Accord
collectif relatif au télétravail chez Canon France
CHAPITRE PRELIMINAIRE –
DISPOSITIONS GENERALES
2. Périmètre
du présent accord
3. Situation
du collaborateur en télétravail
5. Moyens
nécessaires au télétravail
TITRE 1 - CONDITIONS DU
TELETRAVAIL CHEZ CANON
3. Conditions
d’accès au télétravail
4. Compatibilité
du poste à une situation de télétravail
5. Mise
en place du télétravail
TITRE 2 – LES DEUX DISPOSITIFS
DE TELETRAVAIL
CHAPITRE
1 - TELETRAVAIL REGULIER
A. Définition du télétravail
régulier
B. Cadrage du dispositif du
télétravail régulier
C. Volet déclaratif des journées
de télétravail régulier
CHAPITRE
2 – TELETRAVAIL OCCASIONNEL
A. Définition du télétravail
occasionnel
B. Cadrage du dispositif du
télétravail occasionnel
C. Volet déclaratif des journées
de télétravail occasionnel
ARTICLE 1 – ROLE DE LA COMMISSION DE SUIVI
ARTICLE 2 –
COMPOSITION DE LA COMMISSION DE SUIVI
ARTICLE 3 – FONCTIONNEMENT DE LA COMMISSION DE SUIVI
ARTICLE 4 – MOYENS DE LA COMMISSION DE SUIVI
ARTICLE 5 –
CONFIDENTIALITE DE LA COMMISSION DE SUIVI
ARTICLE 1 –
ENTREE EN VIGUEUR ET DUREE DU PRESENT ACCORD
ARTICLE 2 –
VALIDITE DE L'ACCORD
ARTICLE 3 –
ADHESION, REVISION ET DENONCIATION
ARTICLE 4 –
PUBLICITE ET DEPOT
Populations
exclues du télétravail chez Canon France
ACCES
AU TELETRAVAIL OCCASIONNEL UNIQUEMENT
Liste
des fonctions dites « itinérantes » ne relevant pas du présent accord
PREAMBULE
Le télétravail désigne toute forme d'organisation
du travail dans laquelle un travail, qui aurait également pu être exécuté dans
les locaux de l'employeur, est effectué par un salarié hors de ces locaux de
façon volontaire en utilisant les technologies de l'information et de la
communication (article L.1222-9 du Code du travail).
S’agissant d’un levier de performance, l’entreprise
Canon France souhaite développer et organiser le dispositif de télétravail dans
le but de rendre son organisation plus souple et agile en tenant compte d’une
part des attentes de ses collaborateurs et clients et d’autre part de ses
contraintes opérationnelles.
Canon inscrit sa démarche de déploiement du
télétravail dans un cadre expérimental qui pourra évoluer, notamment au terme
de l’accord en fonction de sa reconduction.
Par le développement du télétravail, l’entreprise
entend favoriser d’avantage la conciliation harmonieuse entre la vie
professionnelle et la vie personnelle de ses collaborateurs ainsi que leur
qualité de vie au travail.
A cette fin, l’organisation du télétravail fait
l’objet d’un suivi rigoureux aussi bien auprès des managers que des
collaborateurs bénéficiaires, ce qui contribue également à une amélioration
progressive du dispositif.
Une vigilance particulière est portée sur les
conditions de travail du télétravailleur et notamment sur une possible situation
d’isolement, contrée grâce à un encadrement strict du nombre de jours
télétravaillés. De plus un suivi particulier sera assuré pour chaque salarié
ayant effectué du télétravail, aussi bien lors de sa mise en place que pendant
les entretiens annuels d’évaluation.
CHAPITRE
PRELIMINAIRE – DISPOSITIONS GENERALES
a)
Lieu de
travail
« Le
télétravail désigne toute forme d'organisation du travail dans laquelle un
travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l'employeur est
effectué par un salarié hors de ces locaux de façon volontaire en utilisant les
technologies de l'information et de la communication » (article L. 1222-9
du Code du travail).
Pour la mise
en application du télétravail dans le cadre du présent accord, l’entreprise
retient l’exercice de l’activité professionnelle au domicile du salarié sauf
circonstances exceptionnelles.
Par domicile
on entend le lieu habituel de résidence du salarié tel que déclaré à la DRH ou
tout autre lieu fixe et pérenne déclaré par les salariés sous réserve de
remplir les conditions requises propres à l’exercice du télétravail.
