La CGT Canon
le 23/04/2021

Les négociations sur un projet d’accord relatif au Plan de Sauvegarde de l'Emploi (PSE) et donc sur les mesures accompagnant le « Projet de Relance » ont débuté sans bruit, mais pas sans douleur.

Les organisations se sont fédérées en intersyndicale pour faire face à une direction, agrippée à sa précieuse cassette, et qui clame, tel l'avare de Molière : « Hélas ! mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami » !

Ainsi, dès la deuxième réunion, l’Intersyndicale dû faire face à un mur du « NON » assourdissant, avec pour seules réponses à ses demandes : « le groupe Canon va très mal, la situation est catastrophique, les finances sont exsangues » bref, pire, on ne peut pas !

Après deux PDV successifs, précédés d’un PSE qui a touché 450 salariés en 2013-2014, on pouvait attendre que ces purges ramènent Canon vers la croissance et le profit pour le bien de tous (et surtout des actionnaires).

Que nenni, les salariés n’ont pas vu la couleur d’un Ecu, sauf une aumône de 250 € concédée, en fin d’année 2020, pour service rendu pendant la pandémie de COVID-19.

Mais cette obole n’était qu’un trompe-l’œil, une stratégie pour endormir les salariés. Au même moment, dans le secret des alcôves, nos dirigeants concoctaient en douce leur mauvais coup sous la forme d’un nouveau PSE.

Nous ne vivons pas dans le même monde que ces gens-là !

Ceux-là mêmes qui prennent de mauvaises décisions et qui nous font aller dans le mur, et ce, sans jamais en assumer les conséquences ni même reconnaitre leurs erreurs. Non, ce n’est jamais leur faute, mais plutôt celle des Gilets Jaunes, des manifestations contre le projet de réforme des retraites ou encore de la COVID 19 !  Ni responsables, ni coupables !  pas plus des baisses de Chiffre d’Affaires que des cession de parcs machines à la sous-traitance, ils s’en lavent les mains.

Mais revenons à ce simulacre de négociations, la Direction dispose d’une enveloppe globale pour faire « passer » ce PSE. Cette enveloppe, dont le montant ne nous a pas été divulgué, ne peut être dépassé sans risque d’engager la survie de Canon et, accessoirement, la place de nos décideurs.

Dès ce constat fait, le tableau était peint.

Pouvons-nous parler de négociations quand, lorsque vos élus demandent plus, on leur répond que cela aura pour conséquence de « déshabiller Pierre pour habiller Paul » ? Je prends d’un côté pour donner de l’autre !

Vos élus vous assurent qu’ils vont se battre, bec et ongles, pour arracher quelques deniers supplémentaires à cette Direction plus près de ses sous que de ses collaborateurs.

Encore une fois, c’est une majorité de Techniciens qui constitue la première cible de ce plan de départs et, malheureusement, il n’y aura pas que des volontaires.

En effet, si Canon compte sur 60 départs volontaires grâce aux mesures d’âge, soit près de la moitié des suppressions de postes, elle oublie que rien n’oblige un salarié de partir en retraite avant 70 ans.

Donc, si la Direction souhaite réellement minimiser les départs contraints, il va falloir qu’elle remette la main au porte-monnaie pour motiver les velléités de départ. Sans cet effort supplémentaire, nous nous retrouverons dans la même situation qu’au dernier PDV qui, pour mémoire, n’avait convaincu que la moitié des volontaires initialement prévus.

Mais pour persuader cette Direction, vous devrez vous mobiliser et soutenir les revendications de vos élus, un mouvement de grève n’est pas à exclure dans les prochains jours... 

Restez attentifs à nos communications,

Votre avenir est entre vos mains !

 

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