sur
le projet d'évolution de la société Canon France
Le
14 novembre 2019, les membres du CSE ont été informés de
l'ouverture d'une procédure d'information et consultation
sur un projet de PDV Autonome prévoyant la suppression de
146 postes dont 33 postes vacants. Dans le cadre de ce
projet 113 postes sont donc ouverts au volontariat. Le
CSE est aujourd’hui consulté sur ce projet conformément
aux articles L.1233-34 et L.2315-92 du Code du travail. A
la lumière des documents remis dans le cadre de la
procédure, des divers échanges tant avec le personnel
qu’avec le management ainsi qu’à la lecture des
conclusions de l’expert du cabinet SECAFI, les membres du
CSE font les constats suivants : Tout
d’abord le projet de PDV semble essentiellement répondre à
un impératif économique édicté par l’actionnaire unique,
impératif justifié par l’évolution à la baisse des marchés
cibles de Canon. Les
membres du CSE constatent également que ce PDV, quel que
soit le nombre de volontaires, ne couvrira pas l’ensemble
du déficit prévu en 2019. La direction espère une
amélioration des marges, mais aussi des ventes, ce qui
signifie que les équipes commerciales devraient avoir les
moyens de réaliser ces objectifs. Or l’organisation cible
présentée dans le projet de PDV fera, selon la direction,
l’objet d’ajustements significatifs en fonction du nombre
de départs effectifs, ce qui laisse une part d’incertitude
importante concernant la réalisation des tâches qui seront
transférées, ainsi que sur qui elles seront transférées. Ces
incertitudes concernent notamment des postes d’avant-vente
dont les tâches devraient, selon le projet de
réorganisation, être répercutées principalement sur les
équipes de vente. Les membres du CSE émettent un sérieux
doute sur la pertinence de faire réaliser à des
commerciaux des missions aujourd’hui confiées à des BDM,
Solutions Consultants, Experts Projets et éventuellement
TCS ; ils s’inquiètent également de l’impact de cette
décision en matière d’augmentation de la charge de travail
des Ingénieurs Commerciaux, majoritairement cadres au
forfait jour. Par
ailleurs, les membres du CSE redoutent une forte
augmentation de la charge de travail des fonctions
support, à la fois sur le long terme, mais aussi au cours
de la mise en œuvre du plan de réorganisation. En effet,
la mesure de la charge de travail réalisée au cours de
l’élaboration de ce projet d’évolution ne semble pas
couvrir l’ensemble des tâches, notamment celles issues des
réorganisations passées ou confiées de façon provisoire à
des collaborateurs pour pallier les effectifs manquants. Enfin,
les membres du CSE craignent une dégradation rapide de la
relation client, notamment à cause du développement d’une
concurrence découlant du transfert possible de tout ou
partie des services et supports internes vers des réseaux
hors Canon Direct voire hors Canon France. Aussi,
les membres du CSE demandent à la Direction, par ordre
d’importance : De
plus, concernant l’organisation du RCC et au vu de la
stratégie européenne qui vise à accroitre les volumes
traités par les RCC de 70% sur ICB/ISB et de 125% sur OPP
d’ici 2022, il semble déraisonnable de diminuer
aujourd’hui l’effectif du service. Les membres du CSE
demandent donc à la Direction de conserver tous les postes
de coordinateur administratif au sein du service. La
direction devra également fournir une vision du projet
d’entreprise qui permette de valider ou de corriger la
cible des postes ouverts au volontariat, mais aussi de
définir les besoins en compétences et de définir un plan
de maintien et développement de ces compétences, qui
permettra d’affiner l’évaluation de la charge de travail
pour chaque activité jugée pérenne. Le
management devra donner, aux salariés ayant vocation à
rester dans l’entreprise, la possibilité de se projeter
dans le Canon France des prochaines années, grâce à un
engagement sur des activités stratégiques et pérennes sur
lesquelles les collaborateurs pourront se positionner. Une
analyse du projet d’adaptation de l’organisation devra
être faite, une fois connus le nombre et le détail des
départs effectifs. Pour
veiller au bon fonctionnement de l’ensemble des services à
l’issue du PDV, une commission de suivi de la
réorganisation devra être mise en place : Cette
commission pourrait être structurée autour d’ateliers
animés par le préventeur ou un tiers externe neutre et
travailler sur l’identification des facteurs de risques et
la recherche collective de solutions. Les travaux de la
commission, alimentés par ces ateliers, devront être
présentés au CSE et suivis de plans d’actions correctifs
élaborés et mis en place par l’entreprise conformément aux
recommandations de la commission de suivi. |