Le salarié
s’engage à informer préalablement la DRH de tout changement, modification
d’adresse d’exercice du télétravail.
Le lieu
d’exercice du télétravail doit se situer en France métropolitaine.
b)
Télétravailleur
Est considéré comme télétravailleur au titre du
présent accord tout salarié de Canon France, qu’il travaille à temps plein ou à
temps partiel (de quelque nature que ce soit), et effectuant, soit dès l'embauche,
soit ultérieurement, du télétravail à son domicile sous réserve de l’accord
express de sa hiérarchie.
2.
Périmètre
du présent accord
Le présent accord ne concerne pas :
-
Les salariés
dit « itinérants » au titre du présent accord. Pour ces profils, qui
sont listés en annexe 2, le présent accord n’apporte donc aucune modification
aux pratiques actuellement en vigueur et convenues avec leur hiérarchie. En
effet, il est rappelé à ce titre que leur situation est couverte par les
nouvelles ordonnances dites « Macron »,
-
Les situations
de télétravail spécifiques qui constituent une mesure d’accompagnement de
projets de réorganisation,
-
Des situations
d’aménagement de poste pour raison de santé liée à une situation individuelle
temporaire ou de handicap,
-
Des situations
pré existantes au sein de l’entreprise et qui constituent un avantage
individuel acquis pour une certaine catégorie de salariés dite « Ex Océ »,
-
Les stagiaires
et les alternants
-
Les
intérimaires (n’étant pas salariés de Canon France).
3.
Situation du collaborateur en
télétravail
Tout télétravailleur dispose des mêmes droits et des
devoirs que les autres salariés et plus particulièrement concernant les items
suivants.
a.
Respect du temps et de la charge de travail
L’ensemble des
dispositions et accords concernant les droits des salariés, et notamment ceux
concernant le respect du temps de travail, de repos et relatifs à la charge de travail,
demeurent applicables aux situations de télétravail.
La charge de travail, les
normes de production et les critères d'évaluation du télétravailleur sont
équivalentes à celles fixées pour les salariés travaillant dans les locaux de
l'entreprise. De plus, un suivi particulier de la charge de travail sera mis en
place pour les télétravailleurs et abordé notamment à l’occasion des entretiens
annuels d’évaluation.
Le télétravail ne modifie
ni la durée ni l’organisation du temps de travail du télétravailleur. Chaque
salarié en situation de télétravail s’engage à respecter les durées de repos
applicables à Canon France.
Une plage horaire pendant
laquelle le salarié peut être contacté à son domicile sera définie avec le
manager avant le début effectif du télétravail, qu’il soit occasionnel ou
régulier, dans le respect des temps de repos applicables et le respect dû à la
vie privée.
b.
Respect des droits collectifs du télétravailleur
Le
télétravailleur bénéficie des mêmes droits collectifs que les autres salariés,
notamment des mêmes conditions de participation et d’éligibilité aux élections
aux instances représentatives du personnel, ainsi que du même accès aux
informations syndicales et à la formation.
c.
Statut du télétravailleur
Le télétravail, quelle qu’en soit la forme,
résulte du volontariat du seul salarié qui est libre d’en faire la demande à
son manager. Ce dernier est également libre d’y accéder ou non. En cas de
refus, celui-ci devra être motivé.
d.
Sensibilisation aux bonnes pratiques pour
accompagner la situation de télétravail
Afin d’accompagner au mieux le déploiement du
télétravail au sein de Canon France, des actions de sensibilisation aux bonnes
pratiques relatives au télétravail peuvent être organisées pour les managers
concernés.
e.
Sécurité et protection du télétravailleur
Selon l’article L. 1222-9 du code du travail « l'accident
survenu sur le lieu où est exercé le télétravail pendant l'exercice de
l'activité professionnelle du télétravailleur est présumé être un accident de
travail au sens des dispositions de l'article L. 411-1 du code de la sécurité
sociale. » (Régime des accidents du travail).
Avant de débuter son télétravail, le salarié devra
fournir à la société un justificatif à jour de son assurance habitation /
responsabilité civile.
a.
Mise en place du télétravail
Pour télétravailler, le collaborateur doit
nécessairement faire une demande et obtenir les accords nécessaires (manager
et/ou RH) en fonction du dispositif de télétravail utilisé (chapitres 1, 2 ou
3). Dans tous les cas, la mise en place du télétravail procède d’une décision
managériale en lien avec le responsable RH.
b.
