Courbevoie le 22/02/2006
L’annonce
d’un plan de licenciement à Honfleur discrédite
la Direction Générale Canon
Nos ex-collègues Canon de la plate-forme logistique d’Honfleur transférés au 2ème semestre 2004 à la Société Euro-Logistic, repreneur du site Canon, viennent d’être informés, à peine 18 mois après leur transfert, qu’ils étaient menacés d’un plan de licenciement. La Direction avait informé les instances et le personnel en avril 2004 de la fermeture de plate-forme logistique d’Honfleur, qui employait 37 salariés. Pour éviter un plan de licenciement, elle affirmait avoir trouvé une solution de reconversion du site qui devait garantir l’emploi. La Société Euro-Logistic a répondu à un certain nombre d’exigences de Canon, à savoir racheter les locaux, repris le personnel Canon et s’est engagée, parallèlement au retrait de l’activité Canon prévu fin décembre 2005 (produits finis CCI et pièces détachées), à développer de nouvelles activités qui permettraient de garantir l’emploi sur le site. Toutefois, pour atteindre cet objectif, Canon devait libérer 6000 m² de surfaces sur le site dès 2004 ce qui permettait au repreneur de disposer d’une surface afin de développer d’autres activités. Pour sa part, le repreneur s’était engagé à embaucher un commercial en vue de prospecter de nouveaux marchés. Compte tenu du retard pris par Canon dans la mise en place du système informatique de gestion des stocks, le retrait total de l’activité Canon sur le site a été différé au mois d’août 2006. Heureusement, car il s’avère qu’aujourd’hui, il n’y a aucune activité nouvelle sur le site d’Honfleur. En effet, étant donné de la forte activité Canon en 2005, les surfaces n’ont pas été libérées par Canon et le repreneur, compte tenu de cette situation n’a pas embauché de commercial, ni déployé d’activités nouvelles. Le verdict
vient de tomber à Honfleur !
La Direction Canon a utilisé le mensonge et la manipulation pour vendre son projet. Lors de la présentation du projet mi 2004, la Direction Générale avait déployé les grands moyens pour convaincre et rassurer le personnel de la fiabilité de son projet de reconversion du site. La Direction Générale Canon affirmait dans son projet soumis aux instances et au personnel en mai 2004 : Que son projet de reconversion garantissait l’emploi sur le site (…) et qu’il y aurait un apport d’activités additionnelles par des partenaires extérieurs.; Jacques Le Gall affirmait en réunion du CCE du 29 avril 2004 : " Ce projet permet à 37 personnes de sauver leur emploi, avec le même salaire et dans les mêmes conditions de travail. Ainsi par ce projet la direction générale a anticipé et garantit la reconversion du site d’Honfleur. " M. Chrétien indiquait lors de la réunion du CCE du 13 juillet 2004 : " La convention tripartite proposée au personnel constitue une réelle garantie de maintien de l’emploi et n’est pas une disposition abstraite " Les faits donnent aujourd’hui raison à la CGT
Lors de la présentation du projet en 2004, les élus CGT ont émis un certain nombre de réserves compte tenu que la direction refusait de fournir les informations économiques permettant de s’assurer de la viabilité du projet. Les experts du cabinet Méric mandatés par le CE avaient indiqué dans leur rapport : " Le plan économique communiqué ne donne aucune estimation chiffrée sur les évolutions attendues, seules des informations relatives aux intentions du repreneur nous ont été communiquées. (…) Si l’objectif premier de ce projet est de " maintenir l’emploi dans son intégralité sur le site d’Honfleur ", le cas où le repreneur ne développerait pas un volume suffisant pour maintenir les 37 emplois au 1er janvier 2006, n’est pas exclure totalement, mais à cette date, les collaborateurs ne seraient plus salariés de CANON France, et c’est le repreneur qui aurait la charge de mettre en place un dispositif social". D’où la position des membres du C.E. le 13 juillet 2004 : " Les membres du C.E., s’ils sont opposés au projet de fermeture du site d’Honfleur, ne peuvent pas rejeter la solution de reprise proposée. Bien que des garanties aient été apportées dans le cadre de la convention tripartite et que le PSE ait été amendé, cela ne lève pas les inquiétudes soulevées par les membres en ce qui concerne le maintien de l’emploi après 2005 sur le site ". " M. Chrétien, pour sa part, signale qu’il a toute confiance dans le projet soumis ". C’est pour obtenir des garanties de la part de Canon en cas de défaillance du repreneur après 2006, qu’en juin 2004, les élus CGT ont appelé le personnel d’Honfleur à se mobiliser. Cette action a permis d’obtenir des dispositions supérieures aux dispositions légales, en terme d’indemnités en cas de licenciement à compter de 2006.
La CGT exige que la Direction respecte ses engagements Suite à l’annonce, en janvier 2006, d’un plan de licenciement à Euro-Logistic, les élus CGT ont été amenés à interpeller la Direction Générale lors des réunions du C.E. Canon et du C.C.E. pour lui demander de respecter ses engagements. Malgré la gravité de la situation et les licenciements annoncés, M. Chrétien et M. Le Gall persistent à dire que l’emploi de l’ex-personnel Canon n’est pas menacé et affirme que d’ici le mois de juillet, Euro-Logistic aura déployé de nouvelles activités permettant de maintenir l’emploi. On croit rêver ! La Direction, plutôt que d’assumer ses engagements et compte tenu que les salariés en question ne sont plus Canon, préfère se dédouaner de ses responsabilités et tente de discréditer et d’intimider les élus CGT qui dénoncent cette situation espérant ainsi étouffer l’affaire. Cette situation met en évidence, que nous sommes confrontés à une stratégie d’entreprise qui utilise tous les moyens tels que le mensonge, la manipulation, la désinformation à l’égard du personnel et des instances pour masquer les conséquences de ses projets et remettre en cause l’emploi et les acquis. D’ores et déjà, nos collègues CGT d’Honfleur, ont mobilisé le personnel et engagés des démarches auprès des pouvoirs publics. La CGT Canon, qui est solidaire des collègues d’Honfleur, a clairement indiqué qu’elle dénoncerait publiquement l’attitude de la Direction. Sans préjuger de la concrétisation du plan de licenciement annoncé, les élus CGT Canon ont demandé à la Direction de maintenir l’activité pièces détachées sur le site, tant que le repreneur n’aura pas développé un nouveau volant d’activités permettant de garantir l’emploi de nos collègues.
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