CPQ
c'est épique...
Ça y est ! nous y sommes ! UNITY est en cours de déploiement sur la dernière Business Unit d’Europe, en l’occurrence la France. Véritable serpent de mer depuis des années, CANON France ne pouvait plus reculer l’échéance et c’est donc sur le 2ème trimestre 2023 que la fameuse « bascule » allait être effectuée. Malgré les propos rassurants de la Direction sur le sujet, vos élus CGT ne cachaient pas leurs inquiétudes. Les mises en œuvre passées de SIEBEL et PEGASE avaient de quoi générer certaines craintes vis-à-vis de UNITY et sa composante CPQ. D’autre part, la période choisie pour le lancement n’était pas la plus opportune (vacances de Pâques + soldes de congés et jours fériés de Mai + changement de la gamme bureautique par CANON Europe). Enfin, les problématiques récurrentes de Business Ops, que vos élus portent régulièrement en CSE, n’incitaient pas non plus à l’optimisme, surtout après avoir été « siphonné » d’une partie de ses ressources pour former la cellule « support commerce ».
Mais nous avions décidé de laisser sa « chance au produit » et de croire, un peu naïvement, que nous arriverions enfin à déployer, chez CANON, un nouveau process sans frottements ni charge mentale excessive pour les salariés. Trois services allaient principalement voir leur mode de travail changer radicalement : Le Commerce, Business Ops et la nouvelle structure Support Commerce.
Voilà maintenant 1 mois que la Direction a appuyé sur le bouton « CPQ » et force est de constater que nous sommes « dans le dur » ! Nous pourrions écrire des pages sur les situations lunaires que vivent quotidiennement les salariés. Ainsi, on découvre un CPQ qui ne répond pas aux normes RGPD (c’est vrai qu’on préfère les normes SOX chez CANON…), une ergonomie d’un autre temps, des « formations » effectuées sur un logiciel pas encore en mode « production », une cellule PRICING DESK qui croule sous les demandes de validation et ne peut répondre dans des délais acceptables, des commerciaux qui n’auront pas de commandes validées sur AVRIL (au 25 avril , seulement 8 dossiers validés !), des rôles encore mal définis entre services, des contrôles qui s’additionnent aux contrôles, des absences d’anticipation criantes qui témoignent d’une méconnaissance du « terrain » commercial... Et chaque jour apporte son lot de « surprises » !
Vos élus CGT n’ont pas manqué d’être sollicités par des salariés excédés. Forts de ces remontés, ils ont souhaité sortir la Direction de son habituelle « autosatisfaction ». Ainsi, lors du CSE d’Avril, les organisations syndicales ont lu une déclaration afin de l’alerter et de la mettre face à ses responsabilités.
La CGT CANON rappelle 2 articles du Code du travail que Canon France ne respecte clairement pas :
Selon l'article L. 4121-1 du Code du travail, « l'employeur est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés ». A ce jour, les élus CGT estiment que la Direction n’est pas à l’attendu.
Selon l’article L. 4121-2 du Code du travail, « l’employeur est tenu d’adapter le travail à l’homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé […] ». A ce jour, les élus CGT estiment que ce sont les salariés qui se plient et s’adaptent aux contraintes et manques de CPQ, s’exposant ainsi à des RPS.
Après le COVID, la crise des microcomposants, l’inflation, des plans sociaux et de départs volontaires, la sous-traitance à outrance et les réorganisations incessantes (GO FORWARD, RELANCE, UNITY…), nous nous demandons quand nous serons capables de passer, enfin, une année sereine, sans heurts ni angoisses… bref, avoir une activité professionnelle normale dans une entreprise où il fait bon vivre, rien de plus ! les salariés le souhaitent, quitte à devoir se passer des gaufres, crêpes et autres smoothies !