Déconfinement à la carte ?
Le déconfinement prévu à partir du 11 mai se précise au niveau de notre Gouvernement qui vient d’en définir les contours dans une nouvelle ordonnance parue le 23 avril 2020, et notamment en son article 10 qui se décline en partie comme suit :
« Par dérogation au I de l’article L. 5122-1 du code du travail, l’employeur peut, soit en cas d’accord d’entreprise ou d’établissement ou, à défaut, de convention ou d’accord de branche, soit après avis favorable du comité social et économique ou du conseil d’entreprise, placer une partie seulement des salariés de l’entreprise, d’un établissement, d’un service ou d’un atelier, y compris ceux relevant de la même catégorie professionnelle, en position d’activité partielle ou appliquer à ces salariés une répartition différente des heures travaillées et non travaillées, lorsque cette individualisation est nécessaire pour assurer le maintien ou la reprise d’activité ».
Concrètement, cette ordonnance permettrait donc à la Direction de choisir les salariés qu'elle souhaite mettre en chômage partiel, de façon individuelle, sans avoir à appliquer une répartition équitable par service. Vos élus seront certainement prochainement consultés en séance pour donner un avis favorable sur un plan de reprise circonstancié par collaborateur que va présenter CANON France. Vos élus CGT attendent de la Direction un état détaillé des postes nécessaires à la reprise de l’activité immédiate et les surtout les raisons qui motivent la reprise de l’activité pour certains collaborateurs et pas pour d’autres.
Par ailleurs, il semble indispensable et évident (à vos élus) que la Direction privilégie les activités qui ne peuvent se réaliser à distance et qui nécessitent du matériel ou des process sécurisés uniquement disponibles sur site. Les activités concernées devront bien entendu être vitales à CANON.
De plus, il serait inadmissible de vouloir absolument exposer les collaborateurs qui sont obligés d’emprunter les transports en commun de façon prolongée, ceux qui habitent loin du site et qui doivent multiplier les modes de transport et les interactions avec le public. Enfin, il serait exclu de faire reprendre le travail aux collaborateurs présentant une comorbidité et donc des pathologies sensibles au développement du virus.
Ainsi se poseront différents défis qui incombent à CANON, à savoir adapter les compétences, former les collaborateurs présents sur site pour qu’ils puissent remplacer leurs collègues absents et les accompagner.
Quoiqu’il en soit, les modalités de choix qui seront opérés par la direction devront impérativement figurer dans le projet soumis à l’approbation du CSE.
Soyez assurés que vos élus CGT veilleront, comme ils l’ont toujours fait, à votre sécurité et seront attentifs à limiter les risques que chacun pourrait encourir dans l’exercice de ses fonctions.