CPQ : le Calvaire
Presque Quotidien !

Souvenez-vous… le 5 janvier 2023… Les commerciaux recevaient ce courriel du directeur de la nouvelle division DP&S :

" Bonjour à vous, Je vous souhaite une très belle année 2023 à vous et vos proches. Vous avez été récemment invités à participer aux sessions de formation CPQ / Unity. Le programme UNITY se matérialisera cette année par les déploiements de nouveaux outils et process associés pour les activités DP&S Workspace et Production. Le programme de formation associé est déterminant pour maîtriser ces nouveaux outils et votre implication est donc primordiale. Je vous demande donc de participer assidument à l’ensemble des sessions qui seront facilitées par une équipe dédiée. Votre présence y est obligatoire… Nous avons tous à cœur de toujours améliorer la satisfaction de nos clients et Unity nous offre une occasion exceptionnelle de convertir nos ambitions en réalité ".

Quatre mois après, le constat est sans appel. Alors que les commerciaux ont répondu présents pour pleinement s’investir dans l’apprentissage de CPQ (effectué sur une version de démo, rappelons-le…), force est de constater que nous sommes face à un crash notoire et une belle publicité mensongère de la Direction commerciale qui nous a « vendu » CPQ.

Les raisons de ce fiasco sont tellement multiples qu’elles ne pouvaient que générer cet accident industriel :

• Un programme de « formation » qui n’en a que le nom (faire signer des fiches de présence pour considérer que l’on « forme » son personnel ne suffit pas),
• une ergonomie indigne des « logiciels » actuels (il n’y a qu’à basculer de Saleforces à CPQ pour revenir au siècle dernier !),
• une méconnaissance totale du travail du Commerce qui amène à de grands moments de solitude lors des déjà fameux « SAV CPQ »,
• une incapacité à pouvoir analyser la rentabilité d’une affaire (ce qui offre une seconde jeunesse à notre bonne vieille ADR),
• des bugs récurrents obligeant à des retours incessants vers CANON Europe pour apporter les correctifs nécessaires… bref, nous pourrions encore noircir des pages entières sur le sujet.

Et en plus d’endurer cet avatar, les femmes et hommes du Commerce subissent l’indifférence voire le mépris d’une direction commerciale totalement absente et mutique sur le sujet. Ainsi, alors que le mois commercial d’Avril se terminait avec quasiment aucuns dossiers de ventes validés, elles et ils se sont trouvés face à une situation inédite !  Pas de rémunération variable sur la paye versée fin mai !  Il aura fallu les bordereaux de commissions pour découvrir… une avance sur commissions versée pour compenser pendant 6 mois… et que chacun devra rembourser en octobre !

La Direction, outre son silence, invente le crédit à la consommation pour payer les variables de ses commerciaux !  Et remercions-la de ne pas appliquer des taux d’intérêt pour ce prêt de 6 mois !  Et, comme si cela ne suffisait pas, elle réintroduit le « livré/facturé » en plein marasme « CPQ » !  Pitoyable et tellement condescendant !

Avec :

• une DRH totalement conscience des difficultés que nous allions rencontrer, mais impuissante et qui, face à l’épuisement général arrivant à grands pas, n’a que sa « politique des petits pas » à proposer ;
• une Direction Générale « sûre d’avoir la tâche facile » car pensant que les autres « Business Units CANON » européennes avaient essuyé les plâtres ;
• un service Business Op’s malade depuis des années mais sur lequel on pensait réussir la « greffe CPQ »,
• une organisation en silos jamais réellement combattue et devenant le véritable « cancer » de notre société …

ce sont plusieurs années d’incompétence, d’indifférence voire de mépris que nous payons aujourd’hui.

Mais cela n’explique pas tout et vos représentants CGT ne peuvent s’empêcher de se poser la question suivante :

A QUI PROFITE LE CRIME  ?

Qui a intérêt, sur ces dernières années, à entraver le bon fonctionnement du réseau Direct et à l’affaiblir ? A qui bénéficie la démotivation des commerciaux de CANON France (au point que certains démissionnent !) ?  Qui profite de la maltraitance dont sont victimes les clients du Réseau Direct ?  Pourquoi empêcher les femmes et hommes du Commerce d’exercer leur créativité commerciale ?  Pourquoi Business Op’s est en souffrance depuis des années sans la moindre amélioration constatée ?  Pourquoi les dysfonctionnements relevés depuis des années par vos élus ne sont jamais traités ?

Nul doute que ces questions trouveront des réponses et que les langues se délieront lorsque le vent du changement aura soufflé au 6^ème étage d’ORA !   En attendant, le KYOSEI ne semble être plus qu’un lointain souvenir et c’est une nouvelle philosophie qui semble parcourir les effectifs de CANON depuis quelques temps et qui peut se résumer ainsi… « SUBIR ou PARTIR » !  Tel est le choix aujourd’hui chez CANON !

 

AFIN D’EVITER L’EXPLOSION DU SERVICE COMMERCIAL, VOS ELUS CGT DEMANDENT A LA DIRECTION :

• la mise en place d’un minimum garanti pendant 5 mois, en lieu et place des avances sur commissions.
• le paiement des commandes à la suite de la validation de la cellule support commerce.
• le maintien sur S2 des primes de régularité.
• le versement de la PAT 1 à 100 % sur les trimestres 2 et 3.
• la révision des objectifs commerciaux sur le semestre 2 (baisse d’une tranche).
• aucune pénalisation du commercial à la suite d’annulations de ventes dues à CPQ et ses disfonctionnements.
• le maintien du paiement des ventes à la prise d’ordre jusqu’à fin 2023.
• le maintien des conditions (taux de financement, durée de la PLO…) tant que le dossier est en attente de traitement.