Commencer l’année
en étant licencié !
Un opérateur PAO de la division POS s’est vu notifier son licenciement pour faute le 23 décembre 2022 au motif d’un « comportement inapproprié », la Direction précise avoir « constaté un comportement délétère » de la part de ce salarié accusé de faire preuve « de scepticisme, de défiance, d’opposition et de revendication systématique... ».
Une réorganisation anxiogène.
Ce licenciement intervient dans un contexte de menace de fermeture du service. La Direction de POS a en effet décidé de cesser sa collaboration avec CFBS qui avait pour mission, depuis plusieurs années, une aide à la confection des catalogues d’affiches de publicité sur lieu de vente destinés aux magasins des enseignes de la grande distribution CASINO, E.LECLERC et METRO. Ainsi, à partir du 1er janvier 2023, une économie de 300 000 euros par an sera réalisée suite à cette ré-internalisation. La Direction de POS a également annoncé aux 6 salariés affectés à la production de ce service (Développeur logiciel, techniciens, consultants et opérateurs PAO) qu’ils devront s’adapter et se partager les tâches supplémentaires pour devenir polyvalents et continuer à assurer le travail. Faute de quoi, le service devra fermer !
La ré-internalisation des catalogues METRO et E.LECLERC aura un sérieux impact ; la charge de travail des salariés de ce service, déjà conséquente, va exploser. Ces inquiétudes ont été exprimées par certains salariés qui doivent, encore une fois, faire preuve de créativité et d’adaptabilité sur une activité en flux tendu constant. La Direction a demandé à certains de « monter en compétences », et à d’autres de « rationaliser leurs tâches ». Tout cela alors qu’un des managers de la production s’apprête à partir en retraite. Loin de considérer le caractère délétère de cette réorganisation, Canon préfère licencier un salarié ayant exprimé son scepticisme en l’accusant d’« un comportement inapproprié depuis plusieurs mois et qui génère du mal-être et donc des risques pour la santé des membres de l’équipe POS. »
Vu les motifs invoqués, un avertissement ou, au pire, un blâme, aurait été plus appropriée. Alors que CANON France se revendique « TOP EMPLOYER », on s’interroge sur le message que la Direction souhaite ainsi faire passer. Devons-nous en déduire que le droit d’expression des salariés ne serait qu’une vue de l’esprit chez CANON ? Qui réorganise, rationalise, externalise, déshumanise et provoque des risques sur la santé des salariés ? C’est bien la Direction et non les salariés ! Alors que CANON France s’apprête à déployer les projets DPn’S et UNITY, le message envoyé est clair : il serait risqué pour vous, d’émettre une opinion, d’argumenter, de revendiquer et, plus encore, de montrer une quelconque résistance à tout changement !
Telle est la vision du « dialogue social » selon CANON France ?
Si vous souhaitez soutenir le salarié de POS licencié, une pétition est à votre disposition auprès des élus de la CGT CANON ! Soyez nombreux à la Signer !