RETRAITES : ON PEUT GAGNER !
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Le gouvernement pensait qu’en dévoilant son projet de
loi sur les retraites à quelques jours des congés d’été, l’affaire
serait entendue. La mobilisation du 24 juin montre qu’il y a loin de la coupe aux lèvres. |
Le document que nous vous remet- tons aujourd’hui vous livre notre
analyse des conséquences brutales d’une loi surtout destinée à faire des économies sur les retraites en rabotant les droits sociaux. Il vous informera aussi de nos propositions. |
les premiers jours de septembre.
À bientôt,
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L’intervention massive des |
constituent les bases d’une
réforme sans doute la plus dure d’Europe. Elle entérinerait des sacrifices
considérables sans pour autant résoudre les problèmes de financement.
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Notons que tout est fait pour convaincre les salariés relevant
des régimes spéciaux et les actuels retraités qu’ils seraient Les premiers seraient touchés à partir de 2017, avec sans aucun doute un calendrier accéléré de mise en œuvre du recul de l’âge de la retraite. Les seconds subissent déjà depuis de longues années une détérioration importante de leur pouvoir d’achat. Mais ce n’est pas tout. Si d’aventure le gouvernement réussissait son entreprise, il |
procéderait très rapidement
à l’augmentation de la CSG et à la mise en
œuvre de différentes mesures qui se traduiraient rapidement par une nouvelle baisse de leur
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UNE REFORME BRUTALE
UNE
REFORME JUSTE ? |
que de 9 ans en moyenne. En outre, |
Un nouveau recul de l’âge de départ
en retraite en 2018 ? |
Une réforme qui permettra de maintenir
le niveau des retraites ?
Mais le Conseil d’orientation des retraites a montré que le taux de remplacement des revenus d’activité par la retraite baisserait dans des proportions considérables du fait des réformes successives. Le niveau relatif des pensions par rapport aux revenus d’activité chuterait de 25 % dans les
Cette dégradation serait encore aggravée par la nouvelle réforme, avec la poursuite de l’allongement de la durée de cotisation et la forte probabilité pour les salariés les plus âgés de passer par une période de chômage ou de précarité avant la liquidation de leur retraite. |
Une réforme bonne pour l’emploi ? |
Une réforme dans l’intérêt des jeunes
générations ? |
Le gouvernement s’engage à agir pour
améliorer les retraites des femmes ?
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La pénibilité va être |
Les
fonctionnaires Le chiffre supérieur pour la fonc-
L’une des réformes les plus dures
en Europe ? |
Les régimes spéciaux ne sont pas
concernés ? |
Une
indexation défavorable
Une durée de cotisation parmi
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L’une des additions les plus lourdes
pour les salariés ? |
Carrières longues, ou comment
le gouvernement entretient le flou… Lors de la présentation du projet de loi sur les retraites, le ministre du Travail, Éric Woerth annonçait : «Concrètement donc, tous les salariés qui ont commencé leur vie professionnelle avant 18 ans continueront à partir à 60 ans, et même 58 ans pour ceux qui ont commencé à 14 ou 15 ans». En réalité, l’exposé des motifs indique que «dans un souci d’équité, le départ à la retraite restera possible dès 60 ans et sans décote pour les assurés ayant débuté leur carrière très jeune». Comment doit-on comprendre le « dès » ? Ce qui est certain, c’est que cette possibilité ne serait accessible qu’à condition d’avoir un nombre de trimestres au moins égal à la durée exigée pour chaque génération, majoré de huit trimestres (soit 163 + 8 = 171 trimestres pour la génération 1951). Si on ajoute que ces trimestres devraient être pour la plupart cotisés, on peut supposer que le nombre d’élus sera plus que limité… |
LE PROJET DE LOI PEUT CHANGER
Face à l’ampleur des protestations, le gouvernement a annoncé « un dialogue maintenu avec les syndicats sur les
carrières longues, la pénibilité, les polypensionnés ». Rien ne dit pour autant qu’il sera disponible pour entendre
les revendications. Il assure ne pas vouloir bouger sur le report de l’âge légal et la durée de cotisations. Par ailleurs
des députés de l’UMP ont annoncé leur intention de durcir la loi : introduction de la capitalisation, passage à
63 ans tout de suite… POURTANT, DES SOLUTIONS POUR UNE RETRAITE JUSTE ET PÉRENNE EXISTENT.
Il s’agit de garantir des retraites justes, d’assurer les moyens de financement
à la hauteur des besoins. POUR CELA LES SALARIÉS DOIVENT SE FAIRE ENTENDRE.
La CGT a mis en débat 10 propositions
Garantir la possibilité
de prendre sa retraite dès 60 ans Compte tenu de l’entrée plus tardive dans la vie active, des difficultés des jeunes à trouver un premier emploi et des aléas de carrière plus nombreux aujourd’hui qu’hier, la concrétisation de cet objectif exige de nouvelles modalités d’acquisition des droits à la retraite qui doivent prendre en compte les années d’études et les périodes de précarité subies.
Faire contribuer tous |
Assurer les moyens de financement à la hauteur des besoins Ces droits et garanties appellent des mesures précises pour les financer. Nous évaluons à 6 points de produit intérieur brut (PIB) le niveau de ces ressources supplémentaires. Pour porter progressivement de 12 % à 18 % la part des richesses créées consacrée au financement des retraites. Réduire les inégalités Promouvoir une autre
politique de l’emploi |
Renforcer la contribution patronale Les employeurs qui bénéficient de 32 milliards d’exonérations sociales se voient accorder une nouvelle exonération pour les salariés de plus de 55 ans. La CGT propose une réforme des cotisations patronales qui pourraient être modulées en fonction, notamment, des politiques d’emploi des entreprises. Elle propose égale- ment d’augmenter les cotisations patronales et de remettre à plat l’ensemble des exonérations.
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