La CGT Canon

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Rentrée... et sorties

C’est la rentrée… et les sorties des effectifs de nos collègues, dans le cadre de « MERCURE », se rapprochent. En effet, ce mois de septembre voit s’achever la période de volontariat pour demander à quitter CANON France dans le cadre de ce nouveau plan de licenciements. Ainsi, chaque salarié concerné s’est positionné pour faire partie, ou pas, de la nouvelle « charrette » qui va encore amoindrir la maison CANON de ses forces vives.

Lors du CSE ordinaire du 18 septembre, la Direction a présenté aux élus les résultats finaux de son PSE. Si celle-ci se réjouit du succès rencontré, vos élus y trouvent encore un motif d’inquiétude ; alors que la DRH est en joie d’avoir un nombre très important de candidatures « au départ » pour pouvoir faire son choix (c’est ainsi qu’elle mesure la réussite de son PSE…), les élus CGT s’interrogent… en effet, pouvons-nous nous réjouir de voir, par exemple chez les commerciaux C&I, Public et Office d’Ile de France, autant de candidatures de personnes motivées à partir ? alors que, dans le monde du travail, les PSE sont synonyme de mauvaise nouvelle (perte d’emploi, chômage…) pour bon nombre de salariés, il semble que cela soit le contraire chez CANON !

Tout le monde veut en partir et accueille les plans de licenciements successifs de ces dernières années comme une sorte de « libération » !  C’est le monde à l’envers !  Il faut dire que, dans les couloirs, quand vos élus échangent avec les salariés… c’est toujours le même retour : attendre le prochain PDV ou PSE pour enfin quitter le navire, tant les gens sont démotivés par ce qu’ils subissent depuis plusieurs années. Une vraie misère sociale qui plombe un peu plus chaque jour notre société et qui l’entraine inexorablement vers les bas-fonds... Mais, pour la Direction, il n’en est rien : la profitabilité et la rentabilité de CANON de ces 3 dernières années, célébrées dans les vidéos trimestrielles de notre PDG, donnent un « blanc-seing » au COMEX même si chacun sait que cette « réussite » n’est qu’artificielle et ne repose que sur la division par 2 de la masse salariale en 5 ans, la liquidation des agences CANON en région, la suppression de la majeure partie des budgets, la vente du parc du réseau direct aux filiales « low-cost » FAC SIMILE, la sous-traitance à outrance…

Vos élus CGT n’ont donc pas manqué d’interpeller le DRH de Canon France sur cet état de fait. Et celui-ci aura été à la hauteur de sa réputation en se réfugiant derrière la misère sociale… de nos concurrents !  Les PSE CANON successifs se justifient car, chez RICOH ou Konica-Minolta…c’est pareil !  Les autres vont, soi-disant, mal ?!?!?  donc c’est normal qu’il en soit de même au sein de notre entreprise !  En revanche, lorsque vos élus font état, lors des NAO notamment, des progrès sociaux de nos concurrents (compte épargne temps pour tous les salariés, véhicule de fonction en avantage en nature…) cela est copieusement balayé d’un revers de main car, évidemment, on emprunte toujours aux autres ce qui nous arrange et on laisse de côté ce qui nous dessert !  Bien sûr, il sera aussi évoqué la réalité de notre marché qui ne cesse de voir les revenus service baisser car l’impression chute inexorablement au sein des entreprises… une sorte de « fatalité » qui permet de masquer l’effondrement de CANON sur le marché national.

Alors qu’il y a encore 3 ans, CANON comptait 15 % de parts de marchés (voire 20% il y a moins de 10 ans), les faméliques 12% actuels devraient ouvrir les yeux à nos dirigeants et leur faire accepter que leur politique est un échec cuisant. Car il reste 88% de parts de marchés à aller conquérir ! Notre PDG en a-t-il ne serait-ce que l’envie ?  On a plutôt la sensation d’un lent assoupissement sous chloroforme… Les salariés attendent un réveil qui ne peut venir que d’une nouvelle Direction en capacité de proposer une vraie vision optimiste, ambitieuse, motivante, à long terme, orientée vers la transformation digitale et l’excellence opérationnelle afin de ne plus perdre de clients !  Bref, rentrer dans une nouvelle dynamique pour sortir de l’ornière !  Mais pour l’instant, cela ne pourra pas venir de l’équipe dirigeante sortante.