Courbevoie le 27 janvier 2004

 

LE CANON TOUJOURS BRAQUE SUR L’EMPLOI !

 

 

La commission de suivi du plan de sauvegarde de l’emploi mise en place à l’issue du plan de licenciement chez CANON France s’est réunie le 22 janvier 2004. Nous avons dû insister pour que la direction convoque les membres de cette commission, vu qu’aucun bilan n’avait été fait depuis presque trois mois.

L’objectif de cette réunion était de faire le point sur les départs volontaires, la situation des salariés ayant intégré la cellule de reclassement et celle du personnel qui se trouvent encore en attente de proposition de reclassement.

 

Nous avons découvert lors de cette réunion que la direction, sans avoir informé le C.E., avait accepté le départ d’un certain nombre de salariés, non concernés par le plan de sauvegarde de l’emploi ou par une suppression de poste et qui ont pu bénéficier de mesures telle que le départ en préretraite, etc.

Au-delà des justifications apportées à la commission, la tentation était grande pour la direction de continuer à " écrémer les effectifs ", ayant bonne conscience puisque qu’elle accédait ainsi à des demandes de départs volontaires…

Il est vrai que dans le cadre du recensement des candidats au départ volontaire, il restait un potentiel de 30 salariés dont la demande avait été rejetée.

M. Grégoire, dans le courrier adressé à tout le personnel en début d’année, s’est félicité du bon déroulement du plan social et tire, bien évidemment la couverture à lui ! Il oublie d’évoquer le rôle joué par les représentants du personnel dans le cadre des négociations et évite d’aborder la question de la surcharge de travail, qui elle, est restée identique.

En effet, aujourd’hui on constate une détérioration importante des conditions de travail, d’où une polyvalence à outrance, avec une modification importante des définitions de fonction du personnel.

Aujourd’hui M. Grégoire fixe des objectifs ambitieux en terme de résultats pour 2004 sans pour autant mettre en œuvre des moyens supplémentaires, pour les atteindre. Par contre, la pression sur le personnel est ressentie au quotidien.

 

Pour en revenir au plan de sauvegarde de l’emploi, il y a aujourd’hui 15 personnes dans la cellule de reclassement dont l’essentiel a un projet personnel.

Il reste une situation particulièrement problématique, c’est celle d’un salarié de l’indirect à Lyon dont le poste est supprimé et qui est âgé de plus de 50 ans. Fidèle à elle-même depuis l’arrivée du nouveau D.R.H., la direction refuse de respecter ses engagements (à savoir que les salariés de plus de 50 ans ne pouvaient pas être licenciés) : malgré cela, ce salarié est sous la menace d’un licenciement !

Aujourd’hui la direction refuse son reclassement au sein du CBSC Rhône Alpes, alors qu’il existe une possibilité réelle de reclassement interne. La direction voudrait lui imposer soit une mutation à Courbevoie ou un reclassement au sein du fac-similé de Lyon avec bien évidemment une grosse perte de salaire !

Les conditions de reclassement proposées à cette personne sont inacceptables mais les menaces et les manipulations pour qu’il accepte les propositions de la direction sont fortes.

Pour ne pas respecter les termes de l’accord lié au personnel âgé de plus de 50 ans, de mauvaise foi, la direction indique que ce salarié a eu suffisamment de propositions.

Dans ce cas, on peut s’interroger sur le bien fondé de cette clause vu que la direction traite ce salarié de la même façon que les salariés de moins de 50 ans !

Pour la CGT, signataire de cet accord, la position de la direction est scandaleuse. En effet, en l’espace de quelques semaines, la direction remet en cause ses engagements au niveau des accords d’entreprise à savoir celui lié à la prorogation des mandats des élus de l’Ile de France, celui lié à la gestion du budget social des CBSC par le CE CANON France en 2003 et aujourd’hui, celui lié aux mesures d’âge.

Concernant le salarié en attente de reclassement à Lyon, nous avons demandé à la direction de respecter ses engagements et de tout mettre en œuvre pour que ce dernier soit reclassé au sein du CBSC à Lyon. Si la direction n’accédait pas cette demande, on pourrait en déduire que les menaces de réduction d’effectifs dans ce CBSC sont bien réelles.

 

La CGT aborde l’année 2004 avec une grande vigilance car M. Grégoire et un certain nombre de responsables font de la désinformation permanente pour masquer la réalité et démobiliser le personnel. Dans le contexte actuel, la mission des élus CGT est fondamentale car nous devons appréhender la situation au quotidien, de façon à pouvoir intervenir efficacement.

Cette année, des risques pèsent sur nos emplois tels que sur le site d’HONFLEUR, au sein du service EXPORT et sur un grand nombre de services où l’activité devrait être transférée vers Canon Europe. Il en est de même pour tous les CBSC dont l’objectif est de réduire les effectifs et les coûts.

Quand M. Grégoire affirme que l’objectif de cette année est d’atteindre 3 % de bénéfice, il n’indique pas quelle sera la contribution du personnel pour atteindre ces résultats à savoir, la réduction des effectifs et du statut social. Quand M. Grégoire parle de " participation " il a raison, mais laquelle et à quel prix !

 

L’actualité de ces derniers mois a démontré que personne ne se trouvait à l’abri et que seule la solidarité de l’ensemble du personnel était la meilleure garantie pour contrecarrer les ambitions de la Direction en terme de menaces sur l’emploi et sur les acquis.