sur le projet de
réorganisation Les membres du CSE
remarquent que la mise en place du PDV tombe à point nommé pour permettre à
Canon France de lancer le projet de réorganisation "Go Forward" sans avoir à engager un PSE. Les membres du CSE
remarquent également que le projet de réorganisation "Go Forward" et la réorganisation de la division Service
Excellence sont intimement liés. La concomitance des deux projets laisse dans
le flou l'évolution de certaines fonctions, comme les COSC ou les FSE, dont
le nouveau périmètre est défini par le projet "Go Forward".
De même, tous les impacts du projet "Go Forward"
ne sont pas mesurables à ce jour et sont de nature à remettre en cause
certaines options du présent projet de réorganisation. Par ailleurs, la
difficulté des experts à obtenir des renseignements sur les "zones
blanches" laissées par le départ de techniciens (Office, IP, CP et WF)
montre que le projet a été fait sur une base globale et théorique, sans
prendre en compte les spécificités du terrain. On peut donc s'attendre à des
difficultés locales pour assurer la maintenance du parc en place et éviter
une dégradation des conditions de travail des équipes techniques. Les membres du CSE
reconnaissent que la baisse d’activité n’est pas contestable de par
l’externalisation des installations, la sous-traitance de certaines missions
et la fiabilité des équipements. Il n’en demeure pas moins que la mesure des
temps de travail, temps de trajets, temps passé à la gestion des pièces, de
la documentation et des outils informatiques, ainsi que du temps passé à
s'acquitter des contraintes administratives diverses restent soumise à
interprétation depuis des années. Une partie non négligeable du travail des
techniciens demeure volontairement invisible. Ce constat conduit à constater
que les besoins de l'entreprise pour assurer un service de qualité sont sous
évalués. Les membres du CSE ne
comprennent pas la démarche visant à diminuer le nombre de FSE, alors que les
placements de machines augmentent et que l’apport de logiciels embarqués ou
additionnels peut se révéler un plus concurrentiel. La diminution du nombre
de RSC pose également question car leur charge de travail va naturellement
s’accroitre avec l’intégration des techniciens PP dans les équipes DS. Les
membres du CSE considèrent que la suppression des postes de managers n'est
justifiée qu'au regard du projet "Go Forward"
et aurait dû être proposée dans ce cadre. Par ailleurs, les accidents dont
ont été victimes plusieurs managers en région Rhône-Alpes sont des
avertissements dont Canon France aurait dû tenir compte et qui auraient dû
inciter la Direction à renforcer l'équipe encadrante plutôt que de la
fragiliser. Concernant l'activité
CP, il est important de considérer que l’astreinte impose un volant de
techniciens suffisants et disponibles de jour comme de nuit. Dans ce type
d’activité, la présence d’équipements en amont et en aval des machines
(pré-post) doit être prise en compte dans le calcul de l'effectif nécessaire.
A noter que les techniciens assurent une présence sur site et interviennent
sur le champ en cas d’incidents mineurs sans que ce travail ne soit forcément
visible et enregistré. A ce titre, la diminution drastique du nombre de
techniciens CP ne semble pas permettre de maintenir la continuité du service,
sauf sur l’Ile de France ; les quatre départs dans le cadre du PDV laissent
des régions exsangues et font présager des difficultés majeures pour assurer
la continuité du service. En tout état de cause, la full-linisation
ne permettra pas de résoudre tous les problèmes sur cette gamme de produits. A contrario, la taille
des équipes Office (post PDV) sur la région IDF semble tout à fait
déraisonnable si on prend en compte la nécessité de transférer la charge de
Paris intra-muros à des techniciens venant de départements périphériques. Le
temps additionnel passé dans les trajets, du fait de l'élargissement du
maillage des techniciens sur la région, se fait déjà sentir de façon
importante ce qui a d’ailleurs obligé la direction à revoir à la baisse le
détachement de techniciens terrain sur la cellule DIAG. La situation pourrait
rapidement devenir critique si l’objectif de 80% d’installations en plug
& play n’était pas atteint. La couverture du
territoire national par les équipes Office va également poser un sérieux
problème sur la région de Grenoble, Tours, Nantes et la zone située entre
Bordeaux et Limoges. La même problématique va
se faire sentir pour l’activité PP avec des départs difficiles à remplacer
sur le sud-ouest, le sud-est, et l’est. La raréfaction des techniciens IP sur
ces zones risque d’accroitre considérablement les temps de trajets et de
remettre en question la capacité des équipes à respecter les temps
d’intervention contractuels. Pour ce qui est du grand
format, les membres du CSE considèrent que la taille des équipes WF (post
PDV) sur les régions Nord, et Est est insuffisante pour
maintenir la continuité du service. Là encore, ce dimensionnement réduit ne
s'expliquerait que par le basculement prochain des LFP vers la BU DS (et
potentiellement vers l'indirect) dans le cadre du projet "Go Forward". De plus, la zone d’implantation des
techniciens partants ne pourra plus être couverte sans augmenter
considérablement les temps de trajet des techniciens restants. D'autre part, la forte
diminution du nombre de COSC (-25%) semble plus liée au besoin impérieux de
réduire les effectifs qu'à une adaptation au volume de travail. La volonté de
déployer le Plug and Play à hauteur de 80% devrait d'ailleurs accroitre
sensiblement la charge de travail des COSC dans les mois à venir. L'évolution
de ce métier et la modification du contenu de la fiche de poste, susceptibles
de permettre cette diminution, n'était pas encore finalisée lors de la
présentation du projet et demandent à être présentées au CSE. Les évolutions de postes
induites par ce projet de réorganisation de la Division Service Expérience
nécessitent un effort de formation supplémentaire. Les moyens nécessaires
devront être dégagés et un calendrier de déploiement de ces formations devra
être établi. En conclusion, les
membres du CSE demandent à la direction une réponse point par point à
l’ensemble des remarques relevées dans cette motion et préconisent la mise en
place d’une commission de suivi de la nouvelle organisation de la division
Service Excellence. Cette commission devra notamment veiller à la mise en
place d’un véritable programme de conduite du changement et à l’élaboration
d’un programme de formation adapté. La commission suivra également
l’évolution des temps de trajets et de la charge de travail des équipes
techniques ainsi que l’impact de la nouvelle organisation sur les
conditions de travail. |