sur
la Politique Sociale, les Conditions de Travail et
l'Emploi
Cette année, dans le cadre de la consultation sur la politique sociale de l'entreprise, les conditions de travail et l'emploi, les membres du CSE ont souhaité focaliser leur analyse sur le système de prévention des risques professionnels. Notamment sur les sujets suivants : l’évaluation des risques par le biais du DUER, le programme annuel de prévention des risques et l’analyse des accidents du travail. Suite
à l’analyse du rapport d’expertise du cabinet SECAFI et
plus particulièrement en ce qui concerne le sujet de
l’évaluation des risques, les membres du CSE ont constaté
que le DUER de l’entreprise est méthodique, rigoureux et
complet en ce qui concerne le traitement des risques
physiques. Il pourrait, en revanche, être amélioré et
complété en ce qui concerne l’exposition aux risques
psychosociaux : Aussi,
les représentants du personnel au CSE demandent à ce que
soit réalisée tous les 2 ans une évaluation globale des
RPS dans l’ensemble de l’entreprise, en utilisant : Concernant
le plan de prévention des risques de l’entreprise, les
membres du CSE estiment que le document rédigé chaque
année par l’entreprise ne satisfait pas à la définition
d’un PAPRIPACT et aux exigences de l’article L.2312-27 du
code du travail car il ne contient pas de véritables
mesures destinées à améliorer les conditions de travail.
Il est principalement constitué de mesures réglementaires
ainsi que d’actions de sensibilisation et de formation qui
arrivent en fin de liste des principes hiérarchisés de
prévention. Les
membres du CSE souhaitent donc que des mesures plus
ambitieuses soient intégrées dans ce document et que le
plan de prévention des risques soit remplacé par un
véritable PAPRIPACT permettant notamment d’améliorer le
système de prévention de l’entreprise en matière de RPS et
en priorité sur les sujets suivants : De
plus, concernant l’accidentologie de l’entreprise, les
élus se félicitent que les actions répétées sur le sujet
aient permis d’en réduire le nombre et la gravité par
rapport aux autres entreprises du même secteur. En
revanche, là encore, ils estiment qu’il existe une
différence de traitement par l’entreprise entre
l’accidentologie « physique » et les événements
qui donnent à penser à des décompensations psychiques :
altercations, malaises, sentiment de frustration, de
lassitude, d’injustice ou d’insécurité, etc. Les membres
du CSE souhaitent être informés rapidement de ces
événements lorsqu’ils se produisent et que la même rigueur
d’analyse leur soit appliquée : enquête, arbre des causes,
plan d’actions de prévention et mise en œuvre. Sur le sujet de l’égalité professionnelle, les membres du CSE constatent que la différence d’évolution de rémunération entre les hommes et les femmes reste globalement très défavorable à ces dernières et qu’elles ne bénéficient pas du même effort de formation. De plus, l’accès à des postes à responsabilité est majoritairement réservé aux hommes, voire à quelques femmes recrutées à l’extérieur, mais très rarement à des femmes par le biais de la promotion interne.
Concernant le volet de l’emploi, les élus du CSE
regrettent que l’entreprise ait décidé de répondre à la
mutation profonde des marchés de l’impression et de la
photo en diminuant ses effectifs plutôt qu’en s’appuyant
sur les ressources et l’expertise de ses collaborateurs
pour développer de nouvelles activités. Par ailleurs, les membres du CSE renouvellent leur contrariété vis-à-vis de la forte réticence de l’entreprise à poursuivre l’essor du télétravail qui permettrait pourtant d’améliorer sensiblement les conditions de vie des collaborateurs, d’augmenter leur productivité et d’agir sensiblement sur le développement durable.
Dans un tout autre domaine, les représentants du personnel
au CSE seraient également favorables à ce que l’entreprise
prenne les décisions nécessaires pour intégrer au sein de
Canon France une ou des personnes en situation de handicap
lourd.
Enfin, il est rappelé que, conformément aux dispositions
de l’article L.2312-26 du code du travail et à la décision
prise par le CSE lors de la réunion plénière du 21
novembre 2019, l’avis du Comité relatif à la formation
professionnelle sera rendu dans le cadre d’une
consultation propre, décorrélée de la présente
consultation. |