Refus du télétravail
En cas de refus du télétravail, celui-ci ne
saurait être définitif. En effet, il pourra être possible de réévaluer la
demande de télétravail en fonction de l’évolution du contexte dans lequel se
trouvent le demandeur et le service concerné, comme un changement de métier,
une réorganisation du service, un changement des missions.
c.
Période
d’adaptation
Une période d’adaptation au télétravail est
nécessaire pour chaque nouvelle situation de télétravail d’un salarié. L’objectif
de cette période est de vérifier la compatibilité technique et organisationnelle
(du travail et du fonctionnement de l’équipe du télétravailleur).
La période d’adaptation est fixée à 3 mois.
Au terme de cette période, un rendez-vous entre le
salarié concerné et son manager sera organisé pour s’assurer notamment que
cette nouvelle organisation répond bien aux besoins du salarié et du fonctionnement
de l’activité du service. A l’issue de cet entretien, les deux parties pourront
décider de poursuivre ou non la mise en place dispositif de télétravail.
d.
Réversibilité du télétravail
La situation de télétravail est résiliable à tout
moment (même pendant la période d’adaptation précitée).
Ainsi, les deux parties peuvent mettre fin au
télétravail de manière unilatérale, le demandeur devra en informer par écrit (LRAR
ou lettre remise en main propre contre décharge) l’autre partie en précisant la
date envisagée de modification ou de fin du dispositif tout en respectant délai
de prévenance minimum de 15 jours ouvrés.
e.
Absence d’impact du télétravail sur le poste du
collaborateur
Les mêmes missions et les mêmes tâches sont
attendues qu’en cas de travail dans les locaux de l’entreprise. La situation de
télétravail ne modifie en effet pas le contenu du poste et reste neutre
vis-à-vis des missions et tâches allouées au télétravailleur.
5.
Moyens nécessaires au
télétravail
Dans le cadre du télétravail, le salarié utilisera
uniquement les outils professionnels mis à sa disposition par l’entreprise
(ordinateur portable, téléphone portable…) le cas échéant, dans le respect de
la charte informatique. Toute utilisation de matériel personnel pour
télétravailler est strictement interdite.
Le télétravail doit être exécuté dans le respect
des données, de leur confidentialité et du matériel fournis par Canon.
Ne peuvent télétravailler que les salariés
disposant à leur domicile d’un espace de travail leur permettant d’effectuer leur
activité dans des conditions adaptées. Ces salariés s’engagent donc
formellement à :
-
télétravailler
dans un local en conformité avec les normes en vigueur et notamment les normes
électriques,
-
disposer d’une
ligne internet haut débit, condition indispensable à la réalisation du
télétravail (un justificatif pourra être demandé au salarié).
En cas de défaillance du matériel Canon ou des
liaisons informatiques de Canon, le salarié continuera de bénéficier de
l’assistance informatique Canon (service DSI) pour le matériel mis à sa
disposition par l’entreprise. Si les défaillances persistent au-delà d’une
journée complète, le salarié doit prendre contact sans délai avec son manager
et revenir travailler dans les locaux de l’entreprise jusqu’à la disparition
des dysfonctionnements.
Le présent accord
s’applique aux salariés sédentaires de Canon France.
Les populations
sédentaires regroupent l’ensemble des fonctions non définies comme itinérantes par
l’annexe 2 du présent accord.
Les salariés dits
« itinérants » au titre du présent accord dont les fonctions sont
listées en annexe 2 n’entrent pas dans le champ d’application du présent accord.
La liste de ces
fonctions itinérantes est détaillée à l’annexe 2 du présent accord.
Chaque
Directeur de Business Unit examine
l’opportunité et la faisabilité du télétravail au sein de ses services, avec le
soutien de la fonction RH.
3.
Conditions d’accès au
télétravail
a.
Volontariat
Le télétravail
résulte d’un double volontariat dans l’entreprise : seul le salarié peut
en faire la demande et seule l’entreprise peut l’accepter. Il faut que le
salarié et le manager soient tous les deux d’accord sur le principe et les
modalités du télétravail afin que celui-ci puisse être mis en place.
b.
