Paroles, paroles, paroles...
Fin mars, dans le cadre de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) la Direction a envoyé aux organisations syndicales un projet d’accord sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée. Les mesures contenues dans ce projet n’étaient certes pas suffisantes mais elles témoignaient du potentiel d’implication de Canon auprès de son personnel.
Parmi ces mesures figuraient, entre autres, une prime d’équipement de 120 € pour les salariés d’ORA en télétravail (en remboursement de 50% des frais engagés) ainsi qu'une prime panier de 50 € par mois pour tous les télétravailleurs. À cela s'ajoutait, bien entendu… le gel des salaires ! Un montant de 0,2 % de la masse salariale avait également été proposé pour compenser les inégalités entre les femmes et les hommes, au tout début de la négociation NAO.
Au final, non seulement l’entreprise a refusé de suivre les demandes des élus qui estimaient ces dispositions insuffisantes au regard de l’engagement et des sacrifices consentis par les salariés en 2021, mais elle est même revenue en arrière, en revoyant à la baisse les mesures annoncées.
De plus, sans aucune honte et avec une mauvaise foi évidente, la DRH a osé justifier la ladrerie des dispositions retenues au prétexte que plus de générosité mettrait en péril « la pérennité de notre activité ». Annonce faite une semaine après avoir prouvé aux Organisations Syndicales que Canon France avait les moyens de faire mieux !
Tout porte à croire que nos dirigeants estiment que la situation vécue par les salariés en 2020 n’a pas été assez difficile, qu’il n’y a aucune raison de les encourager, de faire preuve d’empathie ou de leur montrer quelque reconnaissance pour les efforts déployés pendant les périodes de confinement.
Le comportement de l’entreprise, dans les circonstances actuelles est une façon de dire aux salariés « voilà ce qu’on aurait pu vous donner mais qu’on préfère garder pour nos généreux actionnaires ! ».
Une fois encore, on constate que les paroles de nos dirigeants n’engagent que ceux qui les écoutent. Paroles, paroles, paroles…