Le 8 mars,
c'est toute l'année !
Le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes sera une fois de plus l’occasion de de rappeler que l’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes n’est pas encore acquise !
Pourtant, année après année, des mobilisations ont lieu ce jour là pour dénoncer les inégalités de salaire, de promotion professionnelle, de pension de retraite dont sont victimes les femmes.
Chez CANON France, un accord d‘entreprise triennal sur l’égalité professionnel est en vigueur mais vient d’être prorogé jusqu ’en décembre 2024.
Depuis 2016, il a pour prétention, la mise en place d’un rattrapage de salaire sur plusieurs années afin de gommer les différences, mais nous estimons que cette action est trop longue et que trop d’inégalités persistent (environ 16% de différence de salaire pour un même poste et les mêmes compétences).
Par ailleurs, les femmes sont 2 fois moins nombreuses que les hommes et souvent sous représentées dans le Technique et le Commerce. Elles sont plus souvent non-cadres et n’accèdent que très rarement à un poste décisionnaire.
Elles sont donc toujours moins nombreuses que les hommes à bénéficier de promotions professionnelles et c’est le plus souvent elles qui sont contraintes à travailler à temps partiel pour s’occuper de leurs enfants.
Pourtant, CANON France obtient une excellente note (91/100) au très discutable « indice égalité professionnelle » en vigueur dans les entreprises à partir de plus de 50 salariés. Si une entreprise obtient moins de 75 points sur 5 critères mesurés, elle s’expose à une pénalité allant jusqu’à 1% de sa masse salariale. Mais en 5 ans d’existence, seules 49 entreprises ont été sanctionnées. En y regardant de plus près, on constate que cet index ne prend pas en compte des causes structurelles des inégalités salariales : la « ségrégation professionnelle » et la dévalorisation des emplois à prédominance féminine ne sont pas traités, le temps partiel est largement neutralisé et différentes corrections permettent aux entreprises de rehausser les notes défaillantes.
Pour la CGT, il est donc primordial de revoir les critères de mesure de l’index et obliger les entreprises à prendre des mesures concrètes pour réduire significativement ces inégalités.
C’est pourquoi la CGT appelle à la mobilisation le 08 mars prochain pour que ça bouge !