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Intersyndicale du 21 octobre

Communiqué CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA

jeudi 21 octobre 2010

Les journées du samedi 16 et du mardi 19 octobre 2010 confirment que la mobilisation est ancrée dans la durée à un haut niveau. Ce sont des millions de salariés qui dans le cadre de ces 6 journées d’action depuis début septembre affirment vouloir une autre réforme des retraites juste et efficace et l’ouverture de négociations avec les syndicats.

L’ampleur des mobilisations confirme qu’au-delà de la réforme des retraites, l’emploi, les salaires, les conditions de travail mais aussi l’avenir des jeunes sont restés sans réponses efficaces notamment depuis l’aggravation des situations liée à la crise financière de 2008. Les organisations syndicales conviennent de travailler ensemble sur ces questions dans les semaines à venir afin d’interpeller le gouvernement et le patronat.

Différents sondages réalisés ces derniers jours confirment que le mouvement recueille un très large appui de la population confirmant que c’est par un large débat public et une véritable concertation en amont qu’il faut aborder une réforme importante comme celle des retraites.

Les organisations syndicales appellent leurs organisations à poursuivre leurs mobilisations afin de rassembler le plus grand nombre et d’amplifier le soutien de l’opinion publique. Elles appellent leurs organisations dans les territoires, les entreprises, les administrations à poursuivre les initiatives unitaires. Elles veilleront au respect des biens et des personnes.

Le gouvernement porte la responsabilité pleine et entière de la poursuite de la mobilisation compte tenu de son attitude intransigeante, de son absence d’écoute et de ses provocations à répétition. Il ne peut pas répondre à la situation actuelle par le déni et la répression.

Les organisations syndicales appellent solennellement le gouvernement et les parlementaires à ne pas adopter cette réforme en l’état.

Les organisations syndicales confirment que c’est par un large débat public et une véritable concertation en amont qu’il faut aborder une réforme importante comme celle des retraites.

Fortes du soutien des salariés, des jeunes et d’une majorité de la population et face à une attitude intransigeante du gouvernement et du chef de l’Etat, les organisations syndicales décident de continuer et d’élargir la mobilisation.

Elles décident de deux nouvelles journées de mobilisation : 
- le jeudi 28 octobre : une journée nationale de grèves et de manifestations dans la semaine du vote au Parlement. 
 - le samedi 6 novembre : une journée de mobilisations et de manifestations avant la promulgation de la loi par le chef de l’Etat.

Les organisations syndicales se retrouveront le 4 novembre.

Le 21 octobre 2010

 

 

19 octobre

Une nouvelle mobilisation toujours aussi déterminée !

mardi 19 octobre 2010

La 6ème journée de mobilisation interprofessionnelle unitaire de manifestations et de grèves depuis la rentrée est sans appel : cette réforme des retraites, les salariés n’en veulent pas !

Avec 3,5 millions de manifestants dans 277 manifestations et une participation à la grève impliquant très largement différentes professions du privé comme du public, la mobilisation s’installe.

Rien n’y fait : ni les basses manœuvres du gouvernement, ni les pressions du patronat, pas plus que la répression faite sur les salariés en lutte depuis plusieurs jours ou envers les jeunes lycéens et étudiants qui manifestent et prennent ainsi leur avenir en main.

Les salariés, les retraités, les jeunes de plus en plus nombreux dans les cortèges, confirment, encore et toujours, leur détermination à gagner une autre réforme des retraites. Le Gouvernement et les organisations patronales ne peuvent y répondre par le mépris, la répression, et les atteintes au droit de grève. Cela est dangereux.

Les mobilisations en cours ne peuvent être qualifiées « d’intimidation, de prise d’otage d’un pays tout entier » comme l’a déclaré aujourd’hui le Premier ministre. La négation de la démocratie c’est lorsqu’un gouvernement et la majorité parlementaire refusent d’entendre les 71% de la population qui rejettent cette réforme et qui exigent l’ouverture de négociations sur d’autres alternatives possibles. Le chef de l’Etat, le Gouvernement, les élus et le Patronat doivent l’entendre !

La force, l’ancrage dans les entreprises du public comme du privé et le niveau de mobilisation en cours le démontrent, ce qui est maintenant installé dans le pays c’est un vaste mouvement unitaire qui porte l’exigence de justice sociale.

Les salariés expriment au-delà de la question des retraites, leurs exigences d’ouvertures de négociations pour l’emploi, les salaires, l’amélioration des conditions de vie et de travail, le développement des services publics.

Ils savent que le financement des retraites passe aussi par là !

Ce qui est à l’ordre du jour, dans le prolongement des mobilisations de 2009 et des exigences de sortie de la crise financière, c’est une tout autre répartition des richesses du pays pour une réforme des retraites juste et efficace.

La CGT réaffirme que le vote de la loi n’est pas d’actualité. Dans toutes les entreprises, les services, avec l’ensemble des organisations syndicales présentes, sous toutes les formes, y compris la grève, décidons massivement des formes de la poursuite permettant d’élargir encore plus le mouvement et exigeons l’ouverture des négociations sur nos revendications.

La CGT appelle les salariés à prolonger cette mobilisation sous toutes les formes sans attendre.

Montreuil, le 19 octobre 2010