Courbevoie le 19 décembre 2005
Jean Louis Grégoire,
Sous un aspect apparemment avenant et convivial, M. Grégoire, P-D.G. de Canon France depuis 4 ans, n’a eu aucun d’état d’âme dès qu’il s’agissait de mettre en œuvre des projets dont les objectifs étaient de démanteler l’entreprise, tenter de casser le rapport de force, remettre en cause les acquis et l’emploi et d’afficher le plus grand mépris à l’égard des représentants du personnel.
L’heure du bilan a sonné. M. Grégoire ne rate aucune occasion lors de meeting ou de réunions, pour valoriser son action et nous indiquer que ses choix de gestion sont les meilleurs. Concernant son dossier majeur, qui a été celui du démantèlement de notre entreprise par la création des CBC, dont l’autonomie devait permettre d’atteindre de très bons résultats, force est de constater que la réalité est toute autre. Juste avant son départ et pour éviter le dépôt de bilan de 4 CBC, la société CANON France est contrainte de procéder à des abandons de créance et une recapitalisation à hauteur de 10 millions d’euros. Pour M. Grégoire, la réussite de l’entreprise ne doit profiter qu’aux actionnaires. On peut rappeler qu’il a à son actif un plan de licenciement de 120 postes en 2003, la fermeture du site d’Honfleur, la vente de CANON Finance et la filialisation du département Export, etc. En bon gestionnaire au service des actionnaires, il a mené toutes les actions jugées utiles en vue d’augmenter leur profit, quitte à commettre des actes répréhensibles, à pressuriser les salariés et restreindre leur statut social. C’est dans ce contexte que les agents du fisc en 2004 ont été amenés à redresser fiscalement l’entreprise citoyenne Canon, considérant que les prix de cession pratiqués par le groupe étaient minorés eu égard à notre secteur d’activité et de ce fait, les résultats négatifs de l’entreprise sont devenus positifs. C’est ainsi que les salariés ont pu enfin bénéficier de la participation ! Il en a été de même pour le calcul des congés payés, dont M. Maillet refusait d’appliquer la règle, ce qui a eu pour effet de détourner près de 20 millions de francs de la poche des salariés. En 2002, grâce à l’intervention des élus CGT, les salariés ont obtenu un rattrapage et dorénavant bénéficient du mode de calcul le plus avantageux.
Un bilan dramatique au niveau social.. La politique de réduction des coûts imposée par M. Grégoire a conduit à réduire les moyens humains et financiers, ce qui a eu pour conséquences, une intensification du travail et une dégradation des conditions de travail. L’action conjuguée d’une obligation de résultats (atteinte d’objectifs toujours à la hausse) avec celle d’un manque de moyens conduisent les salariés à être sous pression en permanence et devenir de plus en plus stressés. C’est sûrement le nouveau concept de l’épanouissement au travail induit par le San Ji. Sans évoquer tous les éléments de flicage mis en place pour pouvoir contrôler l’activité des salariés. Le mépris exprimé par M. Grégoire à l’encontre des représentants du personnel n’a pas eu d’équivalence chez CANON, hormis celui exprimé par son prédécesseur, M. Hara. N’ayant pas pu obtenir l’adhésion de M. Parent, notre ex-D.R.H. démissionnaire en 2003, il a embauché M. Chrétien qui, à l’inverse de son prédécesseur, n’a eu aucun état d’âme ni scrupules pour concrétiser sa politique de régression sociale. C’est à ce titre, qu’il harcèle l’ensemble des élus depuis 2 ans, qu’il a tout mis en œuvre pour entraver l’action du CCE allant jusqu’à traduire en justice le secrétaire du C.E. et tenter de le faire condamner pour le discréditer. Ainsi, notre soi-disant expert en droit, M. Chrétien, a vu plusieurs de ses actions en justice rejetées et sanctionnées. Pour faire face à ces attaques, seule la détermination et l’action des élus CGT ont permis la reconnaissance de l’UES, la mise en place du CCE ainsi que la gestion de toutes les activités sociales en conservant nos acquis.
Cadeaux de Noël au personnel avant son départ. Aujourd’hui et à quelques jours de son départ, M. Grégoire nous laisse un certain nombre de projets lourds de conséquences pour notre avenir. Il est sur le point de mettre en œuvre un projet de sous-traitance de l’activité technique au niveau national qui menace l’emploi de près de 350 techniciens. Sans aborder tous les autres projets, à savoir la mise en place d’Oracle qui aura des conséquences importantes pour le personnel administratif, ainsi que tous les projets de sous-traitance d’un certain nombre d’activités (papier, consommables etc.) De même au niveau social, M. Grégoire souhaiterait supprimer les 16 jours de JRTT dont bénéficient les directeurs, les cadres dirigeants de l’entreprise. Alors que les salariés sont de plus en plus confrontés à des problèmes de santé, notre régime de mutuelle fait l’objet d’un projet visant à faire baisser le remboursement de nos prestations et d’augmenter nos cotisations. D’autre part, il profite du projet de fusion de CCI avec CANON France pour tenter de remettre en cause le montant du budget alloué au CE Canon France et le régime d’acquisition des jours de congés d’ancienneté en vigueur dans l’entreprise. Sans compter la volonté de réduire les effectifs au passage…
Dernière minute, après nous avoir tant vanté les mérites de la mise en place du dernier système salarial CANON, il a décidé de ne plus l’appliquer chez CANON d’ici quelques mois et de le mettre à la poubelle ! A travers tous ces actes de gestion, les salariés peuvent constater, que si M. Grégoire a œuvré pour obtenir la réussite de l’entreprise, il l’a fait à leur détriment, sans aucun sentiment, en oubliant de valoriser ce qui constitue la richesse première de l’entreprise à savoir, nous, les salariés. Même si M. Grégoire, a décidé pour la bienséance, d’inviter l’ensemble du personnel à venir trinquer pour son départ, sachez que demain, il n’aura aucun état d’âme à faire payer la facture… Quel que soient les dirigeants et leurs orientations ou discours, la meilleure garantie pour contrer tous les projets néfastes pour le personnel, reste la mobilisation des salariés. Elle constitue la meilleure garantie pour maintenir nos emplois, notre statut social et faire avancer nos revendications.
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