clos et partagés.
Dans les cas où la dérogation est possible, le
salarié qui est à son poste de travail peut ranger son masque
à certains moments de la journée et continuer son activité.
Il n’a pas la possibilité de l'enlever pendant toute
la durée de la journée de travail.
Le tableau joint en annexe 4 permet à l’entreprise d’organiser les
règles opérationnelles du port du masque dans ses lieux collectifs
clos en fonction de sa zone d’activité.
Par ailleurs, certains métiers dont la nature même rend
incompatible le port du masque pourront justifier de travaux
particuliers afin de définir un cadre adapté.
Dans les bureaux individuels :
Pour les salariés travaillant seuls dans un bureau (ou une pièce)
nominatif, ils n’ont pas à porter le masque dès lors
qu’ils se trouvent seuls dans leur bureau.
Dans les ateliers :
Il est possible de ne pas porter le masque pour les
salariés travaillant en ateliers dès lors que les conditions de
ventilation / aération fonctionnelles sont conformes à la
réglementation, que le nombre de personnes présentes dans la zone
de travail est limité, que ces personnes respectent la plus grande
distance possible entre elles, y compris dans leurs déplacements,
et portent une visière.
En extérieur :
Pour les travailleurs en extérieur, le port du masque est
nécessaire en cas de regroupement
ou d’incapacité de respecter la distance d’un mètre entre
personnes.
Dans les véhicules :
La présence de plusieurs salariés dans un véhicule est possible à
la condition du port du
masque par chacun (grand public ou chirurgical pour les personnes
à risque de forme
grave), de l’hygiène des mains et de l’existence d’une procédure
effective de nettoyage /
désinfection régulière du véhicule.
Dans les lieux ayant le statut d’établissements recevant
du public :
Par ailleurs, il est rappelé que le port du masque s’impose, sauf
dispositions particulières
prévues par le décret n°2020-860 du 10 juillet modifié, dans les
lieux recevant du public
suivants :
• Salles d’audition, de conférence, de réunion, de spectacle ou à
usage multiple, y
compris les salles de spectacle et les
cinémas ;
• Restaurants et débits de boissons ;
• Hôtels et pensions de famille ;
• Salles de jeux ;
• Établissements d’éveil, d’enseignement, de formation, centres de
vacances, centres
de loisirs sans hébergement ;
• Bibliothèques, centres de documentation ;
• Établissements de culte ;
• Établissements sportifs couverts ;
• Musées ;
• Établissements de plein air ;
• Chapiteaux, tentes et structures ;
• Hôtels-restaurants d’altitude ;
• Établissements flottants ;
• Refuges de montagne ;
• Gares routières et maritimes ainsi que les aéroports ;
• Magasins de vente, centres commerciaux ;
• Administrations et banques ;
• Les marchés couverts.
Dans les cas où le port du masque n'est pas prescrit pour un lieu
recevant du public, le préfet de département est habilité à le
rendre obligatoire lorsque les circonstances locales l'exigent.
Prévention des risques de
contamination manu-portée
L’employeur met en place des procédures de nettoyage /
désinfection régulières (a minima journalière et à chaque rotation
sur le poste de travail) des objets et points contacts que les
salariés sont amenés à toucher sur les postes de travail et dans
tous lieux sous responsabilité de l’employeur, y compris les
sanitaires et lieux d’hébergement.
Certaines activités nécessitent, pour des cycles de temps, des
échanges / manipulations d’objet entre salariés ou entre salariés
/clients – autres personnes. Dans ces situations, un protocole
sanitaire spécifique doit être établi par l’employeur comportant
les points suivants :
• Nettoyage / désinfection régulier desdits objets, avec un
produit actif sur le virus SARSCoV-2 ;
• Hygiène systématique des mains avant et après la séquence
d’usage par le salarié et les clients ou autres personnes
concernées à l’eau et au savon de préférence, ou par friction
hydro-alcoolique ;
• Information des salariés et des clients ou personnes concernées
par ces procédures.
Il est aussi possible de dédier des objets à un salarié.