Métiers et activités éligibles
Le télétravail
ne peut être déployé et mis en place que pour les métiers et activités compatibles
avec le travail à distance. Ainsi, la direction (directeurs, managers et RH en
support) définit les métiers éligibles au télétravail au regard de l’activité
et du bon fonctionnement de chaque service.
4.
Compatibilité du poste à une
situation de télétravail
Pour permettre
au télétravailleur de réaliser ses missions dans un cadre optimum, le
télétravail ne pourra être mis en place que s’il répond aux contraintes
particulières du travail à distance suivantes :
a.
Contraintes techniques
Pour qu’un
poste puisse être réalisé à distance il doit pouvoir répondre aux critères
techniques du télétravail, à savoir disposer des outils techniques le
permettant. Ainsi, le salarié volontaire au télétravail doit avoir à sa
disposition non seulement le matériel professionnel nécessaire (outil
informatique notamment) mais également un réseau domestique permettant une
connexion à distance de qualité suffisante pour la réalisation de ses tâches,
comme l’envoi ou la réception de tout fichier nécessaire à l’activité par
messagerie électronique.
Le salarié
dont le poste est éligible au télétravail mais qui ne dispose pas d’ordinateur portable
professionnel pourra faire une demande d’équipement d’ordinateur portable.
Celle-ci sera étudiée de manière prioritaire par l’IT mais ne pourra être
traitée qu’en fonction des budgets alloués disponibles.
Dans ce cadre,
l’entreprise s’engage à déployer au moins 50 ordinateurs portables sur l’année
2018, dédiés aux salariés dont les missions sont éligibles au télétravail (en
priorité au télétravail régulier). Elle s’engage également à réétudier une
seconde allocation d’ordinateurs portables dans le cadre du budget 2019.
b.
Impératifs de sécurité des données traitées ou des
opérations réalisées
A ce stade
(accord « pilote » d’une durée de un an), certaines activités peuvent
être exclues du télétravail, tout particulièrement lorsqu’elles impliquent le
traitement et la manipulation de données personnelles.
c.
Nécessité de la présence du salarié
Certaines
tâches doivent être réalisées dans les locaux de l’entreprise ou dans les
locaux des prospects, clients, prestataires, etc. Elles sont incompatibles avec
le télétravail.
De même, des
activités nécessitant des interactions humaines spécifiques ou autres
interventions sur site ne sont pas compatibles avec du télétravail.
d.
Organisation du service
La possibilité
de télétravailler dépend aussi de l’organisation du service. En effet, il est
indispensable de préserver une organisation du service optimale, permettant à
chaque salarié de travailler dans les meilleures conditions, de réaliser ses
missions, de conserver du lien social et d’éviter l’isolement des salariés.
5.
Mise en place du télétravail
La demande de
télétravail ne peut émaner que du salarié et doit faire l’objet d’un accord du
manager. Il en résulte que la mise en place du télétravail, ou son maintien, ne
peut être imposée par l’une ou l’autre des parties.
Le salarié qui
est intéressé par le dispositif de télétravail formalise sa demande par écrit
auprès de son manager.
A cette
occasion le manager et la DRH évaluent si l’activité du salarié, la maîtrise de
son poste, son autonomie et les informations qu’il peut être amené à traiter en
dehors des locaux de l’entreprise sont compatibles avec le dispositif de
télétravail.
Il est rappelé
que le niveau de classification de la métallurgie ne constitue pas un critère
d’accès au télétravail.
La Direction
s’engage à formuler une réponse écrite et motivée à toute demande de
télétravail dans un délai de 1 mois pour le télétravail régulier à
compter de la réception de la demande.
En cas
d’accord des parties, celui-ci donne lieu à une notification de la part de la
DRH indiquant le type de télétravail et ses modalités.
CHAPITRE 1 -
TELETRAVAIL REGULIER
A.
Définition
du télétravail régulier
Ce dispositif consiste à fixer 1 jour de
télétravail par semaine, de préférence de façon stable et régulière. Par
exception, ce jour peut être modifié suite à des circonstances exceptionnelles
ou à des raisons de service. Cette notion de stabilité est indispensable pour
l’organisation du service.
Les salariés ayant des mandats de représentations
du personnel et devant se rendre aux réunions des différentes instances du
personnel (IRP) pourront modifier leur jour de télétravail en fonction du
calendrier de réunion des IRP, tout en tenant compte de l’organisation du
service.
B.
Cadrage
du dispositif du télétravail régulier
A titre
expérimental, il a été choisi de déployer progressivement le télétravail.
