Changer de cap ?
c'est possible !
La crise sanitaire du Covid-19 a exacerbé les inégalités économiques, sociales et environnementales. Elle a aussi révélé l’échec d'un système qui sert les intérêts de quelques-uns et qui, pour arriver à ses fins, exploite les êtres humains et la nature.
Pour la CGT, il est possible et urgent de rompre avec ce modèle et d'imposer le choix du progrès pour un monde juste, durable et solidaire qui nécessite de fortes transformations économiques, sociales et environnementales.
Changer de cap nécessite de transformer le travail en replaçant l’humain au centre de tout pour lui redonner du sens, maîtriser son contenu, son organisation et sa finalité. Cela commence par reconnaître celles et ceux qui le réalisent.
Pour cela, il faut tout d'abord reconnaître le travail par le salaire. Cela implique de revoir l’ensemble des grilles de classification et de salaire pour que soient prises en compte les qualifications, les certifications, l’expérience acquise et la non-discrimination entre les salariés ; appliquer la loi concernant l’égalité entre les femmes et les hommes.
Cela implique de mettre en place un plan de revalorisation des métiers à prédominance féminine. L'entreprise doit donc garantir l’égalité des droits entre travailleurs et travailleuses quelle que soit leur religion, aspect physique (handicap) , nationalité ou orientation sexuelle ; assurer un droit d’expression dans l’entreprise afin de définir l’organisation et les conditions de travail ; que l’encadrement dispose aussi d’un droit d’intervention et d’alerte pour refuser de mettre en oeuvre une consigne portant atteinte au collectif ou à l’éthique.
Il faut également repenser en profondeur les conditions du recours au télétravail. Le télétravail a été étendu en vertu de l’urgence sanitaire et une enquête Ugict-CGT démontre le caractère maltraitant que revêt le télétravail à temps plein en mode dégradé quand il n’est pas ou mal encadré.
Pour la CGT, il est donc nécessaire d’encadrer les nouvelles formes d’activité professionnelle par la négociation d’un nouvel accord qui permette d'étendre et encadrer la pratique du télétravail et garantisse un véritable droit à la déconnexion. Il faudra aussi veiller à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, s'assurer de la prise en charge des frais engagés par les collaborateurs et permettre la redistribution aux salariés des gains réalisés par l’entreprise, par une revalorisation salariale et une amélioration des conditions de travail.
Par ailleurs, les nouvelles technologies doivent permettre de repenser l’organisation du travail pour que celles et ceux qui réalisent l’activité puissent se la réapproprier. Les outils numériques doivent être pensés et conçus pour gagner en autonomie, pour développer les espaces d’échanges et faciliter le soutien entre collègues, ou entre encadrants et équipes. A ce titre, la conception et l'évolution des nouveaux outils numérique doit se faire en symbiose avec les personnes qui vont les utiliser. Le management doit être fondé sur l’intelligence collective en renforçant la formation sur deux axes : la formation liée au métier et celle liée à l’utilisation des outils numériques.
Il faut également préserver et améliorer la santé au travail. Pour cela, il faut que l’organisation et les conditions de travail la favorisent ou ne s’y opposent pas. La médecine du travail et les représentants du personnel doivent pouvoir agir en prévention et dès lors que le travail devient pathogène. Leurs moyens et prérogatives doivent être étendus comme ceux de l’inspection du travail. Leur indépendance à l’égard de l'employeur doit être garantie pour assurer l’effectivité du respect du droit du travail.
Vos élus CGT continuent à œuvrer pour vos droits et vos conditions de travail... à distance ou à domicile !
Bonne reprise.