Lorsque des objets ne peuvent faire l’objet d’une procédure de
nettoyage ou de défroissage à la vapeur tels que sur l’habillement
et la chaussure, l’employeur organise un protocole sanitaire de
mise en réserve temporaire (24h minimum, cf. avis HCSP du 6 mai
2020 sur les matières textiles).
En annexe 2 sont précisées les modalités de nettoyage.
Autres situations ou points de vigilance :
- L’utilisation des vestiaires est organisée de façon à respecter
les mesures d’hygiène
et de distanciation physique d’au moins un mètre (une jauge peut
permettre de
garantir le plein respect de cette mesure). Les vestiaires
(casiers) sont à usage
individuel et font l’objet de nettoyage journalier avec un produit
actif sur le virus
SARS-CoV-2.
- Une aération régulière des espaces de travail et d’accueil du
public est organisée si
possible (pendant 15 mn toutes les 3 heures) ; sinon, on
s’assurera d’un apport d’air
neuf adéquat par le système de ventilation (cf. annexe).
Socle de règles en vigueur (31 août 2020)
MESURES D’HYGIENE
- Se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon (dont
l’accès doit être facilité avec mise à
disposition de serviettes à usage unique) ou par une friction
hydro-alcoolique
- Se couvrir systématiquement le nez et la bouche en toussant ou
éternuant dans son coude
- Se moucher dans un mouchoir à usage unique à éliminer
immédiatement dans une poubelle à
ouverture non-manuelle
- Éviter de se toucher le visage, en particulier le nez, la
bouche et les yeux ou de toucher son
masque
- Ne pas se serrer les mains ou s’embrasser pour se saluer, ne
pas faire d’accolade
DISTANCIATION PHYSIQUE / PORT DU MASQUE
- Respecter une distance physique d’au moins 1 mètre
- Systématiser le port du masque dans les lieux clos et
partagés
- Organiser de façon ponctuelle des alternatives au port du
masque systématique avec des
mesures de protection correspondant au niveau de circulation du
virus dans le département
AUTRES RECOMMANDATIONS (cf. annexe 2)
- Aérer régulièrement (toutes les 3 heures) les pièces fermées,
pendant quinze minutes ; ou
s’assurer d’un apport d’air neuf adéquat par le système de
ventilation
- Nettoyer régulièrement avec un produit actif sur le virus
SARS-CoV-2 les objets manipulés et
les surfaces y compris les sanitaires
- Éliminer les déchets susceptibles d’être contaminés
dans des poubelles à ouverture non
manuelle
- Eviter de porter des gants : ils donnent un
faux sentiment de protection. Les gants
deviennent eux-mêmes des vecteurs de transmission, le risque de
porter les mains au visage
est le même que sans gant, le risque de contamination est donc
égal voire supérieur
- Rester chez soi en cas de symptômes évocateurs du
Covid-19 (toux, difficultés respiratoires,
etc.) et contacter son médecin traitant (en cas de symptômes
graves, appeler le 15)
- En cas de personne symptomatique sur le lieu de travail,
mettre en place le protocole prévu
au chapitre V
- Auto-surveillance par les salariés de leur température : un
contrôle systématique de
température à l’entrée des établissements/structures ne peut
avoir de caractère obligatoire.
Cependant, toute personne est invitée à mesurer elle-même sa
température en cas de
sensation de fièvre avant de partir travailler et plus
généralement d’auto-surveiller l’apparition
de symptômes évocateurs de Covid-19.
III- LES DISPOSITIFS DE PROTECTION DES
SALARIES
La doctrine générale en matière de prévention des risques
professionnels est d’utiliser les
équipements de protection individuelle (EPI) en dernier recours,
lorsqu’il est impossible de
recourir à une solution de protection collective de nature
technique (écrans physiques,
espacement des postes de travail, etc.) ou organisationnelle
(décalage des horaires,
dédoublement des équipes, etc.) ou lorsque cette dernière ne
suffit pas à elle seule pour
protéger le travailleur.