Ainsi, le dispositif retenu pour la première année est le suivant :
[1]
Sous réserve du résultat de la négociation de reconduction de l’accord et du
bilan de l’expérimentation
Sur la répartition
des jours :
-
Le manager désigne
des jours et/ou semaines où le télétravail est exclu en raison de
l’organisation de l’activité. Ex : jour des réunions hebdomadaires
d’équipe, jours dédiés aux tâches qui exigent réactivité, fluidité,
brainstorming, semaines de clôture, etc.
A contrario, les tâches plus introspectives, de
réflexion ou d'analyse, sont adaptées au télétravail.
-
Le manager
peut limiter le nombre de salariés de son équipe concomitamment en télétravail,
de façon à préserver la cohésion d’équipe et le lien social. En cas de
pluralité de demandes au sein d’une même équipe, une attention particulière
sera portée par le manager à l’ensemble des demandes de télétravail des membres
de son équipe dans son ensemble, afin de ne léser aucun salarié éligible au
télétravail.
C.
Volet
déclaratif des journées de télétravail régulier
Une
fois l’accord acté avec le manager et la RH pour l’accès au télétravail
régulier (notification écrite), chaque journée de télétravail doit être ensuite
saisie par le salarié dans l’outil Edays. Plusieurs journées de télétravail peuvent
être déclarées en une seule fois. En cas, d’absence simultanée avec un jour de
télétravail (congés payés, RTT, etc.), la journée de télétravail doit alors
être annulée dans Edays par le salarié.
La
déclaration est envoyée via Edays au manager sans besoin de validation de sa
part.
CHAPITRE 2 – TELETRAVAIL
OCCASIONNEL
Le télétravail
occasionnel peut être envisagé et mis en place au cas par cas afin de répondre
à un besoin particulier correspondant à des situations inhabituelles et
temporaires.
A.
Définition du télétravail
occasionnel
Il s’agit du
travail résultant d’un accord entre le manager et le salarié sur la possibilité
pour le collaborateur de travailler depuis son lieu de résidence habituel à titre
occasionnel et non régulier.
Les situations
concernées sont visées par l’article L. 1222-11 du code du travail. Il s’agit
de périodes de télétravail de courtes durées résultant notamment :
-
D’impondérables
inhabituels incompatibles avec tout déplacement. Par nature ces situations n’ont
pas de caractère récurrent,
-
D’événements
exceptionnels (ex : grève ou avarie dans les transports…),
-
De situations
de crise (ex : intempéries, crue, épidémie…).
B.
Cadrage du dispositif du
télétravail occasionnel
Le dispositif
de télétravail occasionnel ne peut être déployé sur du long terme ni de manière
récurrente. Il ne saurait être utilisé comme un moyen de contourner les règles
du télétravail régulier pour des situations qui n’y ouvrent pas droit.
Si la situation
devient / nécessite plus de régularité, le manager et le salarié se
rapprocheront de la DRH pour étudier la situation.
Sur la
répartition des jours :
-
Le manager désigne
des jours où le télétravail est exclu en raison de l’organisation de l’activité.
Ex : jour des réunions hebdomadaires d’équipe, jours dédiés aux tâches qui
exigent réactivité, fluidité, brainstorming, etc.
A contrario les tâches plus introspectives, de
réflexion ou d'analyse sont adaptées au télétravail.
-
Le manager
peut limiter le nombre de salariés de son équipe concomitamment en télétravail,
de façon à préserver la cohésion d’équipe et le lien social.
C.
Volet
déclaratif des journées de télétravail occasionnel
Une
fois l’accord acté avec le manager et la RH pour l’accès au télétravail
occasionnel, chaque demande de journée de télétravail doit être ensuite saisie
par le salarié via l’outil Edays. Le salarié doit indiquer le motif de sa
demande dans l’encart « notes » du formulaire Edays.
En
cas de refus, le manager en donne le motif dans l’encart dédié qui s’affiche
alors sur Edays.
En
cas, d’absence simultanée avec un jour de télétravail (congés payés, RTT,
etc.), la journée de télétravail doit alors être annulée dans Edays par le
salarié.
Les parties
conviennent de mettre en place une commission de suivi dédiée au présent
accord.
