Courbevoie le 23 02 2006
Malgré les
bons résultats de l’entreprise,
Lors de la dernière réunion portant sur les négociations annuelles obligatoires (N.A.O.) avec les délégués syndicaux centraux de l’UES Canon, qui s’est tenue le mardi 21 février 2006, nous avons pu constater, justement, l’absence de " négociations " et le profond mépris de M. Chrétien à l’égard des revendications du personnel. En effet, non content d’avoir déplacé cette réunion de 10 h à 13 h, M. Chrétien vers 16 h a levé la séance. Sa priorité était de se rendre au Tribunal de Grande Instance pour participer à l’audience relative à la procédure qu’il a engagée à l’encontre du CCE concernant le projet de fusion de CCI F avec Canon France. Lors de cette réunion M. Chrétien s’est contenté de remettre les propositions de la Direction, n’apportant aucune réponse concrète par rapport à un grand nombre de revendications que nous avions formulées (cf. liste ci-après). M. Chrétien nous a informé que la Direction allouait " royalement " une enveloppe budgétaire de 2,1 % de la masse salariale (hors population commerciale) pour procéder aux augmentations de salaire dans le cadre du mérite. M. Chrétien s’est refusé à nous indiquer les pourcentages d’augmentation que cela représentait sur la grille salariale, eu égard à chaque appréciation et niveau de salaire. Après décryptage des éléments fournis par le DRH, la grille devrait correspondre à la matrice suivante :
Comme on peut le remarquer, la Direction applique une matrice qui est passée à 3 niveaux de salaire (au lieu de 5) dont l’objectif est toujours de réduire la masse salariale en nivelant les salaires par le bas. Comme les années précédentes, un salarié pour une appréciation C, peut obtenir, suivant son salaire 2,6 % ; 2 % ou 1,65 %. Autre constat, un salarié noté au mérite B, voire A, peut percevoir un mérite de 2,6 %, comme leur collègue ayant eu une appréciation C. On voit bien aujourd’hui que le système salarial au mérite est injuste car loin de gratifier les efforts du personnel, il ne permet même pas, le maintien du pouvoir d’achat. Depuis sa mise en place, une majorité de salariés, quels que soient leurs efforts, ont vu leur salaire bloqué, certains ont perdu plus de 10 % de pouvoir d’achat. La proposition de la Direction, si elle reste en l’état, conduira l’ensemble du personnel à subir une nouvelle perte du pouvoir d’achat en 2006. En effet, l’augmentation proposée ne compense pas la hausse des cotisations sociales de janvier 2006 (+ 0,70 % en moyenne) ainsi que le coût de l’inflation qui a été de 1,63 % en 2005. Si on retranche les 2,33 % que représentent la hausse des cotisations et des prix (inflation), que tout le monde a subi, cela aura pour effet d’absorber l’augmentation proposée et se traduira par une perte du pouvoir d’achat.
L’essentiel du personnel devrait se trouver dans la zone grisée. Par exemple : pour un salarié qui perçoit une rémunération mensuelle brute de 2000 € cela représente s’il est noté C (soit – 0,33 % ou - 0,68 %) une perte de pouvoir d’achat de 89 € ou de 183 € sur l’année. Même exemple pour un salarié dont la rémunération serait de 3000 € cela représente une perte du pouvoir d’achat de 133 € ou 275 € par an. Bien qu’il n’ait pas répondu à l’ensemble des demandes formulées par les délégations syndicales, M. Chrétien considère que les négociations avec les DSC sont terminées au niveau de l’UES. Il va inviter les P.-D.G. des établissements à rentrer en négociation avec les délégués syndicaux dans les jours à venir, en les invitant à rester dans le cadre défini au niveau de l’UES. Une telle attitude de la Direction Générale est inadmissible, d’autant que M. Chrétien nous a informé que le système salarial Canon avait vécu et que tout le référentiel lié aux groupes de fonctions disparaîtrait en 2007 ; Concrètement, il veut accentuer la précarité du système salarial. En effet, il ne définit aucune règle concernant l’évolution de carrière du personnel, les changements d’échelon, les seuils de salaires appliqués pour chaque métier, bref il veut instaurer la " loi de la jungle "… Par contre, le DRH n’oublie pas d’exiger que l’encadrement effectue les Entretiens Annuels d’Evaluation pour fixer à chaque salarié ses objectifs de productivité pour l’année à venir… Mais pour quel résultat ! Les salariés peuvent-ils accepter une telle politique qui sanctionne les efforts du personnel par une perte du pouvoir d’achat et une précarisation du système salarial ? Les caisses du groupe Canon sont pleines… Aujourd’hui, la position de la Direction Générale répond à une orientation politique, celle de réduire les coûts, et par voie de conséquence la masse salariale. La CGT invite le personnel à exprimer sa désapprobation, à exiger la mise en place d’un système salarial équitable et le maintien du pouvoir d’achat pour tous en 2006.
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