Entretiens des cadres
au « Forfait Jour » :
une demi-satisfaction !
En pleine période d’EAE, les cadres au « forfait-jour » sont amenés à compléter, avec leur manager, l’entretien du même nom. Entre les plans sociaux et la sous-traitance, la masse salariale de Canon France se compose aujourd’hui, pour près des 2/3, de cadres. Ce document revêt donc une importance manifeste et la DRH se doit de le prendre en compte à sa juste mesure. En effet, les thématiques abordées (charge de travail, amplitudes des journées de travail, organisation du travail, rémunération, articulation activité pro/vie personnelle et familiale) doivent permettre un état des lieux et amener, si besoin, la Direction à proposer des plans d’actions. Il y a quelques années, vos élus CGT avaient interrogé la DRH sur les préoccupations remontées par les cadres lors de ces entretiens et les actions mises en œuvre par l’entreprise pour y remédier. Les réponses de celle-ci furent honnêtes mais édifiantes. Elle concédait que seul un 1/3 de ces entretiens (à l’époque rédigés sur format papier…) arrivaient sur son bureau. Elle avouait aussi que, par manque de ressources internes, ces entretiens n’étaient de toute façon pas traités ! Vos élus furent donc sidérés d’apprendre que, finalement, tous ces entretiens réalisés depuis des années ne servaient à rien !
Depuis, les choses ont quelque peu évolué. A présent, ces entretiens sont réalisés via un outil informatique. Cela permet à la DRH… d’économiser le papier, mais aussi de disposer de la totalité des données dans un format qui permet facilement leur analyse et leur compilation. C’est déjà un premier progrès… Mais collecter l’ensemble des entretiens ne suffit pas, encore faut-il que cela soit traité et synthétisé pour pouvoir en tirer des enseignements et décider des actions à mener. Ainsi, lors du CSE de févier, vos élus CGT ont de nouveau interpellé la Directrice des Relations Sociales sur le sujet. La réponse fut un peu vague… si elle se félicite d’avoir enfin toutes les datas via l’outil « développement hub », elle reste très évasive sur le traitement, la compilation de ces entretiens et ce qu’elle en retient. La peur du résultat ? peut-être…
S’acquitter de ses obligations légales en faisant passer ces entretiens ne suffit pas ! Vos élus CGT ont donc demandé un vrai travail de synthèse à la DRH sur le sujet. Ils veulent avoir une vue exhaustive de l’état de cette population de plus en plus soumise aux risques psycho-sociaux. Ce travail est primordial et indispensable ; ce constat a été partagé avec la Directrice des Relations Sociales. Alors, si vos élus et la Direction s’accordent sur ce point, il ne reste plus maintenant qu’à passer à l’acte !