ARTICLE 1 – ROLE DE LA COMMISSION DE SUIVI
La commission de
suivi est un acteur privilégié du suivi de l’accord sur le télétravail de Canon
France. Elle a pour rôle de faire un point sur la pratique du télétravail chez
Canon France sur la base des outils de suivi disponibles à ce stade, de suivre
les mesures de l’accord, notamment ses points forts à consolider et ses éventuels
points d’amélioration.
En cas d’identification
de points d’amélioration, la commission s’attachera à réfléchir à des voies de
progrès dans la mise en œuvre de l’accord. Elle a, à ce titre, un rôle de force
de proposition.
ARTICLE 2 –
COMPOSITION DE LA COMMISSION DE SUIVI
La commission se
compose :
·
Pour la Direction :
-
Du DRH ou son représentant.
-
de salariés de Canon France dont le métier ou les compétences sont en
lien avec le champ du présent accord (ex : autre représentant de la DRH,
préventeur, …).
·
Pour les représentants du personnel :
-
Un délégué syndical désigné par son organisation syndicale
représentative.
-
1 autre représentant du personnel désigné pour la durée du présent accord
par chaque organisation syndicale représentative.
-
ARTICLE 3 – FONCTIONNEMENT DE LA COMMISSION DE SUIVI
La commission de suivi se réunira au plus tard
dans les 3 mois précédant le terme du présent accord.
Un compte rendu sera envoyé aux membres de la
commission par la Direction dans les 30 jours suivant la réunion.
ARTICLE 4 – MOYENS DE LA COMMISSION DE SUIVI
Le temps passé en
réunion de la commission de suivi est décompté et rémunéré comme du temps de
travail effectif.
ARTICLE 5 –
CONFIDENTIALITE DE LA COMMISSION DE SUIVI
Les membres de la
commission de suivi sont tenus par un devoir de discrétion absolue sur l'ensemble
des informations présentant un caractère confidentiel et annoncées comme telles
par la Direction.
ARTICLE 1 – ENTREE
EN VIGUEUR ET DUREE DU PRESENT ACCORD
Le présent accord
est signé pour une durée déterminée de 1 an. Il entrera en vigueur le 1er juin 2018. Ainsi, pendant le mois de mai 2018, les salariés non itinérants
intéressés par le télétravail pourront prendre tout renseignement auprès de la
DRH et échanger avec leurs managers pour savoir s’ils sont éligibles au titre
du présent accord et, dans l’affirmative, étudier les possibilités d’accès au
télétravail.
Les demandes
d’accès au télétravail ne pourront être présentée et prises en compte qu’à
partir du 1er juin 2018.
Dans les trois mois
précédant le terme de l’accord, les parties se rencontreront pour évoquer une
éventuelle reconduction de l’accord et / ou d’éventuels ajustements en
s’appuyant sur les propositions de la commission de suivi.
L’accord prendra
fin 1 an après sa mise en place, soit le 31 mai 2019.
ARTICLE 2 – VALIDITE
DE L'ACCORD
Le présent accord est conforme aux dispositions légales en vigueur au
jour de sa signature par les parties signataires et notamment aux articles L.
2232-2, L. 2232-12 et suivants du Code du Travail.
Une modification des dispositions légales ou des Conventions Collectives
de la Métallurgie concernant un ou plusieurs points du présent accord pourra
donner lieu à une révision de cet accord à la demande de l'une ou l'autre des
parties.
Si une disposition du présent accord s'avérait moins favorable aux
dispositions légales, elle sera réputée non écrite, et ne remettra pas en cause
la validité du présent accord.
ARTICLE 3 –
ADHESION, REVISION ET DENONCIATION
Conformément à l'article L. 2261-3 du Code du
travail, une organisation syndicale non signataire pourra adhérer au présent
accord pendant sa durée de vie. Cette adhésion devra être notifiée par lettre
recommandée avec accusé de réception aux signataires du présent accord et fera
l'objet d'un dépôt de la Direction selon, les mêmes formalités de dépôt que le
présent accord.
En vertu de l’article L.
2261-7-1 du Code du travail sont habilitées à engager la procédure de révision
du présent accord :
Ø
Jusqu'à la fin du cycle électoral au cours duquel
cet accord a été conclu, une ou plusieurs organisations syndicales de salariés
représentatives dans le champ d'application de l'accord et signataires ou
adhérentes de cet accord ;
Ø
A l'issue de cette période, une ou plusieurs
organisations syndicales de salariés représentatives dans le champ
d'application de la convention ou de l'accord.
