Courbevoie le 16 mars 2004
La
direction impose et manipule les élections
Dans le prolongement des élections professionnelles qui viennent d’avoir lieu dans les CBSC de Province et sur celui de l’Ile de France, le personnel de Canon France va devoir élire prochainement ses représentants au C.E. et ses Délégués du Personnel. Ces élections se situent dans un environnement sans précédent, du fait du démantèlement de Canon France en 10 établissements. Tout le personnel a à l’esprit que cette opération visait à diviser le personnel et à agir plus aisément pour casser l’emploi et les acquis. Ce n’est pas un hasard si la direction a attendu la fin de la mise en place des CBSC de Province pour présenter son plan de licenciement Canon France. Dans ce contexte, loin de se démobiliser, la CGT a tout mis en œuvre, mois après mois pour reconstituer une cohésion de tout le personnel. La reconnaissance de l’UES entre tous les établissements Canon permet aujourd’hui de mettre en place un Comité Central d’Entreprise et d’engager des négociations par le biais des délégués syndicaux centraux. La direction et M. Grégoire ne décolèrent pas car la CGT est restée majoritaire dans la quasi-totalité des CBSC et loin de casser les instances, la filialisation n’a fait que renforcer la représentativité du personnel. C’est en effet, près de 150 élus (CE, DP, CHSCT) qui agissent dorénavant pour défendre les intérêts de l’ensemble des salariés des CBSC. Si le personnel des CBSC a accordé sa confiance à la CGT c’est qu’il considère que nous sommes garants de la cohésion sociale et que nous constituons un rapport de force indispensable pour préserver l’emploi et les acquis. Pour contre-carrer cette situation et éviter de retrouver cette cohésion de tout le personnel de l’UES Canon, la direction a misé sur les élections du CBSC Ile de France et celles de Canon France. Ainsi, et comme nous l’avions déjà constaté dans le cadre des élections en province, la direction n’est pas restée neutre. Bien au contraire, elle a tout mis en œuvre pour favoriser les candidatures CGC. Lors des élections qui ont eu lieu la semaine dernière sur l’IDF, la direction a sorti son grand jeu ! Les pratiques de la direction et de la CGC ont été sanctionnées par le personnel du CBSC IDF.
Après avoir refusé à tous les itinérants (techniciens et commerciaux) de voter par correspondance, en espérant ainsi créer une démobilisation défavorable à la CGT, la direction a recruté des candidatures CGC en laissant miroiter des promotions. De plus, presque tous les CDV ont été mis à contribution pour inciter les commerciaux à voter CGC, dans cette optique, ils ont même été jusqu’à réunir les forces commerciales le jour du vote. Nous ne parlerons pas des propos diffamatoires proférés à l’encontre de la CGT. Le personnel de l’IDF n’a pas été dupe de ces manigances et a sanctionné ces pratiques ainsi que l’attitude de la CGC en votant massivement pour la CGT, nous plaçant ainsi première centrale du CBSC IDF avec 18 sièges sur 24.
M. Chrétien manipule les effectifs de Canon France. Dans le cadre des négociations du protocole électoral chez Canon France, la direction a trouvé comme tactique, toujours pour éviter que la CGT soit majoritaire, de manipuler les effectifs afin de modifier la répartition des sièges dans les collèges. Il faut savoir que les sièges sont attribués proportionnellement au nombre de salariés par collège. La direction voudrait imposer la répartition suivante au Comité d’Etablissement en favorisant l’attribution des sièges dans le collège cadre.
En imposant, cette répartition la direction mise tous ses espoirs dans l’encadrement pour que celui-ci vote CGC et place cette centrale majoritaire au niveau de Canon France. Chaque élection amène son lot de manigances. Dans le même esprit, M. Maillet, lors de la précédente élection avait promu un certain nombre de catégories cadres. Comme rien n’est vraiment gratuit, en accédant à la demande des élus, la direction espérait favoriser les votes CGC dans le 3ème collège. Ne pouvant plus utiliser cette ficelle, M. Chrétien depuis deux mois, s’obstine à communiquer d’une réunion à l’autre, des effectifs différents aux délégués syndicaux ! En gonflant artificiellement les effectifs du 3ème collège, M. Chrétien veut imposer 4 sièges au niveau des cadres. C’est ainsi qu’il fait voter, contrairement à la loi, tous les PDG des filiales et même les salariés ayant quitté l’entreprise dans le cadre du plan social, etc. Parallèlement, il minimise l’effectif du 1er et 2ème collège en excluant certaines catégories de personnel. Face à ce différend, la CGT a élevé une contestation devant le Tribunal d’Instance de Courbevoie, compétent pour statuer sur ce type de litige. L’audience est fixée au jeudi 18 mars 2004. Malgré cela, la direction veut passer en force et refuse d’attendre la décision du Tribunal. Après avoir fait signer le protocole par la CGC, la direction a lancé le processus électoral, espérant que la décision n’aura pas d’effet sur les élections vu que le 1er tour est fixé au 26 mars 2004. Nous considérons que ces pratiques de la direction sont scandaleuses. Pour arriver à ses fins, elle n’hésite pas à passer outre l’arbitrage de la justice !
Les attaques de la direction sont à la hauteur des enjeux. En effet, compte-tenu des orientations de Canon Europa et des projets qu’elle devra prochainement soumettre aux instances, la direction a tout intérêt à avoir en face d’elle, des élus dociles qui entravent le moins possible ses orientations. Il est vrai que les élus CGT ont prouvé à maintes reprises leur capacité à intervenir pour que les intérêts des salariés soient respectés, nos actions relatives au plan social en 2003 en sont un bel exemple. Par ailleurs, la direction avec l’aide de la CGC a délibérément retardé la mise en place du C.C.E. dans l’espoir que les prochains élus Canon France ne s’associent pas à la gestion de cette nouvelle instance. En effet, la direction ne veut absolument pas retrouver, par le biais du C.C.E., une structure d’intervention dotée de moyens économiques, comme l’a été jusqu’à aujourd’hui le C.E. de Canon France. D’ailleurs, la CGC a clairement indiqué qu’elle revendiquait l’autonomie pure et simple du C.E. Canon France, alors que la CGT demande la mise en commun des moyens de tous les CBSC et de Canon France, pour permettre au C.C.E. d’être une instance réellement au service des intérêts du personnel. Compte tenu des orientations de l’entreprise, le rôle et la mission des nouveaux élus seront essentiels pour votre défense. Le personnel n’a pas le droit à l’erreur, la direction en invitant le personnel à voter CGC cherche à neutraliser l’efficacité des instances, et dans ce contexte, reste à savoir comment le personnel serait remercié !
La
CGT, depuis 30 ans chez Canon France,
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