Les performances des EPI, et des masques dits « grand public », sont en effet étroitement dépendantes du
respect de conditions
d’utilisation idéales, lesquelles se trouvent rarement réunies en
pratique. Leur utilisation peut
alors procurer un sentiment indu de sécurité et même devenir
contreproductive en
conduisant à l’abandon des gestes élémentaires de prévention. Ces équipements sont donc un
complément des mesures de protection collectives et ne sauraient
s’y substituer.
Lorsqu'ils sont à usage unique, leur
approvisionnement constant et leur évacuation
doivent être organisés. Les déchets potentiellement
souillés sont à jeter dans un double sac
poubelle, à conserver 24 heures dans un espace clos réservé à
cet effet avant élimination
dans la filière ordures ménagères. Lorsqu’ils
sont réutilisables, leur entretien, notamment
leur nettoyage selon les procédures adaptées, doit être organisé.
Les masques (cf. tableau en annexe 3) :
Pour faire face à la pandémie de Covid-19, le masque est un
complément des gestes
barrière mais ne peut se substituer au respect des différentes
mesures dont les règles de
distanciation physique et d’hygiène des mains. L’employeur doit
donc mettre en œuvre
toutes les solutions techniques et organisationnelles de
protection collective permettant
d’éviter ou de réduire les risques.
Les règles présentées ci-dessous ne préjugent pas des masques qui
doivent être utilisés en
temps normal par les travailleurs lorsqu’ils sont exposés à
d’autres risques spécifiques dans
le cadre de leur activité professionnelle (silice, poussières, légionnelles
notamment dans les tours aéro-réfrigérantes,
etc.).
La mise à disposition de masques pour lutter contre le Covid-19 ne
doit
pas conduire à une protection moindre concernant les autres
risques.
Hors les cas où leur utilisation est prescrite par la
réglementation en vigueur pour la
protection de la santé des salariés, les masques FFP2 sont
réservés aux professionnels
médicaux, y compris les personnels en charge du dépistage.
Les visières :
Les visières ne sont pas une alternative au port du masque. Dans
les situations où des
alternatives au port du masque sont possibles, l’utilisation des
visières ne peut être la seule
mesure de prévention.
Néanmoins, elles sont un moyen supplémentaire de protection du
visage et des yeux face
aux virus transmis par les gouttelettes, en complément du port de
masque, et en situation
régulière de proximité avec plusieurs personnes, lorsqu’un
dispositif de séparation n’est pas
possible.
La visière doit être nettoyée avec un produit actif sur le virus
SARS-CoV-2 - plusieurs fois
par jour et notamment après chaque utilisation.
Les gants et autres dispositifs de protection des salariés :
Les autres dispositifs de protection des salariés (gants, lunettes, sur-blouses, charlottes…)
obéissent aux mêmes règles
d’utilisation que les masques : ils doivent être utilisés en cas
d’impossibilité de mettre en
œuvre de façon permanente les gestes barrières, d’utilisation des
équipements de protection
collective ou lorsque l’activité le nécessite (par exemple en cas
de risque de contamination
des vêtements au contact de surfaces potentiellement contaminées).
Toutefois, dans la
plupart des situations de travail en entreprise, les mesures
d’hygiène (hygiène des mains,
etc.) sont suffisantes. Dans le cadre de la pandémie de Covid-19,
le ministère des solidarités
et de la santé recommande, en population générale, d’éviter
de porter des gants car ils
donnent un faux sentiment de protection. Les gants deviennent
eux-mêmes des vecteurs de
transmission, le risque de porter les mains au visage est le même
que sans gant, le risque
de contamination est donc équivalent voire supérieur.
En cas de port de gants, il faut alors
impérativement respecter les mesures suivantes :
• Ne pas porter les mains gantées au visage.
• Ôter les gants en faisant attention de ne pas toucher sa peau
avec la partie
extérieure du gant.
• Jeter ses gants dans une poubelle après chaque utilisation.
• Se laver les mains ou réaliser une friction hydro-alcoolique
après avoir ôté ses gants.
