La CGT Canon
le 27/04/2020

Alors que l’épidémie de COVID-19 est installée dans notre pays depuis la fin février, CANON en est toujours à ce jour à chercher des masques et autres protections nécessaires pour préserver la santé et la sécurité de ses collaborateurs itinérants (techniciens, commerciaux). Il aura tout de même fallu déclencher une alerte pour Danger Grave et Imminent pour que le process d’intervention technique sécurisée soit complété et ne fasse pas supporter toute la responsabilité d’intervenir sur le dos du technicien. Cette mise à jour oblige également le client à s’engager par écrit sur l’absence de risque sanitaire au sein de son entreprise.

En attendant, CANON France semble empêtré dans ses commandes de masques qui visiblement ont du mal à trouver le chemin d’ORA, des agences et des sites logistiques des techniciens.

Pourtant, suite à l’épidémie de grippe H1N1, une directive de 2013 préconise aux entreprises de doter leur stock de ces précieux masques, en prévision d’une éventuelle pandémie. Pour CANON, il semblerait que des lots entiers de masques périmés aient été jetés lors du déménagement sans que ces stocks n’aient été reconstitués à ce jour. Paierons-nous encore et toujours les frais de cette politique d’économie de bouts de chandelles ?

Les multiples rappels à la loi et autres injonctions de notre Inspectrice du Travail n’ont pas fait bouger la situation d’un iota et CANON reste bien incapable à ce jour d’assurer la santé et la sécurité de ses collaborateurs, car bien incapable de leur fournir les équipements de protection de base. A part ressasser inlassablement la rengaine sur le respect des gestes barrières et les mesures élémentaires d’hygiène (c’est gratuit, ça ne coûte rien), la prévention des risques chez CANON semble encore une fois être un sujet négligeable.

Force est de constater que bon nombre d’entreprises de l’envergure de CANON ont réussi à se doter en masques, gants et gel hydroalcoolique, ce qui leur permet de maintenir une activité suffisante pour pallier la crise induite par le COVID-19 et limiter les dégâts. TOYOTA, RENAULT, VEOLIA, ORANGE et beaucoup d’autres ont réussi à redémarrer leurs activités et organiser le travail et la sécurité sur leurs sites malgré la pandémie.

Pendant ce temps, CANON s’égare et vos élus subissent régulièrement à une logorrhée verbale de la DRH qui se préoccupe plus particulièrement de mener à bien son PDV, maintenir les licenciements disciplinaires et geindre sur la situation soi-disant catastrophique dans laquelle nous serions engagés.

Quoi qu’il en soit, alors que se profile en France dès le 11 mai le scénario du déconfinement, l'entreprise CANON sera-t-elle en capacité de faire revenir sur site ses collaborateurs pour redémarrer l’activité ?   Force est de constater que sans masques et sans gel hydroalcoolique, il est hors de question de prendre les transports en commun, hors de question de reprendre une vie normale sur ORA ou en agence, hors de question d’envoyer les itinérants chez les clients pour dépanner du matériel non essentiel ou réaliser des actes de vente.