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Pourquoi tant de
haine ? En ce début
d’année, la Direction s’est efforcée de saper par tous les moyens la petite
fête que le CE organise traditionnellement au Siège de l’entreprise pour
remonter un peu le moral des salariés. La Direction a
commencé par refuser toutes les demandes faites par le CSE pour programmer le
traditionnel repas de fin d’année sur ORA. La DRH
s’est opposée obstinément à toutes les propositions alternatives avancées par
vos élus pour contourner les refus dogmatiques de nos dirigeants. Vos élus ayant
finalement trouvé un accord avec le prestataire du Restaurant Inter
Entreprise pour organiser un « After-Work », la Direction s’est
employée à entraver toute communication du CSE pour que les salariés du Siège
ne soient pas informés de cet évènement. La directrice des affaires sociales est même allée jusqu’à enlever les affiches d’information qui
avaient été posées dans les locaux du RIE, avec l’accord du gérant. La
mesquinerie n’a plus de limite !
Pourtant la DRS, en tant que présidente du CSE, aurait dû être "moteur" dans le déroulement
de cet évènement très attendu qui vise à réunir l'ensemble des
collaborateurs autour d'un moment agréable et bon enfant. Les entraves mises
par la DRH pour empêcher l'organisation du pot de fin d'année fausse
assurément l'image de convivialité que tente de véhiculer M.
Chapuis depuis l’aménagement sur ORA.
Il semble que la
nouvelle politique sociale de Canon France consiste principalement à écœurer
les salariés pour qu’ils quittent l’entreprise sans attendre le prochain plan
social. Attention, un PSE peut
en cacher un autre Les effectifs de
Canon France fondent comme neige au soleil : 1730 salariés fin
2013, 1590 en 2014, 1490 en 2015, 1430 en 2016, 1350 en 2017, 1250 en 2018... M. Chapuis s’était
engagé, malgré les demandes pressantes de Canon Europe, à ne pas faire de PSE
et il a tenu parole. Il a même doublement tenu parole car il est arrivé, dans
le même temps, à diminuer l’effectif Canon France, au-delà de ce que lui
demandait l’Europe, et à réaliser ce tour de passe-passe sans faire de
licenciement collectif ! Mais tout cela ne
suffit pas ; malgré les licenciements, les démissions de salariés
désenchantés, les départs non remplacés, les contrats non renouvelés et les
fins de missions l’effectif ne diminue pas assez vite. M. Chapuis a donc
décidé de passer par un PSE (sous la forme d’un Plan de Départs Volontaires)
pour augmenter la cadence des fermetures de postes. Tant mieux pour ceux qui
en profitent mais la situation des salariés qui restent devient insupportable.
L’agressivité, le
stress, les malaises au travail , les accidents de
trajet, les problèmes de santé et les accidents graves se multiplient.