IV- LES TESTS DE DEPISTAGE
Les entreprises ont un rôle à jouer dans la stratégie nationale de
dépistage :
1. En relayant les messages des autorités sanitaires : toute
personne présentant des
symptômes doit être invitée par son employeur à ne pas se rendre
sur son lieu de
travail et à consulter un médecin sans délai, se faire
dépister et s’isoler dans l’attente
des résultats. Il en va de même pour les personnes ayant
été en contact rapproché
avec une personne présentant une Covid-19 (moins d’un
mètre pendant plus de 15
minutes sans masque) ;
2. En incitant les agents symptomatiques sur leur lieu de
travail à le quitter
immédiatement pour rejoindre leur domicile en portant
un masque chirurgical qu’elles
leur fournissent et en utilisant si possible un autre mode de
transport que les
transports en commun et à consulter sans délai, si possible par
téléconsultation, un
médecin afin d’obtenir un avis médical ;
3. En évaluant précisément les risques de contamination
encourus sur les lieux de
travail qui ne peuvent être évités et en mettant en place en
conséquence des
mesures de protection qui limiteront le nombre de personnes
pouvant être en contact
à risque avec un porteur du virus, symptomatique ou non ;
4. En collaborant avec les autorités sanitaires si elles venaient
à être contactées dans le
cadre du « contact tracing » (traçage des contacts) ou pour
l’organisation d’une
campagne de dépistage en cas de détection d’un cluster.
Des campagnes de dépistage peuvent être menées auprès des salariés
sur décision des
autorités sanitaires. En revanche, il n’est pas du rôle
des entreprises d’organiser des
campagnes de dépistage virologique pour leurs salariés.
Par ailleurs, s’agissant des tests sérologiques, les indications
définies par les autorités sanitaires à ce stade ne permettent pas
d’envisager des campagnes de tests sérologiques par les
entreprises.
V- LE PROTOCOLE DE PRISE EN CHARGE
D’UNE PERSONNE SYMPTOMATIQUE ET DE SES CONTACTS RAPPROCHES
Il revient, à l’entreprise, en lien avec le
service de santé au travail, de rédiger préventivement
une procédure adaptée de prise en charge sans délai des
personnes symptomatiques afin de les isoler rapidement
dans une pièce dédiée, avec port du masque chirurgical et de les
inviter à rentrer chez elles en utilisant si possible un autre
mode de transport que les transports en commun et contacter leur
médecin traitant. En cas de survenue d’un cas avéré, le référent
doit pouvoir faciliter l’identification des contacts par les
autorités en charge du contact tracing, via la réalisation de
matrice en s’appuyant sur les déclarations du salarié concerné et
son historique d’activité dans l’entreprise. L’utilisation de
l’application STOP- COVID peut en ce sens être utile.
En présence d’une personne symptomatique
(notamment fièvre et/ou toux, difficulté respiratoire, à parler ou
à avaler, perte du goût et de l’odorat), la prise en charge repose
sur :
• l’isolement ;
• la protection ;
• la recherche de signes de gravité.
1- Isoler la personne symptomatique dans une pièce dédiée
et aérée en appliquant immédiatement les gestes barrière, garder
une distance raisonnable avec elle (au moins 1 mètre) avec port
d’un masque chirurgical
2- Mobiliser le professionnel de santé dédié de
l’établissement, un sauveteur/secouriste du travail formé au
risque Covid ou le référent Covid, selon l’organisation locale.
Lui fournir un masque avant son intervention.
3- En l’absence de signe de gravité, contacter le médecin du
travail ou demander à la personne de contacter son médecin
traitant pour avis médical. Si confirmation d’absence de
signes de gravité, organiser son retour à domicile en évitant les
transports en commun.
En cas de signe de gravité (ex. détresse respiratoire), appeler
le SAMU :
• Composer le 15 (en étant suffisamment proche de la personne afin
de permettre au médecin de lui parler éventuellement).
• Se présenter, présenter en quelques mots la situation (Covid-19,
pour qui, quels symptômes), donner son numéro de téléphone,
préciser la localisation et les moyens d’accès ; l’assistant de
régulation passera un médecin et donnera la conduite à tenir (en
demandant souvent de parler à la personne ou de l’entendre
respirer).
• Si l’envoi des secours est décidé par le centre 15, organiser
l’accueil des secours ; rester à proximité (en respectant la
distance d’au moins 1 m) de la personne pour la surveiller le
temps que les secours arrivent ; en cas d’éléments nouveaux
importants, rappeler le Samu 15 ; ne jamais s’énerver ou agir dans
la précipitation.
