Courbevoie, le 13 février 2003
PLAN DE LICENCIEMENT… LA REACTION DES SALARIES EST EN MARCHE !
Le 10 janvier 2003 s’est tenue la 1ère réunion officielle relative au plan de réorganisation de Canon France et à ses conséquences sur les effectifs. Cette réunion, de première importance, est le point de départ de la procédure d’information / consultation du Comité d’Entreprise. La législation française impose en effet aux entreprises, qui réorganisent et envisagent de mettre en œuvre un plan de licenciement collectif, d’indiquer les motifs des modifications projetées, d’expliciter les résultats attendus et de consulter le Comité d’Entreprise sur les mesures envisagées à l’égard des salariés. Lors de cette réunion la direction Canon se devait d’expliquer les raisons de cette réorganisation et également justifier des résultats escomptés. Il n’en a rien été ! Aucun chiffre sur les gains générés par la filialisation de l’IDF. Aucune explication sur l’organisation et le fonctionnement de l’entreprise et de certains services dans les nouvelles structures, avec, dans certains cas, 30 % des effectifs en moins. M. Parent s’est contenté de débiter quelques généralités sur la libre entreprise, l’économie de marché et la nécessité de s’adapter pour faire face à une concurrence de plus en plus exacerbée. Des banalités, malheureusement trop graves, que l’on nous a déjà servies et qui ont déjà justifiées par un plan social. Il est évident que la seule économie qui est proposée est à l’encontre des salariés : 112 postes supprimés. Le seul objectif est de réduire les frais de fonctionnement mais surtout la masse salariale. Ces suppressions ont été décidées sans tenir compte des besoins réels de fonctionnement des services et sans étude préalable d’organisation dans les nouvelles structures. La charge de travail risque d’être reportée sur les salariés restants. Chacun d’entre
nous a pu se rendre compte de l’ampleur de la suppression de postes
dont la grande majorité se situe au siège.
Qu’en est-il en réalité ? Les mesures proposées aujourd’hui : des aides au départ volontaire, la préretraite à 55 ans, des postes disponibles qui ne sont pas en adéquation avec les postes supprimés, ne sont que de bien maigres mesures… Ce constat fait craindre que la majorité des salariés concernés risquent de faire l’objet de mesures radicales de licenciement. Nombreux sont ceux qui aujourd’hui font ce constat et ne se résignent pas à l’accepter sans réagir. C’est dès à présent qu’il faut mettre tout en œuvre pour infléchir les orientations de la direction, afin qu’elle garantisse le reclassement de tous les salariés concernés, mais aussi intervenir dans chaque service pour mettre en évidence les conséquences et l’absurdité de la suppression de nombreux postes. Dès aujourd’hui, des salariés ont tenu à marquer leur désaccord et leur désapprobation à l’encontre de ce plan de réduction d’effectif. Ainsi, l’ensemble des formateurs spécialistes, dont l’effectif va être réduit de 30%, a fait savoir que, dans ces conditions, le service ne pourrait plus accomplir toutes les missions qui sont les siennes aujourd’hui. Dès à présent, l’assistance technique et téléphonique ne sont plus assurées dans l’attente d’une réponse de la direction quant au reclassement des formateurs concernés. Les salariés de la Hot Line, dont le service est externalisé, ont aussi décidé de s’associer à cette protestation, et n’assurent qu’une qualité de service équivalente à celle des prestataires à qui Canon souhaite céder l’activité et le savoir-faire Canon France. Nous appelons tous les salariés, dans chaque service, à manifester leur désaccord par tous les moyens et sous toutes les formes, de n’accepter aucun licenciement dans notre entreprise. Canon, qui dégage des profits énormes, doit utiliser aujourd’hui les moyens matériels et financiers pour appliquer les affirmations de bonnes intentions qui actuellement se limitent aux paroles. A nous tous de faire en sorte que cela se concrétise !
CANON YOU CAN … MAIS PAS SANS NOUS !
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