Courbevoie, le 19 février 2004

 

La CGC a décidé de saborder la première réunion du Comité Central d’Entreprise

 

 

Suite aux élections des Comités d’Etablissements dans les CBSC et à la signature de l’accord de mise en place du Comité Central d’Entreprise (C.C.E.), la direction de Canon France a convoqué les membres désignés à cette instance pour une première réunion le 19 février 2004.

 

Cette réunion avait pour objectif de mettre en place cette instance avec la désignation du secrétaire, trésorier, membres des commissions, définir les modalités de fonctionnement de cette instance au niveau des attributions sociales, etc.

En début de séance, M. Jean-Pierre Thirion, délégué syndical CGC est intervenu pour indiquer qu’il considérait qu’il y avait une irrégularité dans la désignation d’un membre représentant Canon France au C.C.E. Il a fait valoir que M. Charpigny (élu CGC) siégeant en tant que membre suppléant dans cette instance, aurait dû être titulaire, en lieu et place de son collègue M. Pin (élu CGC).

La CGT a indiqué qu’elle ne comprenait pas l’attitude de la CGC étant donné que ces deux membres avaient été désignés officiellement le 12 février et que cette désignation n’avait fait l’objet d’aucune contestation. Elle a rappelé que cette situation n’était pas préjudiciable à la CGC, vu que ces deux personnes siégeaient au sein de cette instance.

Par ailleurs, la CGT a indiqué que la CGC aurait dû faire valoir ce fait avant cette réunion sachant que plus de la moitié des 23 membres présents s’étaient déplacés de Province.

Finalement, suite à l’intervention de la CGC, M. Chrétien, notre D.R.H. a décidé de lever la séance !

 

Les réelles motivations de la CGC et de la Direction

Derrière cette démarche de la CGC se cache un pur calcul électoral !

En effet, l’objectif non avoué de la CGC est de retarder la mise en place du C.C.E., dont la majorité actuelle est CGT, et de tenter d’obstruer la mise en place d’un " C.E. central " qui puisse gérer comme auparavant, l’ensemble des activités sociales des Comités d’Etablissements. Rappelons au passage que le personnel de l’UES Canon soutient, en très grande majorité, cette démarche. Le personnel des CBSC de Province l’a d’ailleurs confirmé en plaçant la CGT majoritaire dans 7 CBSC sur 8.

La CGC ainsi que la direction mettent donc tout en œuvre, dans le cadre des prochaines élections du CBSC Ile de France et de Canon France, pour que la CGT ne soit plus majoritaire. Leur intention est de rendre " autonomes " ces deux Comités d’Etablissements dans le cadre de leur gestion et d’éviter qu’ils s’associent financièrement au C.E. central.

La direction soutient la CGC car l’autonomie des C.E. équivaut à une réduction des moyens financiers au niveau du C.C.E. : plus moyen de prendre des experts, des avocats, plus de procédures…

Le paradis pour elle, mais attention à la casse !

Pour fausser le résultat des élections, la direction a refusé au personnel itinérant de l’Ile de France la possibilité de voter par correspondance, espérant qu’il ne se déplacera pas pour aller voter. En un mot, moins de voix pour la CGT.

La CGT a engagé une action en justice pour faire valoir, comme par le passé, cette possibilité de vote pour les itinérants. Lors de l’audience qui a eu lieu le 19 février 2004, M. Thirion délégué syndical CGC et CSAV sur l’IDF est venu expliquer au Président " qu’en tant que salarié itinérant, il n’avait pas de problème pour venir voter et que l’ensemble des forces techniques de l’IDF travaillait à proximité de Courbevoie ". Pour sa part, la CFDT a abondé dans ce sens. Les techniciens et les commerciaux apprécieront !

Concernant les élections qui doivent avoir lieu chez Canon France, la direction joue sur un autre registre qui est la manipulation des effectifs pour répartir les sièges à pourvoir en faveur du 3ème collège (cadres). Depuis près d’un mois, d’une réunion à l’autre, la direction fournit des chiffres différents avec des variables de plus de 50 personnes, en refusant de justifier clairement ses données.

La direction, loin de rester neutre dans le processus électoral, joue sa dernière carte car elle est consciente que les actions de la CGT visent à reconstituer l’unité du personnel au sein de l’UES et du C.C.E. Si cette démarche aboutit, c’est toute la crédibilité de la filialisation qui est remise en cause.

 

La CGC représente les intérêts de qui ?

La CGC peut avoir la satisfaction aujourd’hui d’avoir sabordé la réunion du C.C.E. La question est de savoir à qui sert ce type de démarche, certainement pas aux salariés !

Après avoir été quasiment absente durement ces deux dernières années, la CGC se réveille soudainement au moment des élections. C’est ainsi que l’on voit fleurir " communiqué sur communiqué anti-CGT " !

Fait plus grave, lorsque la CGT intervient pour dénoncer l’attitude agressive d’un CDV à l’égard d’un commercial sur le CBSC Ile de France au mois de février, la CGC se met en colère, travestit la réalité des faits, alors qu’il y a des témoins, et demande à la CGT de faire des excuses publiques à ce CDV ! Comment une section syndicale peut-elle cautionner de telles méthodes de management, si ce n’est pour servir la direction ou pour un intérêt électoral quelconque ?

 

Pour sa part, la CGT n’a plus à prouver au service de qui elle œuvre !

Durant ces dernières années, la CGT a obtenu pour tout le personnel la régularisation des congés payés, a œuvré dans le cadre du plan social pour que les intérêts du personnel soient préservés, obtenu le maintien des prestations du C.E. pour le personnel des CBSC et de l’Ile de France aujourd’hui, et le maintien des mandats des élus de l’IDF dont ceux de la CGC.

Il faut savoir que toute l’activité sociale du C.E. Canon repose exclusivement sur les élus CGT. L’ensemble des prestations présentées dans le bulletin du C.E. 2004, que vient de recevoir tout le personnel de l’U.E.S., est le fruit de l’investissement de l’équipe CGT du C.E.

Aujourd’hui la CGC, n’étant pas impliquée par toutes ces activités, n’ayant ni bilan à faire valoir, ni perspectives à présenter au personnel utilise son temps pour mener sa campagne électorale et tente de discréditer nos actions pour obtenir la voix des électeurs.

 

La CGT réaffirme aujourd’hui sa détermination afin que le C.C.E soit un outil au service de l’ensemble des salariés, aussi bien au niveau social, qu’économique.

Le personnel du CBSC Ile de France ainsi que celui de Canon France, au travers ses futurs élus, aura à choisir entre l’isolement proposé par la CGC et la CFDT, ou rester dans une dynamique de cohésion sociale.

 

La CGT œuvre quotidiennement pour reconstituer une unité du personnel au sein de l’UES