4- Après la prise en charge de la personne,
prendre contact avec le service de santé au travail et suivre ses
consignes, y compris pour le nettoyage et la désinfection du poste
de travail et le suivi des salariés ayant été en contact avec le
cas.
5- Si le cas Covid est confirmé,
l’identification et la prise en charge des contacts seront
organisées par les acteurs de niveau 1 et 2 du contact-tracing
(médecin prenant en charge le cas et plateformes de l’Assurance
maladie). Les contacts évalués « à risque » selon la définition de
Santé publique France seront pris en charge et placés en
isolement pendant une période de 7 jours pendant 7 jours pleins à partir de la date du dernier contact
avec le cas confirmé et réalisation d’un test au 7ème jour, sauf dans les situations particulières
(professionnels d’établissements de santé ou médico-sociaux ou
d’opérateurs d’importance vitale…). Les acteurs du contact-tracing
pourront s’appuyer sur les matrices des contacts en entreprise
réalisées par le référent pour les cas avérés ainsi que, le cas
échéant, sur la médecine du travail pour faciliter
l’identification des contacts et leur qualification (« à risque »
ou « à risque négligeable »).
VI- LA PRISE DE TEMPERATURE
Un contrôle de température à l’entrée des
établissements/structures n’est pas recommandé mais le
ministère des Solidarités et de la Santé conseille à toute
personne de mesurer elle même sa température à son domicile en cas
de sensation de fièvre et plus généralement d’auto-surveiller
l’apparition de symptômes évocateurs de Covid-19.
Toutefois, les entreprises qui le souhaiteraient, dans le cadre
d’un ensemble de mesures de précaution, peuvent organiser un
contrôle de la température des personnes entrant sur leur site
dans le respect de la réglementation en vigueur.
Doivent être exclus :
• les relevés obligatoires de température de chaque employé ou
visiteur dès lors qu’ils seraient enregistrés dans un traitement
automatisé ou dans un registre papier ;
• les opérations de captation automatisées de température au moyen
d’outils tels que des caméras thermiques.
En tout état de cause, en l’état des prescriptions sanitaires des
autorités publiques, le contrôle de température n’est pas
recommandé et a fortiori n’a pas un caractère obligatoire ;
le salarié est en droit de le refuser. Si l’employeur,
devant ce refus, ne laisse pas le salarié accéder à son poste,
il peut être tenu de lui verser le salaire correspondant à la
journée de travail perdue.
Annexe 1
Quelques bonnes pratiques à promouvoir dans la
gestion des flux de personnes
o Entrée du site :
• En cas de tourniquet : à condamner pour éviter contact mains,
sauf si risques d’intrusion important, auquel cas il faut
organiser le nettoyage des surfaces du tourniquet et l’hygiène
des mains.
• Marquage éventuel au sol en amont pour le respect de la
distanciation physique.
o Séparation des flux :
• A l’intérieur du bâtiment, un sens unique de circulation doit
être mis en place avec marquage lisible au sol pour éviter les
croisements, les retours en arrière. Sens unique dans les
ateliers, couloirs, escaliers (si plusieurs montées
d’escaliers). Si la configuration du bâtiment le permet, les
portes d’entrées et de sorties doivent être différenciées afin
d’éviter le croisement des personnes.
• Plans de nettoyage régulier des rampes d’escalier (2 fois /
jour minimum), car il est important de tenir la rampe dans les
escaliers (en moyenne 10% des accidents du travail proviennent
de chutes dans les escaliers, avec parfois des conséquences très
graves…).
• Réorganisation des horaires pour éviter les arrivées
nombreuses des salariés, clients, fournisseurs ou prestataires.
• Plan de circulation dans l’entreprise : piétons, engins
motorisés, et vélo (distanciation physique à adapter).
