FACE AUX LICENCIEMENTS L’ACTION A PERMIS D’OBTENIR DES GARANTIES…
Dans le cadre de la consultation du C.E. relative au projet de restructuration et de licenciement économique et après 4 mois de procédure, la direction nous a sollicités pour essayer de débloquer la situation. Il va sans dire que la pression que nous avons exercée au travers des procédures judiciaires, les délais liés au processus de consultation du C.E., la pression de Canon Europa, l’ont obligée à faire des concessions sur des exigences que nous avions formulées depuis de nombreuses semaines. Aujourd’hui, la CGT constate qu’il aura fallu que la direction subisse diverses contraintes, internes ou externes à l’entreprise, pour décider d’ouvrir des négociations avec les délégués syndicaux.
Si les négociations de ces derniers jours ont permis d’aboutir à la signature d’un accord sur les pré-retraites et de fixer un calendrier prévisionnel de réunions du C.E. relatif à la procédure de consultation du projet de restructuration, cela constitue pour nous un dispositif en termes de moyens et de temps, qui doit permettre d’atténuer les effets négatifs du projet et de tendre vers zéro licenciement subi. La CGT a toujours exprimé son désaccord sur le projet de licenciement collectif, considérant que l’environnement économique et les résultats de l’entreprise et du groupe ne justifiaient pas d’initier une telle procédure.
Pour la CGT, s’il est exact que l’entreprise doit s’adapter aux contraintes économiques ou du marché, elle considère que cela ne doit pas se faire au détriment du personnel et que des dispositifs moins traumatisants qu’un plan de sauvegarde de l’emploi peuvent être envisagés pour adapter les effectifs et les compétences aux besoins de l’entreprise. Une solution telle qu’un accord de GPEC, essentiellement bâti sur la base du volontariat comme celui proposé en 2001 au sein de l’entreprise, aurait pu être envisagé. Ce qui est surprenant c’est que la direction s’y refuse, aujourd’hui, mais l’envisage d’ores et déjà en 2004, pour Canon France et les CBSC.
Le Gall… le goût de l’amertume ! Aujourd’hui, nous doutons de la réelle sincérité des intentions de la direction quand elle évoque l’objectif de zéro licenciement subi, sachant que depuis le début de l’année, elle a effectué une forme de chantage conditionnant l’octroi de certaines dispositions sociales à notre acceptation du plan de licenciement. Nous n’avons pas été dupes et avons refusé de signer " l’accord de méthode " proposé par M. Le Gall, considérant qu’il répondait plus à des motivations politiques, que sociales. En effet, nous avons constaté au fil des réunions, que loin d’apporter de réelles garanties pour le personnel, cet accord de méthode visait simplement à éviter de reproduire certaines contraintes que la direction a vécues lors du précédent plan social en 1997, à nous imposer un calendrier de réunions et à restreindre les prérogatives du C.E. S’il nous a été possible de trouver un terrain d’entente avec la direction, c’est parce que celle-ci, sous la pression, est revenue sur des exigences inacceptables pour nous. Nous avons pu aboutir à la signature d’un accord sur les pré-retraites, fixer un calendrier prévisionnel de réunions du C.E. et permis à la direction de lancer dès le mois de juin un recensement des candidatures au départ volontaire.
Mesures contenues dans l’accord de pré-retraite signé le 23 mai 2003 et garanties relatives au plan de sauvegarde de l’emploi données par la direction.
A l’issue du plan social au plus tard le 1er janvier 2004, seront ouvertes des négociations afin d’aboutir au niveau de l’UES à un accord permettant de mettre en place un dispositif permanent de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) adapté aux besoins tels qu’ils pourront s’avérer au sein de CANON France et des CBSC.
Calendrier arrêté par le Comité d’Entreprise :
La CGT est consciente que l’objectif de zéro licenciement subi ne peut être atteint que si la direction accepte de mettre en œuvre tous les moyens pour solutionner chaque situation. Nous avons indiqué à la direction que si le résultat du recensement effectué au mois de juin démontrait que nous ne pouvions éviter les licenciements subis, les élus formuleraient d’autres propositions ou aménagements pour atteindre cet objectif.
Le dispositif qui sera mis en place devra permettre d’éviter la casse sociale dans l’entreprise mais cet objectif est loin d’être acquis et nécessitera le soutien de l’ensemble du personnel.
Dans le contexte actuel, l’immobilisme et le fatalisme ne font que nous desservir. Le rapport de force que nous avons constitué par nos actions et notre détermination démontre qu’il est possible de faire plier la direction afin qu’elle prenne en compte les intérêts du personnel.
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