L’entreprise ne pourra pas continuer à tirer sur la corde indéfiniment sans
que ça ne casse. Pour ajouter
encore au désenchantement général, une réorganisation globale a été annoncée
par l’Europe en septembre dernier alors que la fusion entre Canon et Océ
s'est avérée très douloureuse pour de nombreux collaborateurs. Les transferts
de postes de Montévrain à Courbevoie ont entraîné des contraintes de trajets
considérables, la désorganisation subie pendant des mois, voire des années, a
été désastreuse pour le suivi de nos clients et dramatique pour notre
résultat. La disparition de certains postes de travail a intensifié la
charge mentale de nombre d’entre nous. La multiplication des procédures
visant à noyer le collaborateur sous des tâches multiples et complexes, a
fini de saper le moral et l’enthousiasme des "Canoniens". A ce jour, comme pour amplifier le malaise ambiant et
l'incertitude générale, la direction tarde étrangement à communiquer les
détails de cette nouvelle organisation. Cette stratégie plombe encore
davantage l'ambiance générale et crée un climat particulièrement anxiogène. La direction n’en
finit pas de cultiver l'art de faire et de défaire. La flexibilité à
ses limites et vos élus CGT disent : La Prime MACRON Bien que la
Direction soit généralement très pressée de faire de grandes déclarations et
des annonces ronflantes à tout le personnel, c’est un silence assourdissant
qui a suivi l’appel à la générosité lancée par le Président de la république
le 10 décembre. Là ou de grandes
sociétés comme Total, Carrefour ou Michelin ont répondu immédiatement en
accordant cette prime, exonérée d’impôts et de charges, à son personnel,
Canon n’en finit pas de se demander comment faire pour ne pas suivre les
recommandations du chef de l’état. Vos élus CGT ont immédiatement saisi cette opportunité en demandant à
la direction d’accorder une prime de 1 000 euros à tous les salariés. Force
est de constater que cette requête a dû laisser la direction sans voix. Les entreprises
ayant jusqu’au 31 janvier 2019 pour attribuer la prime Macron de façon
unilatérale, vos élu ont demandé à la direction
de se positionner rapidement. La DRH a préféré jouer la montre pour
laisser passer le délai et engager un processus de négociation. Pourquoi vouloir négocier ? La direction
manquerait-elle de courage envers le personnel ? La question
n’était-elle pas suffisamment claire ? OUI ou NON
accorderez-vous la prime de 1000€ au personnel Canon ? Le faux-fuyant
adopté par la Direction n’est qu’une stratégie visant à faire peser sur vos
élus le résultat des négociations et lui éviter ainsi d’assumer ses
décisions.
Négociations sur les
salaires La Négociation
Annuelle Obligatoire va s’ouvrir chez Canon très prochainement. En théorie,
les NAO doivent être un moment de négociation de thèmes bien précis et
encadrés par la loi : Salaires, durée et
organisation du travail, égalité hommes/femmes ; il est également
obligatoire de parler du droit à la déconnexion même si ce n’est pas toujours
le cas. En bref, les NAO,
moment clé de l’année, sont surtout utilisées chez Canon pour échanger sur
les augmentations collectives et éventuellement négocier de nouveaux
avantages. Siebel /ORS Pour donner suite
à un mouvement d’humeur lancé par un élu CGT sur sa messagerie
professionnelle, mouvement relayé par de nombreux techniciens de toute la
France, M Bouisson a finalement revu le paramétrage
de l’outil Siebel/ORS. Les secteurs
géographiques deviennent prioritaires au détriment des temps de réponse ce
qui devrait limiter les temps de trajets et éviter que les
tech ne se croisent sur la route, chacun se rendant sur le secteur de
l'autre… Nous savons
aujourd'hui que tous les pays d'Europe sont confrontés aux mêmes problèmes et
que chacun s'adapte à sa façon. Les anglais appellent la planif
pour faire modifier leur intervention, les allemands bénéficient du choix de
deux interventions chaque matin, etc. La France semble
adopter un fonctionnement, qui se rapproche de celui de l'Espagne ou le pays
a été divisé en tout petits secteurs (3 tech maximum) ce qui leur permet de
retrouver une certaine proximité avec leurs
clients et qui leur évite de passer leurs journées sur la route. Nous attendons de
voir les effets des dernières mesures pour nous forger une opinion sur ce
nouveau paramétrage. Qualité de vie au
travail L’enquête sur la
qualité de vie au travail, lancée par la Direction en avril 2017 n’a toujours
rien donné (à peine 19 salariés interrogés sur le sujet), votre syndicat CGT
a décidé de lancer une enquête nationale sur la QVT pour tenter d’avancer un peu. L'enjeu est de
taille car le « mal-travail » a de très fortes conséquences
sociales mais il a aussi un impact négatif sur l'économie de l’entreprise et
donc son avenir. Vos élus CGT considèrent que la Qualité de vie au travail englobe
l’ambiance, l’ergonomie, la culture de l’entreprise, l’intérêt du travail, le
degré d’implication et de responsabilisation, l’équité, un droit à l’erreur
accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation des acquis
professionnels et personnels par une formation qualifiante et une évolution
de carrière. |