De nouvelles restructurations...
...annoncées par Canon Inc.
Réjouissez-vous, réjouissons-nous, Canon va bien, Canon va très bien, les affaires ont été florissantes pour le groupe en 2024 et nos généreux actionnaires vont pouvoir s’en mettre plein les poches !
Même si la division « Médical » est un peu malade, des suites du Covid 19, de la guerre en Ukraine, des difficultés économiques en Chine et de la détérioration du système de santé au Japon, les autres activités sont en pleine forme et compensent largement les symptômes de l’activité santé… qui ne réalise que 2,7% de croissance cette année (mais recule de 22,1% sur son résultat d’exploitation) !
Au global, les ventes de Canon Inc. ont augmenté de 7,9% en 2024, ce qui en fait la meilleure année depuis 2007, le groupe atteint ainsi, avec un an d’avance, son objectif 2025 de 4.5 trillions de Yens. En matière de profit, Canon réalise une augmentation de 18,5% de son résultat d’exploitation. Grâce à cette augmentation durable de la profitabilité de l’entreprise, les dividendes de nos généreux actionnaires ont été significativement relevés.
Et grâce à qui ces bons résultats ??? Grâce aux salariés bien sûr ! À ceux qui font tout le boulot, évidemment, mais également à ceux qui ne sont plus là, à ceux qui ont été « remerciés » aux fils des ans pour leurs bons et loyaux services et qui contribuent aujourd’hui, par leur absence, à la réduction des coûts d’exploitation de la boite !
Les réorganisations successives opérées sur les différentes entités du Groupe, que ce soient les sites de production ou les réseaux de distribution comme Canon France, ont manifestement permis d’augmenter significativement la rentabilité de l’entreprise et le retour sur investissement des actionnaires.
Par exemple en 2024, Canon a investi 20 milliards de Yens pour restructurer ses Business Units (comprenez dégraisser le mammouth) et les rendre plus « compétitives », notamment aux Etats Unis. L’opération a déjà rapporté 8 milliards de Yens en 2024 et devrait en rapporter 22 milliards en 2025.
Au vu de ces résultats encourageants, Canon a décidé de ne pas en rester là et d’investir 6 milliards de Yens supplémentaires pour continuer la purge en 2025, particulièrement en Europe où le marché devrait rester morose pendant encore pas mal de temps d’après les analystes maison. Comme dit le proverbe : « moins on est de fous, plus il y a de flouze » !
Dans le détail, on constate que la division « Impression » est en croissance, tant pour l’Impression Professionnelle que pour l’Office couleur, et affiche une progression de 7,5% de son chiffre d’affaires et de 11,5% de son résultat d’exploitation.
La division « Imaging » réalise une progression de 8,8% des ventes et de 3,9% de son résultat d’exploitation, en s’appuyant sur la croissance de la vidéoprotection (+10%), mais également du dynamisme de l’activité photo qui profite aujourd’hui du lancement des nouveaux EOS R5 Mark II, et EOS R1.
La division « Industrie », quant à elle, profite de la forte demande mondiale en micro-processeurs et progresse de 13,3% grâce à une augmentation des ventes de ses équipements de lithographie pour semi-conducteurs (+25%).
Pour 2025, Canon Inc. compte sur une augmentation de 5% des ventes et une croissance de 16,7% de son résultat d’exploitation, en s’appuyant sur le développement naturel de ses activités industrielles, médicales, vidéoprotection et Impression professionnelle. Le groupe compte également augmenter de 8,2% ses ventes en photo/vidéo et gagner des parts de marché supplémentaires sur l’Office. Rassurez-vous, nos généreux actionnaires ne seront pas oubliés car une nouvelle hausse des dividendes est également prévue pour cette nouvelle année !
Finalement, le « Print » et la Photo, activités qualifiées de « matures » et dont la direction prédisait le déclin inexorable il y a plus de 10 ans, continuent encore et toujours à produire de la valeur et participent à la stabilité des revenus du groupe Canon.
Au fait, messieurs les dirigeants, les Négociations Annuelles Obligatoires se profilent à l’horizon ! Alors peut-être serait -il temps d’arrêter de prendre les salariés pour des c…