La CRISE,
c'est le JACKPOT...
...le jackpot pour les actionnaires !
Le Covid-19 a accru considérablement les inégalités à travers le monde au cours des trois dernières années. D’après le Bloomberg Index, 131 milliardaires ont plus que doublé leur avoir net pendant la pandémie.
Bernard Arnault, l’homme le plus riche du monde, valait 159 milliards de dollars en décembre, 2022, soit environ 60 milliards de plus qu’en 2020. La fortune d’Elon Musk, s’élevait à 139 M$, soit 50M$ de plus qu’avant la pandémie et le milliardaire indien Gautam Adami (3e fortune du monde) a vu sa valeur décupler dans la période, passant de 10 M$ au début de 2020 à 110M$ fin 2022.
À une autre échelle, le Bénéfice Net par Action chez Canon est passé de 117 Yen en 2019 à 205 Yen en 2021, pour le plus grand bonheur de nos généreux actionnaires…
Dans le même temps, 97 millions de personnes franchissaient le seuil de l’extrême pauvreté en 2020 avec un revenu journalier inférieur à 1,90$. Entre 2020 et 2021, le taux de pauvreté mondial est passé de 7,8% à 9,1% et actuellement, l’inflation galopante affecte le pouvoir d’achat des salariés du monde entier.
La baisse d’activité qui a accompagné les mesures de confinement dans le monde entier a conduit de très nombreuses entreprises, comme Canon, à engager des plans de licenciement massifs.
De très nombreux pays, comme la France, ont adopté des mesures financières exceptionnelles pour soutenir les entreprises pendant la pandémie ce qui, au final, a permis à des sociétés comme Canon de faire encore plus de profit alors qu’elles réduisaient leurs coûts de fonctionnement dans le même temps.
D’après Oxfam, la fortune des milliardaires a autant progressé en deux ans de pandémie que pendant les 23 années qui l’ont précédée. Toutes les 30 heures, pendant que le Covid-19 et l’augmentation des prix des produits de première nécessité poussaient prés d’un million de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté, l’économie mondiale produisait un nouveau milliardaire.
La levée progressive des restrictions liées au Covid-19 a entrainé une hausse rapide de la consommation. Dans le même temps, des pénuries diverses, liées à la désorganisation de la production, la perturbation de la chaine logistique, l’augmentation des frais de transports et des matières premières ont entrainé des ruptures de stocks dans tous les secteurs. La pénurie de semi-conducteurs est ainsi le dernier avatar qui a touché Canon et ses concurrents.
L’inflation qui en a résulté a atteint des niveaux records mais les marges bénéficiaires des entreprises n’ont pas décliné pour autant, bien au contraire. Les sociétés comme Canon ont profité de l’occasion pour verser des dividendes à leurs actionnaires plutôt que d’augmenter les salaires ou améliorer les conditions de travail des salariés.
Ces choix ont entrainé, une fois encore, une forte augmentation des inégalités ; les riches sont devenus encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres !
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