• Ascenseurs : limiter le nombre de personnes pour respecter la
distance d’au moins un mètre et afficher clairement les
consignes sur les paliers.
o Zones d’attentes
• Marquage au sol : entrées, sorties…
o Lieux de pause ou d’arrêt : distributeurs/machines à
café/ pointeuse. Afficher les mesures barrières : hygiène des
mains avant et après utilisation, en plus du nettoyage par les
prestataires.
o Locaux communs (salle de réunion) ou sociaux :
• Une fois déterminé le nombre maximum de salariés présents dans
le local, prévoir un indicateur à l’entrée qui permet de
connaître ce nombre avant d’entrer et un dispositif équivalent
permettant de connaître le nombre de sorties surtout si l’entrée
est distante de la sortie.
• Portes ouvertes si possible pour éviter les contacts des mains
avec les surfaces (poignées, etc.).
o Restaurant collectif : sens unique, marquage des sols,
respect distanciation, aménagement des horaires.
o Bureaux :
• Privilégier une personne par bureau ou par pièce de façon
nominative
• Éviter le partage des outils de travail (clavier, souris,
outils …) et organiser leur nettoyage et désinfection
• A défaut, pour les bureaux partagés, éviter le face à face,
permettre une distance physique d’au moins un mètre, utiliser si
possible des dispositifs de séparation, aération régulière ou
apport d’air neuf adéquat par le système de ventilation.
• Pour les espaces habituellement en open flex: attribuer un
poste fixe afin d’éviter le placement libre à un poste de
travail.
o Portes ouvertes, sauf si portes coupe-feux non
équipées de dispositif de fermeture automatique, afin de limiter
les contacts avec les poignées (possibilité d’ouverture des
portes avec une griffe personnelle).
o Parking : le parking fait partie des lieux de travail
pour les salariés ; cette zone doit être intégrée dans les
mesures de prévention (plan de circulation, gestion des
emplacements et des flux…).
o Accueil intervenants extérieurs :
• Transmission des informations en amont via agence d’emploi.
• Accompagnement de chaque intervenant pour s’assurer du respect
des consignes ;
• En cas de contrôle de sécurité avant accès (documents,
palpations…), une zone dédiée doit être mise en place :
marquage, procédure simplifiée si possible, mise en place de
tables.
Annexe 2
Nettoyage/ désinfection des surfaces et aération des locaux :
modalités pratiques
Il est nécessaire d’effectuer une aération régulière
des espaces clos en dehors de la présence des
personnes.
Il est nécessaire de s’assurer du bon fonctionnement et de l’entretien
de la ventilation mécanique (VMC).
Il ne faut pas utiliser de ventilateur, si le flux d’air est
dirigé vers les personnes. Les systèmes de climatisation, dont
la maintenance régulière doit être assurée, doivent éviter
de générer des flux d’air vers les personnes et de recycler
l’air, en recherchant la filtration la plus
performante sur le plan sanitaire.
Il est nécessaire de réaliser un nettoyage à l’aide de
produits détergents pour une remise en propreté selon
les méthodes habituelles, sans mesure de désinfection
supplémentaire si l’établissement était complètement fermé
pendant le confinement. Il est nécessaire de décliner
un plan de service de nettoyage périodique avec
suivi, assurant le nettoyage désinfectant systématique de toutes
les surfaces des mobiliers, matériels et ustensiles sujets aux
contacts corporels et susceptibles de pouvoir être contaminées,
:
• Dans les lieux communs pour les portes, poignées,
interrupteurs, robinets et équipements collectifs (ex. machines
à café, distributeurs, etc.),
• Une attention particulière doit être accordée aux
toilettes, en prévoyant un nettoyage et une
désinfection de celles-ci (avec mise à disposition de savon, de
serviettes à usage unique et d’une poubelle à vider
régulièrement).
Fréquences de nettoyage :
Nettoyage fréquent des surfaces et des objets qui sont
fréquemment touchés : par un produit actif sur le virus
SARS-CoV-2 afin de garantir la désinfection.
Nettoyage journalier des sols : selon les procédés habituels.
Nettoyage journalier des matériels roulants, infrastructure de
transport, aéronefs.
Note : Le terme désinfection utilisé ici vise la destruction
du coronavirus uniquement avec un produit actif sur ce virus
(et non une opération de désinfection sur des micro-organismes
beaucoup plus résistants, rencontrés par exemple en milieu de
soin ou dans des laboratoires médicaux).