Toute partie qui
déclencherait cette procédure de révision devra le faire par lettre recommandée
avec accusé de réception adressée à chaque signataire, sous réserve du respect
d'un préavis de trois mois.
L’ensembles des
organisations syndicales représentatives dans l’entreprise seront convoquées
pour la négociation de l’accord de révision.
ARTICLE 4 –
PUBLICITE ET DEPOT
Le dépôt de l’accord sera
opéré auprès du Conseil de Prud’hommes et auprès de la Direccte en deux
exemplaires dont une version sur support papier signée des parties et une
version sur support électronique. Elle se fera conformément aux dispositions du
Code du travail et notamment l'article D.2231-2 et suivants du Code du travail.
Un exemplaire original
sera remis à chaque organisation syndicale représentative de Canon France,
signataire ou non du présent accord. Cette remise vaudra notification et fera
courir le délai légal pour l’exercice du droit d’opposition.
Un exemplaire sera
également tenu à disposition du personnel et un avis sur les modalités de
consultation sera affiché par tout moyen. L’accord sera par ailleurs publié sur
la base de données des accords d’entreprise en format anonyme.
Fait à Courbevoie, le 30 avril 2018
En autant d’exemplaires que de signataires ainsi que deux
exemplaires supplémentaires destinés au Greffe du Conseil de Prud’hommes de
Nanterre et à la DIRECCTE.
ANNEXE 1
Populations exclues du télétravail
chez Canon France
Les deux
dispositifs de télétravail prévus dans l’accord ne sont pas ouverts à
l’ensemble des populations (télétravail régulier, télétravail occasionnel).
TELETRAVAIL NON DISPONIBLE
N’ont pas accès au télétravail dans le cadre du
présent accord d’1 an :
-
L’ensemble du RCC
-
Le service
médical
-
ACM / Média
-
Les équipes de
planification incluant les postes d’Assistantes Service Clients (ASC)
-
Les équipes
travaillant à la gestion des consommables et IRM
-
Le centre de
relation clients MTV
-
Les
gestionnaires clientèle de Business Operations OM et CM (CBV et MTV) tous
réseaux
-
Les équipes
Pièces Détachées (CBV et MTV)
-
Les
gestionnaires paie
ACCES AU TELETRAVAIL
OCCASIONNEL UNIQUEMENT
N’ont accès qu’au télétravail occasionnel
-
Les secrétaires,
assistantes, secrétaires-assistantes et secrétaires de direction
-
L’ICT
Les autres fonctions sédentaires
ont potentiellement accès aux deux formes de télétravail sous réserve de
l’acceptation de leur manager qui devra motiver tout refus.
Annexe 2
Liste des fonctions dites « itinérantes »
ne relevant pas du présent accord
-
Directeur
Service Clients
-
Responsable
Service DS
-
Service
Business Developper
-
Responsables
Service Clients
-
Techniciens (tous
postes de techniciens confondus), y compris Helpdesk, Diag, CSS
-
Coordinateur
Opérationnel Service Clients
-
Field System
Engineer
-
Responsable
MPS Delivery
-
Expert projet
-
Solution
Consultant
-
Chef de projet
-
Customer
Service manager
-
Responsable
Support Partenaires
-
Inspecteur
technique ventes indirectes
-
Responsable
Support Produits et Chefs de groupe Support
-
Formateurs
spécialistes
-
Inspecteur
technique tierce maintenance
DS
-
Ingénieur commercial référencement
-
IRVI (Inspecteur régional des ventes
indirectes)
-
IRVI SOLUTIONS
-
BDM (Business developper Manager)
-
Compte clé national
-
Account manager
-
Ingénieur Commercial
-
Ingénieur d’affaires
-
Key Account Manager (KAM)
-
Consultant developper
-
Responsable Régional des Ventes
-
Directeur des ventes adjoint
-
Directeur des ventes
-
RROI (Responsable régional des
Opération Indirectes)
CIG
-
RRV
-
KAM
-
Ingénieurs d’affaires et responsables grands comptes
BIS
-
BPC
-
Services Professionnels :
o
Solution Consultants,
o
Expert projets,
o
Chef de projets
o
Architecte solutions
o
Responsable Services Professionnels
IPS
-
IC et IA
-
BDM
-
ITC
-
Solutions consultants
-
Responsable des ventes
-
Directeur des ventes
|