SOLIDAIRES !

 

Nous l’étions hier,

Nous le sommes aujourd’hui,

Et demain,

Nous le serons encore…

 

Notre copain, Claude HERRERA, même licencié pour faute grave, gardera sa place parmi nous. Comme Jean Michel LEVY à Aix en Provence, Pascal FAURE à Nantes, Claude a été sacrifié sur " l’autel de la recherche du profit maximum ".

Interrogé, le P-D.G. du CANON CBSC de la région Rhône Alpes a assuré qu’il n’envisageait pas de maintenir un poste en CDI suite au licenciement de notre collègue. Tout juste étudiera-t-il la possibilité de recruter du personnel intérimaire. Économies, économies…

 

Cette situation confirme bien les craintes sur l’emploi que nous avions émises, lors de la présentation du projet de création des CBSC. On constate que la direction de CANON France, ne respecte en aucun cas les engagements qu’elle a pris lors de la présentation de ce projet, ni respecté le jugement du TGI en janvier 2002.

En effet, le Tribunal de Grande Instance de Nanterre avait précisé " que tous licenciements autres que ceux prévus dans le projet (8 au Siège) serait frappé de nullité ".

La direction pour contourner cette contrainte et pour effectuer quand même du nettoyage, prononce des licenciements disciplinaires, en particulier pour faute grave, sans indemnité de licenciement.

Économies, économies…

 

Nous savons que nos collègues injustement et honteusement licenciés ne sont malheureusement que les premières victimes de cette politique dictée par Canon Europa, qui vise partout en Europe à réduire de manière drastique les frais de personnel et les frais de fonctionnement.

Où s’arrêteront-ils ?

Ils n’ont pas, et nous le savons tous, l’intention de s’arrêter. M. GRÉGOIRE a accepté la mission de casser CANON France. Il s’y emploie et compte bien achever ce travail comme il l’a fait chez GESTETNER…

Notre propre dignité, à nous salariés du groupe CANON, n’aurait-elle aucune valeur au regard de cet incontournable dessein ?

 

Pendant 3 jours de grève à Lyon, Grenoble, Valence et Chambéry, nous avons prouvé le contraire.

Notre combat est aussi celui de la dignité. Et même si nous n’avons pas réussi à obtenir la réintégration de notre ami, notre réaction forte a permis de réaffirmer qu’ensemble, nous pouvions et nous devions nous opposer à cette politique de casse et de sacrifice de femmes et d’hommes.

Notre collègue Claude HERRERA, présent avec nous durant ces trois jours d’action, a pris conscience, grâce à cet élan de solidarité, que sa dignité d’homme même bafouée par nos dirigeants a été définitivement et magistralement restaurée par l’ensemble de ses collègues.

Nous avons l’intention de réagir de la même manière et sans doute avec une détermination au moins équivalente, si nous devions dans les semaines ou les mois à venir, être confrontés à une situation similaire.

Ce problème est récurant, il ne se passe pas seulement au sein du CBSC Rhône Alpes. Nous le voyons bien, il s’agit pour chacun d’entre nous à Lyon, Nantes, Aix, Paris ou Honfleur, de prendre conscience que le seul moyen, afin d’éviter que se banalise ce type de pratiques qui consiste à descendre des salariés en fonction des " opportunités ", est bien d’être solidaire dans l’action lorsque c’est nécessaire.

 

Les techniciens en grève depuis le lundi 17 mars remercient tous ceux qui, par leur soutien sincère, ont exprimé leur solidarité à l’égard de notre mouvement légitime.

Cette action a permis d’obtenir sur le CBSC Rhône Alpes :

La création d’une commission paritaire, composée outre la présence de la direction ou de son représentant, de 5 techniciens (nommés par les grévistes eux-mêmes) d’une CAT, et de la gestionnaire des pièces détachées avec pour mission :

  • l’amélioration des conditions de travail,
  • la restauration de la communication,
  • par l’identification des dysfonctionnements des problèmes ou anomalies constatées,
  • par la prise en compte des contraintes du service technique et des impératifs d’entreprise,
  • par la mise à disposition des éléments ou dossiers indispensables à une réflexion approfondie.

La commission veillera à l’établissement de procédures claires et adaptées afin d’optimiser l’activité technique, ainsi qu’à la mise en oeuvre des aménagements nécessaires en réponse aux problèmes posés aux techniciens au quotidien sans exclusive.

Cette commission se tiendra un jeudi sur deux. La première réunion est fixée au jeudi 27 mars 2003 à 9 heures.

Les représentants du service technique seront également acteurs et donc concertés en ce qui concerne le réaménagement des espaces techniques à Lyon mais aussi à Grenoble dans les nouveaux locaux.

Nous avons enfin obtenu le principe du maintien d’un local technique sur Valence. A ce sujet, et d’ores et déjà, une proposition de local adapté a été transmise à la direction qui s’est engagée à visiter ces locaux très rapidement.

Grâce à cette commission les techniciens pourront exercer la vigilance indispensable qui devra permettre de stopper la dérive constatée depuis la création de l’entité CBSC Rhône Alpes.

Espérons que l’intérêt commun que constitue une communication entretenue et sincère puisse permettre de restaurer la confiance " salement " détériorée depuis des mois et plus encore depuis la sanction injuste prononcée à l’encontre de note collègue…

 

Seules la solidarité et l’union

permettront de sauvegarder

nos intérêts personnels.