Réouverture :
Si les lieux n’ont pas été fréquentés dans les 5
derniers jours, le protocole habituel de nettoyage
suffit. Aucune mesure spécifique de désinfection n’est
nécessaire. Il est uniquement recommandé de :
• Bien aérer les locaux ou s’assurer d’un apport d’air neuf
adéquat par le système de ventilation ;
• Laisser couler l’eau afin d’évacuer le volume qui a stagné
dans les canalisations intérieures pendant la durée de
fermeture.
Si les lieux ont été fréquentés dans les 5 derniers
jours, même partiellement, par précaution, un
nettoyage avec un produit actif sur le virus SARS-CoV-2 doit
avoir lieu comme décrit ci après.
Nettoyage quotidien après réouverture :
Le nettoyage journalier des sols et des
matériels se fait par les procédés habituellement utilisés dans
l’entreprise.
Pour nettoyer les surfaces et objets fréquemment
touchés et potentiellement contaminés, il conviendra
d’utiliser un produit actif sur le virus SARS-CoV-2. Ce produit
doit être compatible avec les surfaces et objets traités. Par
exemple, les savons, les dégraissants, les détergents et les
détachants qui contiennent un ou plusieurs tensioactifs (qui
solubiliseraient l’enveloppe lipidique du virus), ou le
nettoyage à la vapeur sont proposés.
Lorsque l'évaluation des risques le justifie, notamment en
cas d’une circulation active du virus SARS-CoV-2 dans
l’entreprise, une opération de désinfection peut être
effectuée en complément du nettoyage. Une désinfection visant le
SARS-CoV-2 est réalisée avec un produit répondant à la norme
virucide (NF EN 14476 juillet 2019), ou avec d'autres produits
comme l'eau de Javel à la concentration virucide de 0,5% de
chlore actif (par exemple 1 litre de Javel à 2,6% + 4 litres
d'eau froide). Les opérations de désinfection ne
doivent être réalisées que lorsque strictement nécessaires
car l'usage répétitif de désinfectants peut créer un
déséquilibre de l’écosystème microbien et des impacts chimiques
environnementaux non négligeables ; en outre une désinfection
inutile constitue une opération de travail à risque pour les
travailleurs (exposition aux produits chimiques, troubles
musculo-squelettiques…).
Ces opérations se feront en respectant les préconisations
indiquées dans le document ED 6347 de l'INRS. De façon générale,
il conviendra de ne pas remettre en suspension dans l'air les
micro-organismes présents sur les surfaces (ne pas utiliser de
jet d'eau à haute pression, ne pas secouer les chiffons…), mais
d'employer des lingettes pré-imbibées ou à imbiber du produit de
son choix, des raclettes…
• Suivre les instructions du fabricant pour tous les produits de
nettoyage et de désinfection (ex. la concentration, la méthode
d'application et le temps de contact, etc.) ;
• Les lingettes et bandeaux à usage unique doivent être éliminés
dans un sac en plastique étanche, via la filière des ordures
ménagères ;
• Les moquettes pourront être dépoussiérées au moyen d'un
aspirateur muni d'un filtre HEPA : High efficiency particulate
air. Filtre retenant les particules fines et les
micro-organismes des poussières rejetés par l'aspirateur ;
• Bien aérer après les opérations de nettoyage et/ou de
désinfection ;
• Procéder plusieurs fois par jour au nettoyage-avec un produit
actif sur le virus SARS-CoV-2 des surfaces et des objets
régulièrement touchés à l’aide de lingettes ou bandeaux
nettoyants :
• en portant une attention particulière aux surfaces en
plastique et en acier ;
• notamment des sanitaires, équipements de travail collectifs,
rampes d’escaliers, poignées de portes, interrupteurs
d’éclairage, boutons d’ascenseur, écrans tactiles, combinés de
téléphone, appareils de paiement, comptoir d’accueil, mobilier,
etc. ;
• pour la désinfection des objets portés à la bouche des
enfants, en fonction des matières (et indications sur l’objet)
laver en machine à 60° ou utiliser un produit désinfectant en
privilégiant les produits compatibles avec les surfaces
alimentaires puis rincer longuement à l’eau claire.
