Base de données
Service Clients
Les
techniciens doivent en permanence se conformer à une multitude de
procédures spécifiques à chaque client et à des obligations
contractuelles différentes pour chaque contrat, respecter
des interdictions particulières en fonction des process de sécurité
du client, suivre les stratégies de groupe imposées par
l’administrateur réseau du client (GPO), observer les dispositions
des plans de prévention distincts pour chaque site, suivre les
consignes de maintenance différenciées et adaptées aux politiques
internes à chaque entreprise, suivre les méthodologies particulières
imposées par le responsable local, le COSC et le référent, prendre
contact avec une personne différente par machine, faire un compte
rendu d’intervention différent pour chaque société, etc.
Toutes ces informations sont disséminées dans de
multiples dossiers partagés, des SharePoints et plus généralement au
fin fond des boites mail des techniciens, au sein de courriels qui
datent parfois de plus de deux ou trois ans.
Autrement dit, ces données essentielles sont généralement
introuvables quand le technicien en a réellement besoin.
Cette situation est d’autant plus grave que toutes ces
directives engagent l’entreprise et les salariés Canon et
que le non-respect de ces consignes est généralement soumis
à des pénalités. Le fait de contrevenir à certaines
règles peut également entrainer des sanctions
disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement des
techniciens service clients. Si les
salariés devaient être mis en cause du fait des manquements de la
Direction, vos élus CGT s'engagent à déclencher immédiatement un
mouvement de grève généralisé dans l'entreprise et à lancer une
campagne de communication la plus large possible dans les médias
régionaux et nationaux.
Vos élus CGT ont donc demandé à la direction des services techniques
de faire inscrire les dispositions essentielles sur la
fiche d’intervention de l’application Field Service (pour
Smartphone et PC).
Ils ont également demandé la mise en place d’une base de
données unique, regroupant toutes ces informations sur un
média commun, facilement accessible, et mis à jour quotidiennement.
A ces demandes du terrain, M. Bouisson répond que ce n’est
pas possible de faire modifier l’application Field
Service car toutes les ressources informatiques sont canalisées sur
l’avancement du programme UNITY. Il refuse également de mettre en
œuvre la base d’informations clients au motif qu’elle serait
immédiatement obsolète. Réponse d’autant plus curieuse que le
principe d’une telle base est justement d’être mise à jour et
enrichie en permanence par tous les acteurs de terrain.
Une question similaire s’était déjà posée il y a quelques années
concernant les informations techniques que les TSAV utilisent au
quotidien. Ils avaient commencé à les partager au sein de leurs
équipes, puis à les regrouper au niveau régional avant qu’elles ne
soient rassemblées au niveau national dans la « base de connaissance
» qui a rendu tant de services avant d’être peu à peu abandonnée.
Le besoin d’une telle base et de l’ajout des informations dans les
fiches SIEBEL est d’autant plus nécessaire que les techniciens n’ont
plus de client attitré et travaillent en permanence dans des
environnements qu’ils ne connaissent pas. Le refus de la
direction des services technique n’est pas acceptable car il fait
porter sur les techniciens une responsabilité grave qui revient à
l’entreprise.
A force de supprimer des ressources
humaines et de les remplacer par des outils mal adaptés,
l'Entreprise s'empêtre dans des process lourds et inadaptables à
la réalité du terrain. A quand une véritable collaboration entre
les exécutants et les têtes bien pensantes ?