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Courbevoie le 26 novembre 2004 

 

Le personnel a exigé des garanties.

 

 

Face au blocage des négociations et à l’intransigeance de la direction, seule la CGT a appelé l’ensemble du personnel de l’UES à un arrêt de travail pour exiger des garanties sur l’emploi et l’ouverture de négociations concernant les rémunérations et les conditions de travail.

Jeudi 25 novembre, près de 25 % du personnel a arrêté le travail pour défendre ses revendications (soit près de 300 salariés).

 

Vos représentants CGT ont rencontré la Direction Générale (Messieurs Le Gall, Stalin et Chrétien) jeudi 25 novembre 2004 à 17 h pour aborder la plate-forme revendicative du personnel. Après plus de 5 heures d’interventions, la Direction Générale nous a fait part de ses réponses.

Vu l’importance de certains points qui nécessitent plusieurs jours de négociations tels que les rémunérations, il a été convenu d’aborder ces sujets dans le cadre des réunions annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires qui débuteront au mois de janvier 2005. Concernant les définitions de fonction, l’évolution de carrière, les négociations s’échelonneront sur le premier semestre 2005.

Nous avons réaffirmé qu’il était urgent dans le cadre de ces négociations de revoir le système d’évolution de carrière du personnel, pour permettre aux salariés bloqués depuis des années au même échelon, de pouvoir évoluer.

Pour la prime de 1000 €, la direction n’a rien trouvé d’autre à dire que, si cette prime était attribuée à tout le personnel, elle mettrait en déficit les CBSC !

 

Concernant la garantie de l’emploi, la Direction Générale a tenté de rassurer vos élus CGT en indiquant qu’il n’est pas prévu de réduire les effectifs pour l’heure et que les opérations de sous-traitance visaient à absorber une surcharge d’activité liée à de nouvelles opportunités d’affaires.

Pour la CGT, les dossiers tels que la sous-traitance des produits d’entrée de gamme, qui soit disant est seulement à l’étude, devra faire l’objet d’une attention particulière. Nous invitons donc le personnel technique à rester vigilant et près à se mobiliser.

 

Concernant la surcharge de travail et l’embauche de personnel, il a été convenu que les élus CGT, au niveau de chaque CBSC, portent ce point à l’ordre du jour des réunions de C.E. du mois de décembre pour aborder ce point avec leur PDG.

 

Le projet Closing Data Service a sensibilisé d’une manière importante la population technique.

Compte tenu des craintes émises par les techniciens, à savoir que le Psion devienne un outil de flicage et de remise en cause du temps de travail, la Direction Générale a formulé un certain nombre de garanties, à savoir que le Closing Data Service :

  • n’a pas la vocation de suivre le temps de travail ;
  • ne remet pas en cause l’accord sur les 35 h ;
  • ne cherche pas à remplacer le temps de travail (35 h) par un temps " pied machine " ;
  • ne cherche pas non plus à remplacer le temps de travail par un temps ou un nombre d’interventions ;
  • ne comprend aucun objectif de temps " pied machine ".

 

La Direction Générale nous a indiqué que la mesure du temps " pied machine " n’était qu’un élément pour elle, qui lui permettait d’effectuer une étude de coût. Comme nous l’avons précisé, l’évolution de carrière ou l’attribution d’augmentation ne doivent pas être pénalisées par ce critère.

Nous avons pris acte que la Direction ne souhaite pas mesurer tous les temps liés à l’activité technique, considérant que les techniciens sont soumis à l’accord des 35 h, encadrés par une plage horaire hebdomadaire de travail. Sur ces bases, il y a une forme de " contrat de confiance ".

 

Pour les CAT, la direction a affirmé qu’il n’y aurait pas de réduction des effectifs.

Concernant les conditions de travail, la direction nous a invité à aborder ce point dans le cadre des instances. Le personnel technique et administratif du CBSC IDF qui était mobilisé (près de 100 personnes), a obtenu, dans le prolongement de l’action, une réunion de travail avec leur PDG, vendredi après-midi pour aborder une multitude de points relatifs liés à leurs préoccupations quotidiennes.

Le résultat de ces négociations avec la direction a été soumis au personnel en grève, vendredi matin. Le personnel, dans sa majorité, a pris acte des engagements de l’entreprise et exigé que la Direction Générale s’engage par écrit, ce qu’elle a fait en fin de matinée, en adressant un communiqué à l’ensemble du personnel.

 

Cette action a prouvé à la Direction Générale que la cohésion sociale existait toujours au niveau de l’UES et que le personnel était prêt à se mobiliser pour soutenir ses revendications.

Pour répondre au contenu du communiqué de la Direction Générale, la CGT est fière d’être la seule centrale chez Canon à avoir appelé à la mobilisation pour défendre les intérêts du personnel, car cette action a permis d’obtenir un certain nombre de garanties.

De plus, nous ne sommes pas convaincus, comme nous l’a affirmé la direction hier, que les salariés qui n’étaient pas en grève, ne se sentaient pas concernés par la plate-forme revendicative.

 

La CGT remercie l’ensemble du personnel qui lui a fait confiance et l’invite à rester vigilant et mobilisé pour que la direction tienne ses engagements et prenne en compte les revendications dans le cadre des futures négociations.