Les personnels de nettoyage des locaux seront équipés de leurs
EPI usuels.
Annexe 3
Les masques
Appareil de protection respiratoire de type FFP :
- Equipement de protection individuelle (EPI) de sécurité
et de santé conforme à la norme NF EN 149 : 2001.
- Protection des professionnels de santé réalisant des
gestes invasifs (ex. intubation) ou effectuant des manœuvres sur
les voies aériennes. Protection de l’environnement de celui qui
le porte
- 3 catégories :
-FFP1 (filtration de
80 % des aérosols
de 0,6 micron),
-FFP2 (94 %)
-FFP3 (99 %)
Masque
chirurgical
- Dispositif médical
répondant à des
exigences
européennes de
sécurité et de santé
conforme à la
norme NF EN
14683.
- Protection des
professionnels de
santé en dehors
des indications à
masque FFP2.
Protection des
personnes à risque
de forme grave de
Covid.
Protection de
l’environnement de
celui qui le porte
- Plusieurs types :
type I, type II et IIR
(particules de 3
microns). Les types
IIR sont destinés à
un usage en
chirurgie.
Masque « grand
public » à usage
non sanitaire
Catégorie 1 :
- Masque individuel
à usage des
professionnels en
contact avec le
public.
- Protection des
personnels
affectés à des
postes ou
missions
comportant un
contact régulier
avec le public (ex.
hôtesses et hôtes
de caisses,
agents des forces
de l’ordre, …).
- Filtration de 90%
des particules de
3 microns émises
par le porteur.
Masque « grand
public » à usage
non sanitaire
Catégorie 2 :
- Masque de
protection à visée
collective pour
protéger
l’ensemble d’un
groupe portant ce
masque.
- Protection des
personnels dans
les espaces clos
et partagés
(salles de
réunion, openspace,
couloirs,
vestiaires,
bureaux
partagés…)
- Filtration de 70%
des particules de
3 microns émises
par le porteur.
Annexe 4
Les règles de port du masque dans les
lieux collectifs clos
Distance physique d’au moins 1 mètre dans tous les cas
Dans les zones « vertes » à faible circulation
(incidence inférieure à 10 /100
000 habitants),
port du masque intermitent si :
- ventilation/aération fonctionnelle
et bénéficiant d’une maintenance ;
- existence d’écrans de protection entre les postes de travail ;
- mise à disposition des salariés de visières ;
- mise en œuvre d’une politique de prévention avec notamment la
définition d’un référent Covid-19 et une procédure de gestion
rapide des cas de personnes symptomatiques ;
Dans les zones « orange » à circulation
modérée (incidence comprise entre 10
et 50/100 000 habitants), port du masque intermitent si les
conditions ci-dessus sont respectées et :
- limité aux
locaux de grand
volume et disposant d’une extraction d’air haute ;
Dans les zones « rouges » à circulation active
du virus (tenant compte
notamment d’une incidence supérieure à 50 pour 100 000
habitants), port du masque intermitent si les conditions
ci-dessus sont respectées auquelles s’ajoute une condition
additionnelle de densité
de présence humaine dans les locaux concernés :
- la faculté de déroger au
port permanent du masque ne sera possible que dans les locaux
bénéficiant
d’une ventilation mécanique et garantissant aux personnes un
espace de 4 m2
(par exemple, moins de 25 personnes pour un espace de 100 m2 ).
Dans les zones « soumises à couvre-feu dans le cadre de l’état urgence sanitaire », port du masque Systématique.
Départements en Etat d'Urgence Sanitaire :
Port du masque systématique
Clé de lecture : Pour un département avec un taux
d’incidence entre 11 et 50 pour 100 000 [niveau 2 du présent
tableau], l’entreprise
pourra définir une organisation où il est possible d’enlever
le masque de façon ponctuelle au cours de la journée et dans
certaines situations
particulières de travail. Elle devra respecter les critères 1,
2, 3, 4 5 et 7.